Catégorie : Ecologie

« Fish & Click » : agir pour la propreté des océans grâce à la collecte citoyenne des déchets de pêche

— Par Sabrina Solar —

Le projet Fish & Click permet à chacun de contribuer activement au recensement des déchets de pêche retrouvés en mer et sur le littoral. L’objectif principal est de lutter contre la pollution plastique générée par les engins de pêche et de réduire leur impact sur les écosystèmes marins. L’application, simple d’utilisation, a été lancée en 2024 en Martinique, après avoir rencontré un grand succès sur les côtes des Hauts-de-France, de Normandie et de Bretagne.

Comment ça marche ?
Que vous soyez pêcheur, promeneur ou nageur, l’application Fish & Click vous invite à signaler toute détection de matériel de pêche perdu : filets, casiers, cordages, bouées ou encore hameçons. Lors de vos balades en bord de mer ou de vos sorties en mer, il vous suffit d’ouvrir l’application ou de vous connecter sur le site web pour indiquer l’emplacement exact de votre observation, le type de matériel trouvé et si des espèces y sont piégées. Le signalement est ensuite transmis à la Brigade d’Intervention Maritime, qui se charge de retirer les déchets des plages.

Pourquoi participer ?

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IA et consommation énergétique : un modèle à revoir d’urgence

Paul Caillon & Alexandre Allauzen(*) —

Les grands modèles de langage (Large Language Models ou LLM), comme ChatGPT (OpenAI), Gemini (Google/DeepMind) ou encore les modèles génératifs d’images comme Midjourney, sont devenus en très peu de temps des outils incontournables avec des usages qui ne cessent de s’amplifier et de se diversifier. Il est vrai que la fluidité des échanges avec ChatGPT impressionne, et que les promesses de développement sont enthousiasmantes.

Néanmoins, ces promesses cachent des coûts de calcul, et donc énergétiques, considérables. Or, aujourd’hui l’idée dominante dans l’industrie des modèles génératifs est : “Plus grand est le modèle, mieux c’est.” Cette compétition s’accompagne d’une croissance de la consommation énergétique et, donc, de l’empreinte écologique qui ne peut plus être ignorée et qui questionne quant à sa pérennité et sa viabilité pour la société.

Pourquoi un tel coût énergétique ?

Un modèle génératif de texte comme un chatbot est un ensemble de paramètres numériques ajustés à partir de données pour accomplir une tâche spécifique. L’architecture dominante s’appuie sur les « transformers ».

Les transformers prennent une séquence en entrée, par exemple un prompt (soit votre question), pour la transformer numériquement.

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Bien-être animal : vers un étiquetage plus transparent pour les consommateurs

— Par Julie Chiron(*) —

L’évolution de la considération des humains à l’égard des animaux s’est également inscrite dans l’histoire du droit. Dans la tradition juridique, l’animal était assimilé par le droit comme une chose au service des humains. Du XIXe siècle aux années 1960, la protection de l’animal se limite à condamner la souffrance et les actes de cruauté, aucune norme ne concerne les conditions de vie des animaux d’élevage.

À la fin des années 1960 (Loi Mery, puis loi Grammont), de nouvelles normes de protection animale émergent et s’inscrivent dans une démarche préventive de la souffrance animale, imposant des obligations au propriétaire quant à la manière de traiter ses animaux. L’objectif est d’assurer une protection de l’animal contre les mauvais traitements mais aussi de garantir un niveau minimum de bien-être aux animaux. Le BEA s’impose désormais comme une notion clé de la protection animale, tant en droit français qu’en droit européen.

Le bien-être animal, une notion qui a évolué

D’un point de vue scientifique, l’énoncé des « Five Freedoms » (cinq libertés fondamentales : absence de faim et de soif, absence d’inconfort et de douleur, absence de douleur et de maladie, absence de peur, de détresse et liberté d’expression d’un comportement normal de son espèce grâce à un environnement adapté) a, encore récemment, fait office, à tort, de définition du BEA.

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Laitue de mer, nori, wakamé… quand les algues redéfinissent la santé

Par Nathalie Bourgougnon (*) —

Comment proposer de nouveaux aliments et ingrédients enrichis en protéines à partir de macroalgues cultivées pour le secteur de la santé ? C’est l’ambition du programme de recherche innovant PROMALG-Health ANR-23-DIVP-0005 qui vient d’être lancé en 2024. Il est en effet essentiel de rechercher des sources de protéines alternatives à la viande, comme les algues, pour répondre aux enjeux majeurs à l’échelle mondiale, mais aussi à des problématiques d’alimentation au quotidien.

D’après les données récentes de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la faim dans le monde tend à augmenter en 2024, malgré des efforts importants pour garantir l’accès à des ressources alimentaires. En 2023, près de 2,4 milliards de personnes, soit plus de 30 % de la population mondiale, souffrent d’insécurité alimentaire modérée ou sévère. Ces chiffres témoignent de l’écart grandissant par rapport aux Objectifs de développement durables (ODD), en particulier l’objectif 2 qui vise à éliminer la faim dans le monde d’ici 2030.

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Responsabilité de l’État dans l’affaire du chlordécone : le rapport accablant

La responsabilité de l’État est engagée dès le début, avec l’autorisation provisoire de vente du chlordécone en 1972. Lors du procès administratif, l’avis du rapporteur public a eu un poids important, et dans le scandale du chlordécone, ce pesticide, autorisé dans les bananeraies de Martinique et de Guadeloupe de 1972 à 1993 malgré sa toxicité, ses conclusions, formulées le 3 février, accablent l’État. Cela pourrait satisfaire les 1 286 plaignants et les trois associations qui ont soutenu la cause.

La toxicité du chlordécone, connue à court et à long terme, avait été signalée dès 1969 par un comité du ministère de l’Agriculture, comme l’a rappelé la commission d’enquête dirigée en 2019 par les députés Serge Letchimy (Martinique) et Justine Benin (Guadeloupe). Lundi, la rapporteure publique a insisté sur cette première alerte, avant de détailler les manquements de l’État, déjà partiellement reconnus en première instance.

Ainsi, en 1974 et 1976, l’autorisation de vente du chlordécone a été renouvelée « alors qu’aucune étude sur la rémanence du produit dans les sols n’avait été demandée ». De plus, aucun compte n’a été pris de l’accident de 1975 à Hopewell, aux États-Unis, où un fabricant du chlordécone a intoxiqué des dizaines de travailleurs et causé une grave pollution environnementale.

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Que savons-nous vraiment des pesticides présents dans nos assiettes ?

— Collectif(*)

La moitié des fruits et le quart des légumes cultivés en France conservent, lorsqu’ils sont consommés, au moins un pesticide cancérigène, ou bien susceptible de provoquer des mutations de l’ADN, ou encore d’affecter la reproduction. Une réalité qui préoccupe, d’où la demande de plus de transparence. Pourquoi est-ce important ? Tout d’abord, car la transparence permet de garantir la responsabilité des acteurs en cas d’atteintes à la santé et à l’environnement ; ensuite, car elle favorise la confiance du public à l’égard des autorités régulatrices et des entreprises agricoles en démontrant leur engagement envers la sécurité et la durabilité.

Enfin, la transparence facilite la surveillance et l’évaluation des risques, en permettant aux chercheurs et aux experts de disposer de données fiables et accessibles pour étudier leurs effets à long terme. Mais entre la théorie et la pratique, on trouve un monde, des obstacles de nature légale, administrative, informatique, ainsi que des barrières techniques, politiques et sociétales, et des questionnements sur la façon de rendre une information pertinente et claire. Malgré tout cela, plus de transparence est encore possible, et ce, du champ jusqu’à l’assiette, pour le riverain d’exploitation agricole comme pour le consommateur.

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Le Smong, cette tradition ancestrale qui a sauvé tant de vies lors du tsunami en 2004

 — ParMuzayin Nazaruddin. & Muzayin Nazaruddin —

C’est un chiffre qui défie toute logique. Alors que le tsunami dévastateur de l’océan indien a tué des centaines de milliers de personnes dans toute l’Asie du Sud Est en 2004, seules cinq personnes sont mortes à Simeulue, une petite île indonésienne au large de Sumatra et à proximité de l’épicentre. Certaines sources en mentionnent seulement trois. Derrière cette réalité incroyable se trouve en fait des savoirs locaux ancestraux qui ont appris aux habitants de cette île à lire les signes d’alerte de la nature et à se mettre à l’abri. Un patrimoine oral connu sur l’île sous le nom de smong, terme qui désigne les tsunamis dans la langue de Simeulue.

Transmis de génération en génération depuis un précédent tsunami en 1907, le smong rappelle les signes avant-coureurs d’un tsunami : un fort tremblement de terre et une mer qui recule soudainement. Des connaissances qui, mises en pratique, se révèlent être un véritable guide de survie enjoignant les habitants à s’éloigner immédiatement de la côte ou à se diriger vers un terrain plus élevé lorsque de telles choses sont observées.

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Mayotte : l’urbanisation au cœur des vulnérabilités face au cyclone Chido

— Collectif (*) —

Les notions de vulnérabilité et de risque sont fortement liées : elles sont le composé de l’aléa cyclonique et de la fragilité de l’organisation sociale de Mayotte. Si les médias font souvent la comparaison entre le cyclone Chido et Dicel de 1934, la force des vents et les dégâts ne sont pour autant pas du tout comparables. Entre 1934 et aujourd’hui, le paysage mahorais a considérablement changé : il s’est urbanisé, artificialisé, littoralisé et densifié. En moins de quarante ans, la population de l’île a plus que quintuplé.

À la vulnérabilité géographique de l’île dans cette zone de l’océan indien s’ajoute donc une vulnérabilité sociale construite : les adaptations sociales aux variations climatiques et démographiques ont eu des effets importants sur le paysage et les ressources naturelles (sols, plantation, urbanisation, eau, forêts…), qui, conjuguées au faible engagement des pouvoirs publics dans la résorption de la crise écologique et démographique ont conduit à une vulnérabilisation générale qui interdit d’opposer catastrophe naturelle et catastrophe non naturelle.

D’un paysage rural à un paysage urbanisé

Il y a encore une cinquantaine d’années, le paysage mahorais était rural.

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Les montants du bonus écologique évoluent (à la baisse!)

Un nouveau barème est entré en vigueur le 2 décembre 2024 concernant les montants du bonus écologique versé pour l’acquisition ou la location d’une voiture peu polluante. Cette aide s’élève désormais au maximum à 4 000 €, contre 7 000 € précédemment. Pour les autres types de véhicules (camionnettes, 2 ou 3 roues à moteur…), le bonus écologique est supprimé. D’autres dispositifs d’aide à l’acquisition d’un véhicule peu polluant ont évolué le 2 décembre 2024.

Le bonus écologique est une aide financière que vous pouvez solliciter lorsque vous achetez ou louez une voiture neuve peu polluante. Son montant est de 27 % du coût d’acquisition du véhicule. Depuis le 2 décembre 2024, le montant de l’aide qui vous est versée ne peut pas être supérieur à :

  • 4 000 €, si votre revenu fiscal de référence par part est inférieur ou égal à 16 300 € ;
  • 3 000 €, si votre revenu fiscal de référence par part est supérieur à 16 300 € et inférieur ou égal à 26 200 € ;
  • 2 000 €, si votre revenu fiscal de référence par part est supérieur à 26 200 €.

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Pesticides dans les fruits et légumes non bio : 62 % contiennent des résidus dangereux pour la santé, alerte Générations futures

— Par Sabrina Solar —
En 2022, une analyse menée par l’ONG Générations futures a révélé que la majorité des fruits et légumes non bio vendus en France contenaient des résidus de pesticides, dont certains présentent des risques avérés pour la santé humaine. Cette étude, basée sur l’examen de 1 996 échantillons de 35 aliments provenant du plan de surveillance nationale des aliments, montre que 62 % des fruits et légumes non bio testés étaient contaminés par au moins un résidu de pesticide. Cette contamination était particulièrement marquée chez les fruits, où 80 % des échantillons contenaient des résidus, contre 48 % pour les légumes.

Au total, l’analyse a détecté la présence de 137 substances actives différentes, dont certaines sont classées comme cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques (CMR). En particulier, 56 % des fruits non bio et 23 % des légumes non bio présentaient des résidus de pesticides classés comme CMR, selon les classifications européennes et internationales. Ces substances, connues pour leur potentiel à provoquer des cancers, des mutations génétiques ou des troubles de la fertilité, soulignent les risques graves associés à l’exposition régulière à ces produits chimiques présents dans l’alimentation.

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Plutôt que la voiture électrique, les multiples avantages des mobilités actives

— Collectif(*)

Le secteur des transports, qui représente un tiers des émissions de gaz à effet de serre (GES) en France, joue un rôle crucial dans la transition écologique qui doit impérativement être mise en place pour tenir compte des enjeux climatiques. Parmi les solutions permettant de “décarboner” les transports, autrement dit de limiter le recours aux énergies fossiles, les transports actifs, qui incluent notamment la marche et le vélo (classique et électrique), se distinguent par leurs bénéfices pour la santé.

Ces modes de transport contribuent en effet non seulement à améliorer la qualité de l’air et à diminuer les émissions de CO2, mais aussi à favoriser l’activité physique régulière. D’un point de vue individuel, une personne qui remplace pour un déplacement quotidien la voiture par le vélo pendant 200 jours peut réduire ses émissions de CO2 de 0,5 tonne par an, tout en bénéficiant de nombreux effets positifs pour sa santé. Nous avons évalué l’impact sur la santé des quatre scénarios de transition proposés par l’Agence pour la transition écologique (ADEME).

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Le cyclone Chido dévaste Mayotte et frappe le Mozambique : un très lourd bilan humain et matériel

Le préfet redoute « plusieurs centaines », voire « quelques milliers » de morts dans l’archipel

Le cyclone Chido dévaste Mayotte et frappe le Mozambique : un très lourd bilan humain et matériel
Le cyclone Chido a frappé de plein fouet Mayotte et la région voisine, provoquant des destructions massives et un lourd bilan humain. Ce dimanche 15 décembre, la préfecture de Mayotte a levé l’alerte rouge, annonçant la fin de la menace cyclonique pour l’archipel. Cependant, elle a maintenu l’état d’alerte et activé la phase de sauvegarde, soulignant que la vigilance restait de mise, notamment en raison des risques de vagues-submersion. Les habitants, bien que la météo se soit améliorée, ont été invités à rester confinés pour ne pas gêner les secours, dont les interventions sont jugées essentielles dans cette phase de crise.
Les autorités de Mayotte ont fait état d’un bilan provisoire de 14 morts et près de 250 blessés suite au passage du cyclone. De nombreuses maisons ont été dévastées et des infrastructures essentielles, comme l’hôpital et les écoles, ont été lourdement endommagées. Selon le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, le bilan humain pourrait se révéler encore plus dramatique, notamment à cause des difficultés de communication et des coutumes locales d’inhumation rapide.

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« Quels poissons acheter pour ne pas vider les océans ? », par Guillaume Dumant

Lundi 16 décembre à 21h05 sur France 5
— Par Sabrina Solar —

L’émission « Quels poissons acheter pour ne pas vider les océans ? », réalisée par Guillaume Dumant et présentée par Hugo Clément, explore les enjeux environnementaux liés à la consommation de produits de la mer, en se concentrant particulièrement sur les effets de la pêche industrielle et de l’élevage intensif. Ce documentaire cherche à sensibiliser le public aux conséquences écologiques de la surpêche, tout en proposant des solutions pour consommer du poisson de manière responsable, sans contribuer à l’épuisement des ressources marines.

Dès le début de l’émission, Hugo Clément présente un constat préoccupant : de nombreuses espèces marines, telles que le cabillaud, le flétan, le mérou et le thon, ont vu leurs populations chuter de manière drastique, parfois jusqu’à 90 %. Ce déclin est en grande partie dû à des pratiques de pêche intensive, comme le chalut de fond, qui consiste à ratisser les fonds marins avec d’immenses filets. Cette méthode non sélective entraîne la capture de nombreuses espèces non ciblées, qui sont souvent rejetées mortes dans l’océan.

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La filière REP : quel avenir pour le vélo en Martinique ?

— Les Vélos Marin Martinique —

La Filière à Responsabilité Élargie du Producteur (REP) : quel avenir pour le vélo en Martinique ?

Pour notre association, un vélo n’est jamais un simple objet. C’est une ressource précieuse, une matière première , en conséquence il est aussi un outil qui crée des liens sociaux et valorise l’économie locale. Depuis notre quartier populaire, nous récupérons des vélos abandonnés, les réparons, et les rendons accessibles à ceux qui en ont besoin. Cette démarche repose sur des pratiques de terrain.. L’arrivée de la filière REP (Responsabilité Élargie du Producteur) pour les articles de sport, dont les vélos, soulève des interrogations .

Les vélos délaissés : un stock et potentiel silencieux dans les foyers
Depuis le début de nos activités, nous avons constaté un phénomène intéressant: Les vélos cassés ou inutilisés ne sont que rarement jetés. Ils restent dans les foyers ,dans les garages, jardins ou balcons, conservant une valeur sentimentale ou utilitaire. Ces “réserves dormantes” attendent un enfant qui grandit, un adulte en quête de mobilité, ou une réparation improvisée , ou quiconque est prêt à le valoriser.

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Réutilisation des eaux non conventionnelles : un cadre juridique assoupli pour une gestion durable des ressources en eau

Eaux de pluie, eaux grises… ce que dit exactement la nouvelle législation

— Par Julie Mendret(*) & Thomas Harmand(*) —

La récupération et l’utilisation de l’eau de pluie présentent des avantages écologiques et économiques : en collectant et en employant cette ressource naturelle, on réduit en effet la demande sur les réseaux d’eau potable, et on préserve ainsi les réserves d’eau douce. Cette eau est idéale pour des usages non potables tels que l’arrosage des jardins, le lavage des voitures ou encore l’alimentation des chasses d’eau, contribuant ainsi à une gestion plus durable des ressources en eau et à une réduction des coûts liés à l’eau pour les ménages et les entreprises.

Jusqu’à très récemment, la réutilisation des eaux de pluie – qui désignent l’eau qui tombe directement du ciel sous forme de précipitations – était encadrée en France par un arrêté du 21 août 2008 : il permettait leur usage, en particulier l’évacuation des excrétas, le lavage des sols ou encore l’arrosage des espaces verts sous certaines conditions, liées notamment au stockage ou à la signalisation. Ce cadre juridique vient d’évoluer pour élargir ces usages.

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Village An Limiè, 2ème édition : le programme 2024

Du 5 au 7 décembre à la pointe Faula du Vauclin

Le SMEM (Syndicat Mixte d’Électricité de la Martinique) et la municipalité du Vauclin organisent la seconde édition de l’événement An Limiè, un rassemblement dédié à la sensibilisation aux économies d’énergie et à la transition énergétique. Du 5 au 7 décembre, la plage de la Pointe Faula se transforme en un véritable centre d’activités ludiques et éducatives, avec un accent mis sur les pratiques écoresponsables et la promotion des énergies renouvelables.

Le SMEM, autorité responsable de la distribution de l’électricité en Martinique, utilise cette manifestation pour sensibiliser le public à l’importance d’une consommation énergétique rationnelle. L’objectif est de favoriser un changement vers des solutions énergétiques plus durables, dans un contexte où EDF, actuellement, exploite des centrales à diesel et des turbines à combustion. Le passage vers des énergies renouvelables, telles que l’énergie solaire, est essentiel, étant donné le fort potentiel solaire de la région.

Le Village An Limiè proposera une série d’ateliers et d’animations visant à éduquer les visiteurs sur la réduction de leur consommation d’énergie et sur les alternatives écologiques.

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« Nous sommes la nature ! » : pour une écologie décoloniale et la liberté des peuples

« Nous sommes la nature ! : Écologie, colonialité et liberté des peuples » est un ouvrage qui fusionne écologie, décolonisation et réflexion sur la souveraineté des peuples, particulièrement ceux des territoires d’outre-mer. Ce livre, coécrit par Marcellin Nadeau, militant anticolonialiste et ancien maire du Prêcheur (Martinique), et Pascal Margueritte, ancien journaliste, est une réflexion approfondie sur les défis environnementaux et sociaux auxquels sont confrontées les Antilles françaises, mais aussi sur les pratiques écologiques à l’échelle mondiale.

L’écologie décoloniale : une nouvelle vision du monde

Les auteurs s’inscrivent dans la mouvance de l’écologie décoloniale (ou « écologitude »), un courant qui critique l’éco-colonialisme. L’éco-colonialisme désigne une approche de l’écologie qui, tout en se présentant comme protectrice de la nature, occulte souvent les réalités des peuples colonisés et des territoires historiquement dominés par l’Occident. Au contraire, l’écologie décoloniale proposée par Nadeau et Margueritte prône une réconciliation entre l’homme et la nature, où les peuples autochtones et les populations des anciennes colonies occupent une place centrale. Ces concepts sont théorisés à partir de l’expérience politique et de terrain de Marcellin Nadeau, ancien maire du Prêcheur, qui a mené plusieurs luttes environnementales locales.

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Le flexitarisme : une réponse écologique à double tranchant ?

— Par Tom Bry-Chevalier —

À l’heure où les préoccupations environnementales occupent une place croissante dans notre quotidien, de nombreuses personnes cherchent des moyens concrets pour réduire leur empreinte écologique. Or, la végétalisation de l’alimentation est l’un des leviers les plus efficaces au niveau individuel pour diminuer son empreinte carbone. Il n’est donc pas surprenant de constater que près d’un quart des Français déclarent réduire volontairement leur consommation de viande et suivre un régime “flexitarien”, contraction de “flexible” et de “végétarien”.

Derrière ce nouveau régime alimentaire, une idée simple : profiter des avantages de l’alimentation végétarienne, tout en continuant à consommer des produits d’origine animale, mais avec davantage de modération. Mais le flexitarisme tient-il réellement ses promesses sur le plan environnemental ? S’agit-il d’une option intéressante pour préserver la planète ? On fait le point.

Quelle définition pour le flexitarisme ?

L’évaluation de l’impact environnemental du flexitarisme se heurte à un premier problème : sa définition. En effet, même dans la littérature scientifique, il n’existe, à ce jour, pas de définition consensuelle du flexitarisme, dont la compréhension peut être très différente d’une personne à l’autre.

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Permis de tuer

— Par Gustavo Torres —

L’immense physicien que fut Albert Einstein aimait à dire : – je ne connais que deux choses infinies : l’univers et la bêtise humaine… et il rajoutait : – encore que pour l’univers je ne suis pas certain.

En fait, nous le savons depuis longtemps, l’homme occidental moderne est un arrogant prétentieux convaincu que le monde est là pour son service et bon vouloir et la nature une pauvre petite chose qu’il faut domestiquer.

Mais puisque nous sommes dotés d’une mémoire de poisson rouge, il est bon que régulièrement, l’un d’entre-nous galvanisé d’un quelconque pouvoir, vienne nous le rappeler.

L’honneur revient aujourd’hui à l’acte de bravoure déterminant pour l’avenir de la planète que fut l’abattage du fromager des Anses d’Arlet par son maire et son conseil municipal.

Notez que pour se donner bonne conscience (il y a toujours cela de fascinant dans les actions des lâches qu’ils soignent la forme) ils ont appelé cela un abattage, comme pour les animaux qu’on tue à l’écart de notre vue trop sensible. Ainsi l’arbre, être vivant méprisé du haut de notre capacité de déplacement, aura été donc mis à terre.

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L’impact du changement climatique sur les inégalités sociales et de genre

— Par Sabrina Solar —

Le changement climatique exacerbe les inégalités sociales, économiques et de genre, particulièrement dans les zones rurales, où les populations les plus vulnérables, notamment les ménages pauvres et les femmes, subissent des pertes de revenus considérables. Les événements climatiques extrêmes, tels que les vagues de chaleur et les inondations, affectent de manière disproportionnée les populations qui dépendent principalement de l’agriculture pour leur survie, tout en exacerbant les écarts entre les différentes catégories sociales et les sexes.

Les effets du changement climatique sur les revenus des ménages pauvres.

La baisse des revenus des ménages pauvres

Selon un rapport détaillé de la FAO, les ménages pauvres connaissent une diminution significative de leurs revenus en raison du stress thermique et des inondations. En moyenne, les ménages les plus pauvres subissent une perte de 5 % de leurs revenus en raison du stress thermique et de 4,4 % à cause des inondations, par rapport aux ménages plus aisés. Cette différence est particulièrement marquée dans les zones rurales, où les ménages pauvres dépendent davantage des rendements agricoles. En effet, les inondations et les vagues de chaleur peuvent entraîner une perte de 21 milliards d’USD par an en raison des inondations et de plus de 20 milliards d’USD en raison de la chaleur excessive.

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« La théorie du boxeur », un film de Nathanaël Coste

Mercredi 27 novembre à partir de 18h au Teyat Otonom Mawon (TOM) FdF

Année de sortie : 2023
Pays : France
Production : Kamea Meah
Durée : 97 minutes
Langue(s) du film : Français

Synopsis :
Les excès du climat frappent de plus en plus durement le monde agricole. En 2022, la sécheresse crée un véritable électrochoc dans la vallée de la Drôme. Nathanaël Coste, géographe de formation, enquête chez des agriculteurs bio et conventionnels pour qui le temps de l’adaptation a déjà commencé. Sur le terrain, les approches diffèrent, qu’elles reposent sur les technologies, les stockages d’eau, la gestion des sols ou l’agroécologie.

Alors que la moitié des fermes va changer de main d’ici dix ans, le film questionne agriculteurs et chercheurs sans a priori pour repenser notre façon de produire et construire la résilience alimentaire d’un territoire.

L’avis du comité de sélection du Festival ALIMENTERRE

Ce documentaire traite de façon complète et qualitative les enjeux du dérèglement climatiques et ses conséquences. De nombreuses thématiques d’actualité sont soulevées. Des interviews de divers spécialistes exposent des points de vus variés et nuancés sur les solutions possibles.

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Le fromager des Anses-d’Arlet : chronique d’un géant abattu

Le « fromager centenaire des Anses-d’Arlet », symbole de majesté et de biodiversité, a marqué la vie de cette commune martiniquaise avant de devenir le cœur d’un long conflit. Cet arbre, dont la canopée dominait fièrement le paysage près du lotissement Oxygène, n’était pas seulement un élément de la nature : il représentait un patrimoine vivant, une mémoire collective et un écosystème à part entière.

Une histoire enracinée dans le temps
Depuis plus d’un siècle, le fromager trônait sur un terrain municipal, bien avant la construction du lotissement Oxygène. Ses racines puissantes s’étaient progressivement étendues, soulevant la chaussée, menaçant les réseaux d’eau et d’électricité, et causant des dégâts jusque dans certains logements voisins. Ces problèmes ont poussé la municipalité à agir : le 22 mars 2024, un arrêté d’abattage a été pris, déclenchant une bataille juridique et citoyenne.

Un arbre remarquable et controversé
Classé « remarquable » par le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement de Martinique, le fromager était bien plus qu’un simple arbre pour les habitants. Il abritait une faune variée et représentait un refuge écologique précieux. Face à la décision d’abattage, un collectif de riverains s’est formé pour défendre ce géant.

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Et si Trump 2.0 était une occasion en or pour une économie de la sobriété ?

— Par Emmanuel Hache(*) —

Alors que l’incertitude géopolitique mondiale s’intensifie et que Trump promet un virage radical sur les énergies fossiles, l’Europe doit repenser ses stratégies. Et si la sobriété devenait une ressource stratégique majeure pour l’Europe ?

L’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis peut constituer un tournant majeur dans la géopolitique internationale et plus particulièrement sur les questions climatiques et environnementales. La première décision du président devrait être, comme il l’a annoncé durant sa campagne électorale, de sortir de l’Accord de Paris, puis de démanteler l’Agence de protection de l’environnement américaine.

Il supprimera rapidement les taxes sur les émissions de méthane et remettra en cause la pause observée sur les exportations de gaz naturel liquéfié (GNL), deux mesures mises en place sous l’administration Biden. Sur les questions énergétiques comme sur l’économie en général, Donald Trump souhaite envoyer des messages forts aux différents acteurs. En interne, sa vision est simple : casser toutes les barrières réglementaires ou fiscales pouvant limiter la production et le commerce d’énergies fossiles.

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La Semaine européenne de la réduction des déchets du 16 au 24 novembre 2024

La Semaine européenne de la réduction des déchets se tiendra cette année du 16 au 24 novembre. Cette nouvelle édition a pour thème « Manger mieux, gaspiller moins », alors que 3,6 millions de tonnes de déchets d’emballages ménagers sont collectés chaque année pour le recyclage. Découvrez le programme de la manifestation !

Qu’est-ce que la Semaine européenne de la réduction des déchets (SERD) ?

Coordonnée en France par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), la Semaine européenne de la réduction des déchets (SERD), créée en 2009, est un temps fort de mobilisation.

Chaque Français produit en moyenne 568 kg de déchets/habitant et par an, avec une part élevée de déchets qui pourraient être compostés, recyclés ou tout simplement évités, selon l’Ademe.

L’objectif de cet événement est de faire connaître la politique de l’Union européenne concernant la prévention des déchets, promouvoir les initiatives et les meilleures pratiques, encourager les citoyens européens, dans leur activité professionnelle et leur vie privée, à agir concrètement.

Tous les acteurs de la société (collectivités territoriales, administrations, associations, écoles, hôpitaux… mais aussi les particuliers) ont la possibilité d’y participer en proposant des actions de sensibilisation à destination du grand public ou d’un public plus ciblé : salariés, élus, public scolaire ou étudiant…

À noter

voir le Guide du porteur de projet de la SERD si vous mettez en place une action.

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Plus de 40% des espèces de coraux sont menacées d’extinction

Rapport de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN)

Bakou, Azerbaïdjan, 13 novembre 2024 (UICN) – Quarante-quatre pour cent des espèces coralliennes bâtisseuses de récifs dans le monde sont menacées d’extinction, révèle la Liste rouge de l’UICN des espèces menacées™ à la suite d’une évaluation mondiale présentée aujourd’hui lors de la conférence des Nations Unies sur le climat, COP29, qui se déroule actuellement en Azerbaïdjan.

L’état de conservation de 892 espèces de coraux d’eaux chaudes bâtisseurs de récifs a désormais été réévalué pour la Liste rouge de l’UICN, et l’analyse montre que 44% d’entre elles sont menacées d’extinction. Les menaces pesant sur les coraux bâtisseurs de récifs avaient été évaluées pour la dernière fois pour la Liste rouge de l’UICN en 2008, et un tiers d’entre eux étaient alors menacés.

« Alors que les dirigeants mondiaux se réunissent à Bakou pour la conférence des Nations Unies sur le climat, cette évaluation mondiale met en lumière les effets de l’évolution rapide du climat pour la vie sur Terre, et la sévérité des conséquences », a déclaré la Dr Grethel Aguilar, Directrice générale de l’UICN.

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