Episode de violence en Haïti après l’arrestation d’André Michel farouche opposant au Président Martelly

–D’après AFP —
michel_andreDe violentes manifestations ont éclaté, mercredi 23 octobre, dans plusieurs quartiers de Port-au-Prince, capitale d’Haïti. Ces rassemblements confrontaient des forces de l’ordre à plusieurs groupes de jeunes, au lendemain de l’arrestation d’un jeune avocat de l’opposition.

On ne sait pas officiellement pour quel motif André Michel a été appréhendé. Il a officiellement contre lui un mandat d’amener dans une enquête concernant la mort, dans des circonstances douteuses, d’un étudiant en 2010. Mais le lien entre l’avocat et cette affaire n’a jamais été clairement établi.

Beaucoup soupçonnent même qu’il ne s’agit que d’un dossier vide, monté de toutes pièces par le pouvoir en place pour décrédibiliser André Michel. Car de son côté, ce dernier est l’un des avocats qui accuse la première dame Sophia Martelly et le fils ainé du président Olivier Martelly de corruption et détournements de fonds publics.

La situation s’est rapidement  envenimée.Pour réclamer sa libération, des manifestants en colère ont bloqué plusieurs rues par des barricades en feu et des tas de pierres entreposées. Pour disperser la manifestation qui accuse le pouvoir en place de virer à la dictature, les policiers ont usé de gaz lacrymogènes et ont tiré en l’air à balles réelles.

Les protestations se sont multipliées dans les différents quartiers pauvres de la capitale où le président Michel Martelly est aujourd’hui très impopulaire.

Les critiques sont nombreuses. Les voix s’élèvent contre une dérive dictatoriale du pouvoir, qui fait arrêter sans raison des opposants. Certains parlementaires de l’opposition n’hésitent pas à parler d’André Michel comme d’un prisonnier politique.  Cette  L’arrestation  est par ailleurs  illégale car réalisée en-dehors des horaires prescris par la Constitution.
Cette nouvelle crise politique va encore renvoyer au second plan les problèmes de fond du pays : le logement, l’emploi, les conditions de vie désastreuses de la majorité pauvre de la population.