Catégorie : Ecologie

SAUR nous de l’Eau !!!

Par Florent Grabin, président de l’association écologique P.U.M.A.

Depuis quelque temps, l’Eau ne sort plus des robinets du consommateur, ce qui présente un grand risque sanitaire, économique et environnemental. (Décidément ce précieux produit nous donne le tournis et risque de nous noyer tous).

Le sanitaire et le social se sont invités à l’Hôpital du Lorrain, le jeudi 25 septembre 2025. Le personnel soignant de cet établissement a débrayé, exaspéré par les nombreuses coupures d’Eau. Cette action est venue confirmer la crainte que nous avions évoquée le vendredi 19 septembre 2025, lors de notre rencontre avec la Direction de l’ARS. A cette réunion, nous avions attiré l’attention sur différents paramètres en termes de qualité de l’Eau distribuée chez le consommateur, alerté sur les différents problèmes liés à la production de l’usine de Vivé au Lorrain. Nous avons mis en évidence le risque sanitaire suite aux observations faites par le Laboratoire de la Drôme qui met en garde sur le délai trop long pour l’acheminement des éprouvettes provenant de Martinique. Considérant les menaces, nous avons insisté pour que soit réactivé le Laboratoire d’analyse de la CTM.

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Marche “Climat, Justice, Libertés” ce dimanche 28 septembre à Paris et dans toute la France

Dimanche 28 septembre

À Paris : départ 14h30 – Gare du Nord.

Ce dimanche 28 septembre, une marche nationale intitulée “Climat, Justice, Libertés” se tiendra à Paris ainsi que dans plus de 60 villes en France. Cette mobilisation s’inscrit dans le cadre de la campagne internationale #DrawTheLine, portée entre le 15 et le 28 septembre par des représentants autochtones d’Amérique latine et du Pacifique. L’objectif : remettre la justice climatique au centre du débat public.

La marche de Paris réunira plusieurs organisations écologistes, syndicales et citoyennes. Parmi elles, deux collectifs d’Outre-mer seront présents :
Le Mouvement Kanak en France, représentant la Nouvelle-Calédonie,
Te Motu, une association polynésienne engagée sur les questions environnementales et mémorielles.

Selon Jason Temaui, membre de Te Motu, cette participation vise à “rendre visibles les réalités des nations insulaires françaises”, qui, selon lui, “ne concernent pas uniquement la Polynésie, mais l’ensemble des Outre-mer”. Il souligne que ces territoires sont particulièrement exposés aux effets du changement climatique — montée des eaux, érosion côtière, biodiversité menacée — et que les moyens d’adaptation y sont limités.

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Caraïbe / Martinique : Accès à la justice et substances toxiques

— Par Sabrina Solar —

Un rapport des Nations Unies met en lumière les obstacles auxquels sont confrontées les victimes exposées à des substances toxiques pour faire valoir leurs droits en justice. Dans sa conclusion, le rapporteur spécial formule une vingtaine de recommandations destinées à améliorer l’accès aux recours pour les personnes concernées.

Contexte local

Dans des territoires comme la Martinique et la Guadeloupe, les enjeux liés aux substances toxiques sont particulièrement sensibles. Le scandale du chlordécone, pesticide interdit mais utilisé pendant des décennies, a mis en lumière les difficultés des populations à obtenir :

  • des reconnaissances officielles de responsabilité,
  • des réparations concrètes (santé, environnement, indemnisation),
  • un accès équitable à la justice.

Ce contexte rejoint exactement les préoccupations du rapport de l’ONU, qui identifie des lacunes systémiques mondiales, mais particulièrement présentes dans les régions colonisées, insulaires ou périphériques.

Objectifs du rapport

Le rapport du Rapporteur spécial des Nations Unies vise à :

  • Renforcer le droit des populations exposées à des produits toxiques à accéder à la justice ;
  • Proposer des lignes directrices concrètes pour garantir des voies de recours utiles (justice, réparation, information, participation) ;
  • Lutter contre l’impunité des responsables (industriels, institutions publiques, etc.).

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Les Aliments Ultra-Transformés (AUT) : Une menace invisible pour la fertilité et la santé métabolique

— Par Sabrina Solar —

Les aliments ultra-transformés (AUT) ont un impact significatif et rapide sur notre santé, bien plus important que ce que l’on aurait pu imaginer jusqu’à présent. Une étude internationale publiée en août 2025 met en lumière les effets délétères de ces produits industriels qui représentent une part croissante de notre alimentation quotidienne. Ces produits, bien qu’ils soient souvent pratiques et savoureux, modifient rapidement notre métabolisme, perturbent notre système hormonal et, de façon inquiétante, affectent la fertilité, notamment masculine.

L’étude en question, menée sur un échantillon de 43 jeunes adultes en bonne santé (hommes âgés de 20 à 35 ans), a suivi deux groupes distincts : l’un consommant principalement des aliments ultra-transformés et l’autre des aliments peu ou non transformés, avec un apport calorique identique. En seulement trois semaines, les résultats ont été frappants. Le groupe ayant suivi un régime alimentaire ultra-transformé a pris près de 1,5 kg de poids, principalement sous forme de graisse corporelle, tandis que le groupe ayant consommé des aliments peu transformés a, lui, perdu du poids. L’effet n’était donc pas lié à la quantité de calories ingérées, mais bien à la composition des aliments eux-mêmes.

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« Le Sang et la boue », un documentaire de Jean-Gabriel Leynaud

Sortie nationale : 27 août 2025 (en salle dès le 26 août)

Présentation

Dans Le Sang et la boue, Jean-Gabriel Leynaud nous plonge au cœur de Numbi, un village reculé du Sud-Kivu, à l’est de la République Démocratique du Congo. Cette bourgade, autrefois paisible, est aujourd’hui ravagée par la pauvreté, les conflits armés et l’avidité mondiale autour d’un minerai aussi discret qu’indispensable : le coltan, essentiel à la fabrication de nos téléphones et ordinateurs.

Synopsis

À Numbi, des hommes, des femmes, parfois des enfants, creusent à mains nues dans la boue, dans l’espoir d’extraire quelques grammes de coltan. Munis de simples pelles, ils s’enfoncent dans les profondeurs d’un sol devenu à la fois promesse de richesse et malédiction. Autour d’eux, une économie informelle s’est installée, gouvernée par les groupes armés, les trafiquants, les forces de l’ordre corrompues – un système brutal, invisible, qui alimente le confort numérique des pays du Nord tout en détruisant les vies locales.

Le film donne la parole à plusieurs figures de ce drame silencieux : Ujumbe, jeune père de famille creuseur, un négociant, une prostituée, un policier… Tous sont pris dans l’engrenage d’un néocolonialisme économique contemporain, où les rapports de force hérités du passé refont surface sous des formes nouvelles.

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Pourquoi les mangroves deviennent fuchsia : un phénomène naturel expliqué

— Par Aurélie Boisnoir (*) & Olivier Gros (*) —

Depuis quelques années, certaines mangroves de Martinique et de Guadeloupe se parent d’une robe rose fuchsia du plus bel effet. Aussi surprenants que spectaculaires, ces phénomènes naturels sont largement relayés sur les réseaux sociaux et suscitent de nombreuses interrogations. Mais qu’appelle-t-on “mangrove” ? C’est un écosystème côtier unique présent dans les régions tropicales et subtropicales. Cet écosystème forestier est caractérisé par plusieurs espèces d’arbres appelés palétuviers qui se répartissent selon un gradient de salinité. Les palétuviers rouges vivent sur le rivage et sont reconnaissables à leurs longues racines aériennes plongeant dans l’eau de mer (35 g/l de sel). À l’intérieur des terres, on trouvera le palétuvier noir (supportant jusqu’à 70 g/l de sel) et, en arrière-mangrove, le palétuvier blanc vivant dans un milieu où la salinité dépasse rarement 10 g/l de sel.

Les mangroves assurent plusieurs fonctions écologiques importantes comme la protection des côtes contre l’érosion, la filtration des polluants et des sédiments, ou encore la régulation des cycles biogéochimiques. Bien que ces fonctions soient cruciales pour l’environnement, certains phénomènes comme des échouements massifs de sargasses peuvent provoquer des eaux colorées qui bouleversent ponctuellement l’équilibre de ces zones protégées.

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La bataille contre les sargasses se poursuit

Depuis le 1er mars, un total de 7 225,25 tonnes de sargasses ont été récupérées en mer.

Au cours de la semaine du 4 août, ce sont 226,25 tonnes supplémentaires qui ont été collectées, selon la Préfecture de Martinique. Comparativement à l’année précédente, où seulement 1 535 tonnes avaient été retirées, la situation de cette année est bien plus significative. Les dépôts réguliers de sargasses, en particulier le long de la côte atlantique, continuent d’impacter de manière notable le quotidien des habitants du littoral.

De nouvelles échouées attendues

Les zones sud Atlantique et nord Atlantique sont placées en vigilance orange cette semaine, tandis que la zone sud littoral et la zone Caraïbe sont en vigilance jaune.

Une accalmie prévue pour les deux prochaines semaines

D’après le dernier bulletin de prévision d’échouement des sargasses de Météo France, une accalmie modérée est attendue à court terme. Les zones situées à l’est et au sud-est de la Martinique sont peu chargées en sargasses, avec seulement quelques petites nappes détectées sur les images satellites. À ce jour, aucun signe ne laisse présager l’arrivée d’une masse importante de sargasses dans un avenir proche.

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Protéines végétales : l’avenir dans nos assiettes

Oui, les protéines végétales peuvent révolutionner notre alimentation pour un avenir durable
— Par Camila Jiménez González (*) —

La pression démographique mondiale nous pousse à réinventer nos sources de protéines. Parmi les alternatives, les protéines végétales se démarquent, promettant une alimentation plus saine et respectueuse de l’environnement. Mais quel est leur véritable potentiel pour transformer nos assiettes ?
Sommaire

  • Neuf acides aminés essentiels
  • Combiner les aliments pour couvrir tous les besoins
  • Protéines végétales : les analogues de viande sont-ils bons pour la santé ?
  • Nori, kombu, wakame et autres algues marines
  • Les champions aussi sont une bonne source de protéines végétales

La croissance rapide de la population mondiale, qui devrait atteindre entre 9 et 10 milliards de personnes d’ici 2050, souligne l’urgence de rechercher des protéines alternatives à celles que nous consommons déjà. Et, si possible, des protéines meilleures pour la santé et plus durables. Face à ces défis, des alternatives innovantes aux produits animaux traditionnels sont explorées, comme les insectes comestibles, la viande cultivée et surtout les protéines végétales (plant-based, selon la terminologie anglo-saxonne) qui sont les plus demandées.

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Loi Duplomb : Le Conseil Constituionnel annule des éléments clefs

— Par Sabrina Solar —

Le 7 août 2025, le Conseil constitutionnel a rendu une décision importante sur la très controversée loi Duplomb, apportant des corrections et des censure à certaines de ses dispositions. Bien que la loi ait été en grande partie validée, plusieurs articles clés ont été jugés inconstitutionnels, offrant ainsi une victoire partielle aux défenseurs de l’environnement et de la santé publique.

Réintroduction des néonicotinoïdes : un camouflet pour le gouvernement

L’article 2 de la loi Duplomb, qui visait à réintroduire les néonicotinoïdes, dont l’acétamipride, a été censuré par le Conseil constitutionnel. Cette décision, saluée comme une « victoire pour la santé et la biodiversité », s’appuie sur la Charte de l’environnement de 2005, qui a valeur constitutionnelle. Les Sages ont estimé que l’absence d’un encadrement clair de l’usage de ces pesticides contrevient au principe de protection de l’environnement et de la santé publique. L’acétamipride, un insecticide interdit depuis 2018 en raison de ses effets nocifs, ne pourra donc pas être réintégré dans les pratiques agricoles françaises.

Les mégabassines et l’accès à l’eau : une censure partielle

Le Conseil constitutionnel a également formulé des réserves concernant l’article 5 de la loi, qui facilitait la construction des mégabassines, des réserves d’eau de grande taille destinées à l’irrigation.

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Sargasses : des échouements records en 2025 dans les Antilles

Des réponses encore en suspens

— Par Sabrina Solar —

Depuis mai 2025, les côtes des Petites Antilles – Guadeloupe, Martinique, Saint-Barthélemy et La Désirade en tête – sont submergées par des vagues de sargasses d’une ampleur exceptionnelle. Les images satellites, les rapports météorologiques et les témoignages locaux convergent : la prolifération de ces algues brunes atteint un seuil critique, perturbant lourdement les activités économiques, la vie des riverains et les écosystèmes littoraux.

Un phénomène ancien devenu chronique

Apparues massivement pour la première fois en 2011, les sargasses sont devenues, au fil des années, un fléau récurrent. Mais l’année 2025 marque un tournant : des échouements d’une densité inédite ont été observés entre avril et juin, bloquant notamment l’accès au port de La Désirade pendant plusieurs jours. Si le phénomène n’est pas nouveau, son intensité et sa fréquence cette année inquiètent les scientifiques autant que les autorités.

Les causes : un cocktail climatique et océanographique

Selon une récente note de Météo France, plusieurs facteurs se combinent pour expliquer cette intensification. En premier lieu, les températures de surface de l’océan Atlantique tropical ont augmenté de 1,3°C par rapport à la moyenne de la décennie précédente.

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Le vélo, un patrimoine vivant : chapitre 4

Par l’association Les Vélos Marin Martinique —

https://www.madinin-art.net/wp-content/uploads/2024/12/velo-1.jpgVoici   la quatrième partie et fin d’un article en quatre parties. C’est une tentative de compréhension et un appel à faire évoluer le rapport de force actuel.

Le vélo, dans sa forme populaire, ne pourra avancer qu’à condition d’être pensé comme un bien commun, et reconnu dans sa dimension culturelle, sociale et immatérielle.

Chapitre 1 : ici – Chapitre 2 : ici  Chapitre 3 : ici 

4 Le patrimoine culturel immatériel comme rempart
Reconnaître le vélo populaire comme patrimoine culturel immatériel n’est pas un simple geste symbolique. Dans la situation critique où il se trouve aujourd’hui, c’est un acte minimal mais essentiel. C’est l’affirmation qu’il est temps de poser un cadre éthique, simple et fondamental, pour qu’il demeure ce qu’il est en essence, une pratique vivante, un espace de liberté, de solidarité et d’inventivité populaire.
C’est aussi une manière de le soutenir face à un rapport de force qui ne se contente plus de réduire sa place dans l’espace public, mais qui tend à capter et neutraliser une culture profondément enracinée, une culture organique, façonnée par plus de 150 ans de pratiques collectives.

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Le vélo, un patrimoine vivant : chapitre 3

Par l’association Les Vélos Marin Martinique —

Ce texte est le troisième volet d’un article en quatre parties. C’est une tentative de compréhension, mais aussi un appel à faire évoluer le rapport de force actuel.

Le vélo, dans sa forme populaire, ne pourra avancer qu’à condition d’être pensé comme un bien commun, et reconnu dans sa dimension culturelle, sociale et immatérielle.

3. Protéger le vélo populaire

Alors que certains s’activent autour de la création d’une écologie labellisée, toujours plus saturée de nouveaux organismes, têtes de réseaux, éco-organismes et autres entités censées tout « éco-organiser », une question se pose, que vaut une transition sans lien humain ? Sans attention portée aux objets eux-mêmes, sans relation directe, sans réparation, sans le temps et l’espace réellement investis dans l’action ? Le vélo populaire, naturellement, nous ramène à cette échelle-là, celle de l’humain, du geste concret, de la proximité. Il est vivant parce qu’il évolue, et parce qu’il est façonné par celles et ceux qui le pratiquent, l’adaptent, le réparent, le transmettent. Mais cette vitalité, si elle n’est pas protégée, peut aussi se retourner contre lui.

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Loi Duplomb : l’Ordre des médecins alerte sur un « risque sanitaire majeur »

— Par Sabrina Solar —

Face à la controverse croissante autour de la loi Duplomb, le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) a pris position mercredi 30 juillet en publiant un communiqué dénonçant une décision qui, selon lui, met en péril la santé publique. Ce texte législatif, adopté le 8 juillet, autorise à nouveau l’usage sous conditions de l’acétamipride, un pesticide interdit en France depuis 2018 mais encore utilisé dans d’autres pays européens.

L’Ordre rappelle que ce produit, appartenant à la famille des néonicotinoïdes, est soupçonné d’effets toxiques sur la biodiversité et sur la santé humaine. « Sur le plan médical, le doute n’est pas raisonnable lorsqu’il s’agit de substances susceptibles d’exposer la population à des risques majeurs », affirme le CNOM, citant notamment les risques de cancers pédiatriques, de maladies chroniques ou de troubles neurodéveloppementaux.

Cette prise de position intervient alors que plus de deux millions de citoyens ont signé une pétition contre la loi Duplomb, témoignant d’une mobilisation inédite sur les enjeux liés aux pesticides.

L’Ordre des médecins critique également un décalage inquiétant entre les données scientifiques disponibles et les décisions réglementaires prises par les autorités.

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Chordécone : Un drame antillais

Entre bénéfices financiers et sacrifices humains.

Par Yves Untel Pastel, poète. —

Au-delà du chlordécone, une culture ancrée de l’empoisonnement colonial.

Les relations entre la France et ses territoires d’outre-mer sont profondément marquées par une tendance séculaire : des pratiques de maltraitance et de déloyauté. Des essais nucléaires à Mururoa en Polynésie et à Reggane en Algérie aux catastrophes écologiques en Guyane, ainsi qu’à l’exploitation minière du nickel en terre kanak, les agressions environnementales et sanitaires se sont multipliées. La gestion de ces régions a systématiquement privilégié les intérêts économiques, reléguant la santé publique et la protection de l’environnement au second plan, tout en institutionnalisant une violence systémique encouragée par l’État. L’affaire du chlordécone illustre cette tragédie : utilisé comme pesticide, ce produit a entraîné un empoisonnement généralisé des populations antillaises, les laissant dans une situation dramatique. Cette crise sanitaire et écologique demeure une plaie ouverte, exacerbée par l’impunité des responsables.

Sous les noms de Kepone aux États-Unis, Merex dans les pays anglophones, et Képone et Curlone en France, le chlordécone a provoqué une crise de santé publique majeure en Martinique et en Guadeloupe.

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Jou malè pani pran gad

— Par Florent Grabin, préseident de l’association écologique P.U.M.A. —

Il y a actuellement une campagne sur les airbags TAKATA dans l’utilisation de nos véhicules qui a attiré notre attention. Ce le thème correspond aux objets de PUMA notamment dans l’environnemental et le cadre de vie. Voilà un précieux élément fait pour sauver des vies qui de part un défaut de conception pose à notre société le risque de tuer.

Commençons par savoir ce qu’est un Airbag. Le mot signifie sac d’air, il est constitué notamment d’une membrane qui se gonfle de gaz comprimé grâce à une action chimique. Il est déclenché automatiquement en cas de collision grâce à des capteurs et à un calculateur électronique. De nombreux véhicules sont équipés d’airbags de la marque Takata pouvant occasionner des blessures graves, voire mortelles au conducteur et/ou au passager avant, avec d’éventuelles dégâts collatéraux. Le Ministère chargé des transports et les Préfets des Outre-Mer lancent une campagne d’information à destination des automobilistes, pour les inciter à faire changer leurs airbags Takata sans tarder : geste de prévention gratuit et rapide.

Historique de l’affaire des airbags Takata.

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Le vélo, un patrimoine vivant ; chapitre 2

— Par l’association Les Vélos Marin Martinique —

Ce texte est le deuxième volet d’un article en quatre parties. Première parti: ici .

C’est une tentative de compréhension, une analyse, mais aussi un appel à faire évoluer le rapport de force actuel. Le vélo, dans sa forme populaire, ne pourra avancer qu’à condition d’être pensé comme un bien commun, et reconnu dans sa dimension culturelle, sociale et immatérielle.
 Face à cet oubli et à l’instrumentalisation dont il est souvent l’objet, nous plaidons pour une reconnaissance du vélo populaire comme faisant partie du Patrimoine Culturel Immatériel (PCI), au sens de l’UNESCO, un ensemble de savoirs, de gestes, de pratiques et de relations qui méritent d’être protégés, transmis et valorisés.
Une culture fragilisée par des dynamiques contemporaines :
ce n’est plus le vélo qui libère, mais le mode de vie qui l’absorbe
 
Loin d’être un simple moyen de transport, le vélo populaire porte en lui une culture fragile, toujours menacée. À mesure que la société le marginalise, le récupère ou le dénature, c’est une manière d’habiter le monde qui s’efface. Ce deuxième volet explore les dynamiques contemporaines qui absorbent le vélo au lieu de l’émanciper.

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Le vélo, un patrimoine vivant 

— Par l’association Les Vélos Marin Martinique —

Chapitre numéro 1 

Ce texte est le premier volet d’un article en quatre parties. Ce n’est ni un simple plaidoyer, ni une dénonciation. C’est une tentative de compréhension, une analyse argumentée, mais aussi un appel à faire évoluer le rapport de force actuel. Le vélo, dans sa forme populaire, ne pourra avancer qu’à condition d’être pensé comme un bien commun, et reconnu dans sa dimension culturelle, sociale et immatérielle. Face à l’oubli ou à l’instrumentalisation dont il est souvent l’objet, nous plaidons pour une reconnaissance du vélo populaire comme faisant partie du Patrimoine Culturel Immatériel (PCI), au sens de l’UNESCO : un ensemble de savoirs, de gestes, de pratiques et de relations qui méritent d’être protégés, transmis et valorisés.

Le vélo n’est pas qu’un assemblage mécanique. Il n’est pas seulement un moyen de transport, ni un simple symbole de “mobilité douce”. Le vélo est une culture vivante. Un espace commun de savoir-faire et de savoir-être, de récits et de gestes transmis. Une manière d’habiter le monde, ancienne, mais toujours renouvelée.

Cette culture est fragile.

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Journée internationale des mangroves : un patrimoine naturel à préserver

En Guadeloupe comme ailleurs

— Par Sabrina Solar —

Chaque 26 juillet, la Journée internationale des mangroves nous rappelle l’importance cruciale de ces écosystèmes uniques, situés à la frontière entre terre et mer dans les régions tropicales. Bien que ne couvrant que 0,4 % du domaine forestier mondial, les mangroves jouent un rôle fondamental dans le maintien de la biodiversité, la sécurité alimentaire, la protection des littoraux et la lutte contre le changement climatique.

Véritables « forêts aquatiques », les mangroves sont des puits de carbone d’une rare efficacité : un hectare peut stocker jusqu’à 3 754 tonnes de carbone, contribuant ainsi à l’atténuation du réchauffement global. Elles protègent les côtes contre l’érosion, les tsunamis et les tempêtes en réduisant la puissance des vagues de près de 99 %. Leur richesse écologique est exceptionnelle : elles abritent une faune variée, allant des poissons et crustacés aux oiseaux, tortues marines et crabes.

La Guadeloupe, un territoire engagé mais vigilant

En Guadeloupe, les mangroves représentent un maillon indispensable de l’écosystème littoral. Elles soutiennent la santé des récifs coralliens et des herbiers marins, tout en filtrant les eaux et en fournissant un habitat vital à de nombreuses espèces.

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Justice climatique : un tournant historique dans le droit international

— Par Sabrina Solar —

Le 23 juillet 2025, la Cour internationale de justice (CIJ) a rendu un avis consultatif qui pourrait bien marquer une rupture décisive dans l’histoire de la lutte contre le dérèglement climatique. À l’unanimité, les quinze juges siégeant au Palais de la Paix à La Haye ont reconnu que le droit à un environnement propre, sain et durable constitue un droit humain fondamental, intrinsèquement lié aux droits à la vie, à la santé, à l’alimentation et à l’eau.

Une reconnaissance juridique de l’urgence climatique

Cet avis, sollicité par l’État insulaire du Vanuatu avec le soutien de plus de 100 pays, souligne les obligations juridiques des États en matière de protection de l’environnement. La CIJ établit que les États ont non seulement le devoir de prévenir les dommages significatifs à l’environnement, mais aussi celui d’agir avec diligence pour atténuer les effets du changement climatique, en coopérant de manière effective à l’échelle mondiale.

Pour la première fois, la Cour relie explicitement les émissions anthropiques de gaz à effet de serre aux violations du droit international. Elle affirme qu’un État qui ne prend pas de mesures suffisantes pour limiter ses émissions peut être tenu juridiquement responsable.

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La loi Duplomb : Quels sont les dangers de ce texte pour la santé et la biodiversité ?

— Par Sabrina Solar —

Le 8 juillet 2025, l’Assemblée nationale a adopté la proposition de loi Duplomb, qui a suscité de vives inquiétudes parmi les défenseurs de l’environnement et les syndicats agricoles. Ce texte, légèrement modifié lors de la commission mixte paritaire (CMP), introduit plusieurs reculs environnementaux majeurs, notamment en ce qui concerne les pesticides, l’élevage industriel et les méga-bassines. Retour sur les principales dispositions de cette loi controversée.

Une réintroduction inquiétante des néonicotinoïdes

L’une des mesures les plus alarmantes concerne l’acétamipride, un pesticide de la famille des néonicotinoïdes, interdit depuis 2020 en raison de sa dangerosité pour les pollinisateurs. La loi Duplomb autorise désormais sa réintroduction par décret, en cas de « menace grave compromettant la production agricole », à condition qu’aucune alternative viable ne soit disponible. Cette décision, sans garantie de contrôle à long terme, a été fortement critiquée par les associations écologistes, qui soulignent le risque pour la biodiversité et la santé publique. Le texte prévoit seulement une réévaluation de la situation après trois ans, ce qui n’est pas suffisant pour apaiser les craintes.

Thomas Gibert, porte-parole de la Confédération Paysanne, a réagi en affirmant que cette loi constitue une véritable « écocidée », et que des mesures aussi destructrices risquent de dégrader encore davantage l’environnement, la santé des citoyens et les conditions de travail des agriculteurs.

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Pourquoi ce silence sur le dysfonctionnement de la chloration de l’eau du robinet ?

Par Florent Grabin, président de l’association écologique P.U.M.A.
Il y a des silences qui pèsent lourdement, dont les conséquences sanitaires, sont incalculables.

Le 20 mai 2025 nous avons alerté par courrier Monsieur le Président du Conseil Exécutif de la CTM, que nous avions été informés par une indiscrétion qu’entre le mois d’avril et mai 2025, qu’il y a eu un dysfonctionnement de chloration dans la production de l’Eau de Vivé au Lorrain.

Nous lui avons fait comprendre notre émoi face à un éventuel risque sanitaire si cette information s’avérait exacte. Dans le même temps nous avions relevé dans un article : Les fortes pluies perturbent la distribution de l’eau potable dans le Nord-Atlantique, qu’il y avait un mensonge par omission. Pourquoi ne pas avoir parlé de la chloration qui est un élément capital pour désinfecter l’eau lors de son stockage et transport ?

Le 20 mai 2025, nous avions saisi Monsieur le Préfet de Région de la Martinique sous le même thème en lui adressant la copie du courrier CTM, tout en lui précisant : nous vous saurions gré de bien vouloir nous communiquer la courbe de chlore injectée entre avril et mai 2025 avant distribution dans le réseau.

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PFAS : comment les éliminer pour de bon ?

— Par Julie Mendret & Julie Mendret —

Les PFAS, ces polluants éternels, se retrouvent dans nos sols et nos eaux, menaçant durablement la santé humaine et l’environnement. Entre séparation, destruction et innovations biologiques, les solutions émergent… mais restent encore trop peu déployées.

Des mesures d’encadrement et d’interdiction des émissions de PFAS, indispensables pour limiter leur diffusion dans l’environnement, sont d’ores et déjà en route. Selon une loi adoptée en février 2025, la France doit tendre vers l’arrêt total des rejets industriels de PFAS dans un délai de cinq ans.

Récemment, une enquête menée par le Monde et 29 médias partenaires a révélé que la décontamination des sols et des eaux contaminées par ces substances pourrait coûter de 95 milliards à 2 000 milliards d’euros sur une période de vingt ans.

Comme pour d’autres contaminants organiques, on distingue deux grandes familles de procédés de traitement.

Deux grandes approches de traitement

Certaines technologies consistent à séparer et parfois concentrer les PFAS du milieu pollué pour permettre le rejet d’un effluent épuré, mais elles génèrent par conséquent des sous-produits à gérer qui contiennent toujours les polluants.

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Qui est concerné par la montée des eaux ?

— Par Florent Grabin, présient de l’Association ecologique P.U.M.A. —

Avec le changement climatique, la montée des eaux est l’une des conséquences qui va toucher les communes du littoral Martiniquais dans leur partie basse. Selon les services de l’État, il y a environ dix mille maisons et immeubles concernés (particuliers, entreprises et collectivités). Dans ce patrimoine bâti, il y a des constructions précaires et des occupants sans titres qui devront faire l’objet de solidarité afin de permettre à ces habitants d’être relogés et régularisés.

Le Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires ainsi que le Ministre de la Culture ont été interrogés sur les difficultés posées par le recul du trait de côte, notamment sur l’indemnisation liée à l’érosion côtière et sur la protection du patrimoine archéologique.

Indemnisation liée à l’érosion du trait de côte.

Pour ce qui est de l’indemnisation – des propriétaires lésés par le recul du trait de côte – jugée inégale et incompréhensible. Ce, selon que le bien soit menacé par une érosion rocheuse ou sableuse, ou que l’effondrement soit survenu à cause de la houle ou de l’infiltration des eaux ; ces derniers peuvent en effet être indemnisés ou abandonnés à leur sort.

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Guadeloupe : la crise de l’eau, entre effondrement du service public et marché noir

— Par Sabrina Solar —

En Guadeloupe, une crise de l’eau chronique et systémique continue de bouleverser la vie quotidienne de près de 400 000 habitants. Malgré une ressource en eau abondante sur l’île, plus de 60 % des foyers subissent des coupures prolongées et régulières, parfois plusieurs semaines d’affilée.

Cette situation, ancienne mais aggravée depuis 2024, est due à un réseau vétuste (avec jusqu’à 70 % de fuites), une gestion défaillante, des pollutions récurrentes, et une gouvernance locale minée par les conflits, les détournements et les retards de financement.

Un réseau au bord de la rupture

Certaines canalisations datent de plusieurs décennies, avec un taux de renouvellement ridiculement bas (0,5 % par an, loin des standards nationaux). Les pertes annuelles dépassent 50 millions de m³ d’eau potable. La moitié des stations de traitement des eaux usées est hors normes, aggravant les risques de contamination.

Coupures, colères et contournements

Face à des coupures à répétition, les habitants vivent dans l’inconfort, la frustration et parfois l’humiliation : impossibilité d’assurer l’hygiène de base, tensions psychologiques, explosion des coûts pour accéder à une eau potable sûre.

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Pollution, eau, biodiversité : la France décroche

Pollution, eau, biodiversité : la France en queue de peloton européen pour les investissements environnementaux

— Par Sabrina Solar —

La France est aujourd’hui confrontée à une réalité brutale : malgré ses discours volontaristes sur la transition écologique, elle reste le pays de l’Union européenne présentant le plus fort déficit d’investissements en matière d’environnement. C’est ce que révèle le dernier Examen de la mise en œuvre de la politique environnementale (EIR), publié par la Commission européenne le 7 juillet 2025, qui dresse un tableau sans concession de la situation environnementale dans chaque État membre.

Un déficit structurel de 21,1 milliards d’euros par an

Pour répondre aux objectifs imposés par le droit européen en matière d’environnement – qu’il s’agisse de biodiversité, de qualité de l’air, de traitement de l’eau ou de gestion des déchets –, la France devrait investir 63,8 milliards d’euros par an. Or, selon les calculs de la Commission, les dépenses effectives atteignent seulement 42,7 milliards, soit un déficit de 21,1 milliards d’euros annuels. En valeur absolue, il s’agit du plus important de l’Union européenne, devant l’Allemagne (20 milliards) et l’Espagne (10,75 milliards).

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