Mois : août 2017

Mort du comédien américain Dick Gregory

Le comédien noir américain et militant des droits civiques Dick Gregory, qui n’hésitait pas à manier l’humour pour dénoncer le racisme y compris devant des publics blancs au temps de la ségrégation, est mort samedi soir à l’âge de 84 ans, a annoncé sa famille.

Dans un message posté sur Facebook, son fils Christian Gregory n’a pas précisé la cause du décès, expliquant simplement que son père, tombé malade le 9 août et hospitalisé le 12, était mort à Washington. Dick Gregory, qui a ouvert la voie aux comiques noirs comme Bill Cosby et Richard Pryor, se produisait dans les grands clubs du pays au début des années 1960 et n’avait pas peur de mettre son public blanc face aux réalités du racisme.

«Un Sudiste tolérant? C’est un type qui va vous lyncher sur un petit arbre», avait-il ainsi lancé, rapporte le Washington Post. Il racontait aussi sur scène, selon le New York Times, avoir tenté de commander dans un restaurant du Sud ségrégationniste. A la serveuse lui disant «nous ne servons pas les personnes de couleur ici», il répondait: «tout va bien, je ne mange pas de personne de couleur.

→   Lire Plus

Hervé Pinto : où veut en venir la direction de La Poste ?

— Par Philippe Pierre-Charles  —

La Martinique entière, amis de Herve´ Pinto ou autres, se réjouissait de voir tourner la page d’une affaire où un homme, blessé dans sa dignité avait décidé de mettre sa santé et peut-être sa vie en jeu pour avoir le droit de reprendre dans des conditions normales son travail après une décision de justice favorable. Les conflits, dans lesquels on est trop souvent contraint d’utiliser des moyens disproportionnés pour obtenir la simple application de la loi, ne manquant pas, l’attention de l’opinion se portait désormais sur autre chose. Il restait juste l’espoir d’un retour à la normale dans les relations entre la direction de la poste et son agent. C’était faire trop confiance à cette grande entreprise née sur les ruines d’une administration plus que séculaire. Alors forcément on s’interroge : l’initiative scélérate de dénoncer l’accord ayant mis fin au conflit, est elle un génial fait d’armes d’un directeur à deux doigts de la retraite ou l’exécution d’un ordre venu d’une direction parisienne ombrageuse, ayant du  » dialogue social » une conception assez proche de ce que nous avons connu dans les heures les plus sombres de notre histoire ?

→   Lire Plus

Gaël Octavia : La fin de Mame Baby

Collection Continents Noirs, Gallimard. Parution : 31-08-2017

Le Quartier est une petite ville de banlieue où se croisent les destins de quatre femmes. Mariette, recluse dans son appartement, qui ressasse sa vie gâchée en buvant du vin rouge. Aline, l’infirmière à domicile, qui la soigne et l’écoute. Suzanne, la petite Blanche, amante éplorée d’un caïd assassiné. Mame Baby, idole des femmes du Quartier, dont la mort est auréolée de mystère. À travers la voix d’Aline, de retour dans le Quartier qu’elle a fui sept ans auparavant, les liens secrets qui unissent les quatre héroïnes se dessinent…
La fin de Mame Baby raconte avant tout, avec finesse, grâce et passion, l’art qu’ont les femmes de prendre soin les unes des autres, de se haïr et de s’aimer.

Feuilleter le livre :

→   Lire Plus

Parutions : nouveautés du 19 août 2017

Mon combat pour les enfants autistes en Martinique de Gisèle Armange-Marbœuf

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere.

→   Lire Plus

Héros postcoloniaux

— Par Joël Des Rosiers —

Pour moitié sont morts mes amis.
Je t’en ferai de nouveaux, dit la terre.
Non, rends-les moi, comme ils étaient, plutôt,
Avec leurs fautes et tout le reste, je pleurais.
Sea Canes(1), Dereck Walcott

J’écris cet hommage pour saluer la mémoire de deux penseurs qui viennent de disparaître. Et aussi pour vaincre l’immense peine qui m’étreint chaque fois qu’il y a à l’œuvre le rappel de l’enfance. Je ne raconterai pas ce que je sais de Bernard Labrousse ou de Maximilien Laroche. Mais ce que leur disparition laisse en moi d’humanités contuses. Si le premier est de ma génération, cela signifie-t-il que je sois moi-même en sursis et que désormais la mort puisse frapper sans préavis comme un huissier, un de ces jours insaisissables où s’éteint la lumière du jour ? Mon métier m’a appris au cours d’une longue fréquentation à côtoyer la mort, la fin irréfutable tant qu’elle n’est pas encore là, la grande amie, l’ennemie intime. Laroche m’avait dit un jour que les médecins regardent les hommes avec les deux yeux : l’un regarde la vie, l’autre la mort.

→   Lire Plus

Sa m pa wè yo ! Mutisme et mystères dans l’imaginaire de Haïtiens

Dimanche 20 août 2017 à 10 h à la Fondation Clément

Conférence balade poétique avec Jean-Durosier Desrivières

Il s’agit d’une invitation à se balader l’espace de l’exposition(In)visibilité ostentatoire et à travers certains faits et gestes sociaux, politiques et artistiques de l’univers haïtien. Cette balade triangulaire s’inspirera à la fois de certaines données hors du champ de l’exposition et des échos de celle-ci. Le parti-pris de Jean-Durosier Desrivières consiste à traiter du mutisme et des mystères tels qu’ils se manifestent dans l’histoire – sous la dictature de Duvalier père notamment, dans la vie sociale et artistique des haïtiens. Et de montrer la vivacité et l’emprise de l’invisible ou des invisibles en Haïti via des gestes rituels visibles, conscients et d’autres plutôt coutumiers, quotidiens, souvent inconscients ; de montrer aussi comment écrivains et peintres investissent le champ des gestes et des signes – du vodou en l’occurrence, dans une perspective vacillant entre esthétique et exorcisme: une manière sans doute de brandir la création comme forme de résistance à toutes formes d’oppression et d’ordre préétabli.
Sa m pa wè yo ! – littéralement : Ceux que je ne vois pas !

→   Lire Plus

Bernard Lagier : héraut du théâtre caribéen francophone contemporain

— Par Axel Artheron —
Lorsque l’on se penche sur les dramaturgies caribéennes francophones contemporaines, force est de constater la vitalité ainsi que la richesse d’un champ qui se définit désormais en parfaite autonomie du champ littéraire. En effet, contrairement aux dramaturgies caribéennes dites « classiques » – il faut entendre par là les œuvres fondatrice du théâtre caribéen francophone qui de Césaire à Placoly, Condé ou Schartz-Bart ont participé à la mise en place d’un répertoire théâtrale en langue française de 1950 à 1990 – qui étaient le fait d’écrivains d’abord consacrés par la littérature avant d’aborder les côtes de l’écriture dramatique[1], ces dramaturgies contemporaines dessinent un archipel de textes et de formes dont la particularité est de circonscrire un champ artistique spécifique. En d’autres termes, l’écriture théâtrale contemporaine relèverait d’une aventure scripturale, esthétique, socio-artistique spécifique et indépendante des schèmes, structures et réseaux de la littérature. Les figures et œuvres de Gael Octavia, Gerty Dambury, Alfred Alexandre, Faubert Bolivar, Guy Régis Junior, Jean Durosier Desrivières, Pascale Anin etc… structurent un système d’écriture répondant à des codes esthétiques propres et des stratégies d’édition, de réception, et de programmation.

→   Lire Plus

L’État haïtien et la question linguistique : timides mutations, grands défis

— Par Robert Berrouët-Oriol, Linguiste-terminologue —

L’État haïtien, de 1804 à 2017, est-il intervenu de manière institutionnelle dans le champ linguistique ? En a-t-il d’ailleurs eu le projet, dès le 1er janvier 1804, à la création de la République d’Haïti ? Des premiers débats sur la graphie du créole au cours des années 1940 en passant par la réforme Bernard des années 1980, puis à la création hors-État, prématurée et fort discutable au plan jurilinguistique de l’Akademi kreyòl ayisyen, peut-on parler de tâtonnements, de mutations significatives ou de conquêtes ? Quels sont aujourd’hui les grands défis d’Haïti en matière d’aménagement des deux langues officielles du pays ?

Dans le livre de référence « L’aménagement linguistique en Haïti : enjeux, défis et propositions » (Cidihca et Éditions de l’Université d’État d’Haïti, 2011) –comme dans celui coécrit avec le linguiste Hugues Saint-Fort, « La question linguistique haïtienne / Textes choisis », Éditions Zémès, juin 2017–, nous avons posé que les données de la configuration sociolinguistique d’Haïti doivent être comprises à la lumière du mode de constitution de l’É́tat en 1804. Les Pères de la patrie, au moment où ils signaient en français l’Acte de l’Indépendance –premier document officiel du patrimoine linguistique et littéraire d’Haïti–, n’avaient dans leur vision du monde que le modèle politique, culturel et économique des puissances coloniales européennes.

→   Lire Plus

Arthur Régis s’en est allé, il était un homme de conviction et d’engagement.

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Ainsi donc disparaît l’un des derniers militants ayant œuvré, à côté d’Aimé Césaire, à la création du Parti progressiste martiniquais, en 1958. Sa première mission avait été d’encadrer les jeunes du parti. Après son départ du PPM, en 1980, sa vie politique fut quelque peu chaotique. Il n’exerça plus aucun mandat. Il fit un bout de chemin avec Guy Lordinot au Renouveau de Ste Marie puis rejoignit le RDM de Claude Lise.
La démission d’Arthur Régis, en janvier 1980, du mandat de conseiller général de Fort-de-France est très certainement la décision politique la plus importante prise par l’ex-militant du Parti progressiste martiniquais. Elle s’inscrivait dans l’atmosphère politique du parti à la fin des années 1970, où un certain nombre d’évènements traduisait l’orientation du PPM vers une franche radicalité. Déjà aux élections législatives de 1973, Aimé Césaire avait annoncé que si le gouvernement refusait de répondre à la revendication autonomiste il démissionnerait de son mandat. Le 13 novembre 1975, il prononça à l’assemblée nationale sa déclaration sur le génocide par substitution en Guyane, expression reprise par d’aucuns, notamment par Arthur Régis, pour qualifier la situation de la Martinique.

→   Lire Plus

Le MNAC, un musée à découvrir

— Par Selim Lander —

Barcelone est une ville à la mode, particulièrement chez les Français. Les touristes qui viennent ici en cohortes aiment arpenter les Ramblas, errer dans les rues étroites du Barri Gótic, s’étonner devant les édifices construits par l’architecte Gaudi. Ils sont bien peu nombreux, pourtant, ceux qui ayant escaladé les pentes du parc Monjuic pour contempler la ville d’en haut ont l’idée de pénétrer à l’intérieur du Palais National qui clôt la perspective depuis la place d’Espagne. On y accède à partir de cette même place par l’avenue de la reine Marie-Christine, un ensemble monumental  qui fait se succéder deux gigantesques tours vénitiennes, une vaste fontaine, quatre colonnes géantes, enfin une cascade artificielle. L’avenue est flanquée de part et d’autre par les bâtiments de la foire de Barcelone qui furent construits à l’occasion de l’exposition universelle de 1929, de même que le palais qui en constitue le couronnement et qui abrite désormais le Musée National d’Art de Catalogne.

→   Lire Plus

Au seuil de l’apocalypse …

— par Roland Tell —

N’est-ce pas qu’à la bonne heure, il faut savoir mourir ? Selon Saint-Paul, c’est là un privilège, que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment, bien caché et enfoui dans les profondeurs de l’esprit humain. Mais qu’en est-il de l’esprit du monde, que l’homme n’a pas reçu ?
Certes, traîner son corps mortel, au temps du déclin, n’est-ce pas jouissance de vieillard ? Que reste-t-il à faire pour se surmonter à l’heure du grand oubli ? Certes, tel un estomac, le cerveau digère la maladie, mais l’esprit aussi décline, qui n’a plus appétence que pour l’attente espérée. Où donc traîner ce corps, sinon vers la mort, les yeux fermés, telle la fin qu’on espère ? Ah, miracle, plutôt ! Se faire enlever par Dieu, sans subir la mort. Saint-Paul ne dit-il pas qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent ? Qu’aura-t-on à lui donner en retour ? C’est par la foi, que l’on reçoit la faveur de se faire enlever par Dieu !
Mais le dé, dont dépend le destin, tombera-t-il comme on le souhaite ?

→   Lire Plus

Inscriptions aux ateliers du SERMAC

Le SERMAC est le Service Municipal d’Action Culturelle. Depuis plus de 30 ans il forme des martiniquais et fait naître des vocations.
Danse, musique, peinture, poterie, photo, yoga, bien-être, langues… Le Sermac est au rendez-vous de la rentrée culturelle 2017, avec plus de 30 ateliers où un enseignement de qualité offre aux jeunes et moins jeunes de la Martinique une opportunité de découvrir passion et vocation à travers les arts et la culture. Les inscriptions auront lieu :

dimanche 3 septembre et dimanche 10 septembre

de 8 heures à 17 heures à l’espace Camille-Darsières (ancien palais de justice de For t-de-France).
– Pour tout renseignement : 0596.60.10.67.

→   Lire Plus

Créolistique et aménagement du créole et du français en Haïti : les défis actuels de l’État haïtien

— Compte–rendu de lecture de Lyonel Icart —

 

« La question linguistique haïtienne / Textes choisis »

Robert Berrouët-Oriol et Hugues Saint-Fort

Éd. Zémès/Cidihca, juin 2017

Par Lyonel Icart, Ph.D.

Montréal, le 3 août 2017

Des heures durant, après la lecture du livre de Berrouët-Oriol et Saint-Fort « La question linguistique haïtienne / Textes choisis  », je suis resté pensif. D’innombrables souvenirs de mon enfance au pays natal plongée dans le bilinguisme créole français de la nation ont refait surface. Et mon engagement en alphabétisation auprès de mes compatriotes à Montréal dans les années 1980 a ordonnancé mon appréhension de ces vingt-huit textes qui nous sont offerts. Au premier abord, je craignais un ouvrage de spécialistes émaillé de termes techniques qui auraient rendu la lecture fastidieuse. Fort heureusement, les auteurs ont su trouver le niveau de langue approprié pour séduire, accrocher et captiver le lecteur profane sans sacrifier la précision conceptuelle. Ils nous offrent un ouvrage qui ancre à sa juste place la langue injustement forclose de tous les Haïtiens, le kreyòl, sans congédier le français et l’héritage culturel qui l’accompagne.

La langue est le système symbolique qui nous permet de penser, d’appréhender le monde et de communiquer c’est-à-dire ce qui fait de nous ce que nous sommes.

→   Lire Plus

Habdaphaï : « Prière de ne pas effacer »

— Par Dominique Daeschler —

Exposition de dessins et de livres sculptures

Nourri par une culture syncrétique, Habdaphaï conte sur les murs et des objets singuliers des histoires en séries déclinant la problématique identitaire et ses cheminements. Sautant de flaque en sillon, avec plus d’un tour dans sa besace, il sème pour entrer en résistance, prendre son envol ? s’insérer dans l’espace -temps pour nous inviter au partage.

Les dessins en noir et blanc, à l’encre et au feutre, offrent un tracé précis, à même la peau, avec talent de dentellière. Un personnage, bien campé sur ses jambes, porte comme un fardeau et comme une victoire, au-dessus de sa tête « l’autre » et « l’entre-soi » pour traverser l’histoire bouleversée des hommes. Territoires à conquérir et à apprivoiser : la marche est longue et le chemin est labyrinthe.

Les livres-sculptures rendent noblesse aux éléments voués au rebut. Habdaphaï s’amuse avec le détournement, taille, incruste, creuse, transpose. Naissent des livres écrits d’ailes d’oiseaux, de ramures et d’alphabet perdu.

Avec les dessins d’êtres décidés en leurs errances, ils conduisent au cœur du « dit » de l’artiste : comment sortir du cadre, vivre sans frontières, mettre en mouvement sa vie à la hauteur de nos rêves.

→   Lire Plus

Le niveau sonore légal en boîte et en festival passe de 105 à 102 décibels

En France, 12 à 13% de la population, soit 6 à 8 millions de personnes sont touchées par des problèmes d’audition, selon l’association JNA, qui organise tous les ans une campagne de prévention sur les risques liés au bruit, à l’occasion de la Journée nationale de l’audition.

L’annonce risque de faire du bruit chez les professionnels du secteur. Discothèques et festivals vont devoir se soumettre à une réglementation plus stricte concernant le niveau sonore de la musique qu’ils diffusent, selon une série de mesures publiées mercredi 9 août au Journal officiel, qui visent à « protéger l’audition du public ».

Le niveau sonore moyen, mesuré sur quinze minutes, ne pourra plus dépasser 102 décibels, détaille le décret, alors que le niveau maximal était fixé depuis 1998 à 105 décibels. Une différence sensible, car l’échelle des décibels n’est pas linéaire : retirer 3 décibels correspond à diviser l’intensité sonore par deux. Lorsque le public visé est constitué d’enfants jusqu’à 6 ans, la limite sera désormais établie à 94 décibels.

Les sanctions encourues en cas d’infraction restent une contravention de 1 500 euros (3 000 en cas de récidive) et la confiscation du matériel de sonorisation…

→   Lire Plus

Guyane : les autochtones disent non à l’or et réclament leur « dû

Plusieurs centaines de représentants des six nations amérindiennes de Guyane, rassemblés à Matoury dans le cadre de la Journée internationale des peuples autochtones, ont dénoncé ce mercredi leur « marginalisation », l’exploitation minière de l’or et réclamé leur « dû ».

Souvent drapés de pagne ou robe de coton coloré, coiffés de plumes, perles et graines, les représentants des nations Teko, Wayana, Wayampi, Kali’na, Palikur et Arawak, fortes de 10 000 personnes, ont réclamé un « signe fort » à la France pour la reconnaissance de leurs droits.

« Ce n’est pas seulement un jour de fête mais un jour pour faire valoir nos revendications », a lancé Bénédicte Fdjéké, présidente des chefs coutumiers de Guyane et conseillère municipale à Saint-Laurent-du-Maroni, à la suite d’une cérémonie chamanique célébrée dans la matinée.

« On ne quémande pas, on réclame un dû », a-t-elle ajouté en demandant la ratification de la convention 169 de l’Organisation internationale du travail (OIT), non ratifiée par Paris, qui donne des droits aux peuples indigènes et notamment des droits sur leurs terres.
Contre le projet minier

« Nous subissons depuis des années une marginalisation et une atteinte dans l’accès à nos droits.

→   Lire Plus

Dixième anniversaire de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones

Les peuples autochtones représentent environ 370 millions de personnes et vivent dans 90 pays. Bien qu’ils ne forment que 5 % de la population mondiale, ils constituent aujourd’hui 15 % des individus les plus marginalisés de la planète.

Les peuples autochtones sont les héritiers d’une grande diversité linguistique et culturelle, ainsi que de coutumes et de traditions ancestrales. Ils représentent 5 000 cultures différentes, parlent la vaste majorité des quelque 7 000 langues de la planète. Malgré la diversité des communautés autochtones à travers le monde, la plupart d’entre elles partagent des points communs, notamment les liens qu’ils entretiennent avec leurs terres ancestrales et leur environnement, de même que la volonté de préserver leur mode d’organisation, leurs valeurs culturelles, sociales et économiques, qui varient souvent des normes qui dominent dans les sociétés dans lesquelles ils vivent. Bien que pluriels, les peuples autochtones partagent donc des défis similaires liés à la reconnaissance et à la protection de leurs droits les plus fondamentaux.

Depuis des décennies, les peuples autochtones demandent la reconnaissance de leur identité, de leur mode de vie, de leurs terres, territoires et ressources naturelles mais, malgré leurs efforts, ils continuent d’être victimes de discriminations et d’injustices.

→   Lire Plus

La tentation du «national-stalinisme» au Venezuela

— Par Pablo Stefanoni —

La gauche latino-américaine et européenne devrait préférer le débat sur le sens de la démocratie plutôt que de se barricader dans une défense aveugle du chavisme qui ouvre la porte à la droite. Une analyse de l’ancien directeur de l’édition bolivienne du Monde diplomatique.

En 1920, à l’issue d’un voyage dans la Russie révolutionnaire avec un groupe de syndicalistes ouvriers, l’intellectuel britannique Bertrand Russell écrivit un petit livre (Théorie et pratique du bolchévisme) dans lequel il retranscrivit ses impressions sur la récente révolution bolchévique. Il y abordait, avec simplicité et sens de l’anticipation, quelques-uns des problèmes liés à la concentration des pouvoirs et aux risques de bâtir une nouvelle religion d’État. Dans un texte fortement empathique avec la charge colossale reposant sur les épaules des bolchéviques, il soutenait que le prix de leurs méthodes serait très élevé et que, même en payant ce prix, le résultat était incertain. Dans ce raisonnement, on retrouve la plupart des difficultés du socialisme soviétique et de ce qu’il est devenu au cours du XXe siècle.

Cent ans après ce manifeste libertaire, il n’est pas inutile de revenir sur ces problèmes.

→   Lire Plus

La légende du country Glen Campbell est décédée

La légende de la musique country Glen Campbell, interprète notamment de « Rhinestone Cowboy » et qui a vendu des millions d’albums au cours de sa longue carrière, est décédé à 81 ans, a annoncé sa famille mardi.

« C’est avec le coeur très lourd que nous annonçons le décès de notre cher mari, père, grand-père et légendaire chanteur et guitariste », a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Campbell souffrait de la maladie d’Alzheimer.

Le chanteur, habitué à figurer dans les classements des meilleures ventes aux Etats-Unis et au Royaume-Uni dans les années 1960, avait publié en juin son dernier album, intitulé « Adios ».

La grande dame de la country, Dolly Parton a rendu hommage à « l’une des plus grandes voix de tous les temps » sur Twitter. « Je t’aimerai toujours Glen ! ».

A ses débuts Glen Campbell, avait joué pour les stars Elvis Presley et Frank Sinatra et avait accompagné en tournée les Beach Boys lorsque le chanteur Brian Wilson avait pris ses distances avec le groupe pour quelques temps.

Il a également eu sa propre émission à la télévision, « The Glen Campbell Good Time hour », entre 1969 et 1972.

→   Lire Plus

Œufs contaminés : nouvelle dérive de l’agro-industrie ?

— par La Confédération Paysanne —
Le scandale des œufs contaminés au Fipronil, qui a éclaté la semaine dernière, prend chaque jour plus d’ampleur. Nous découvrons qu’il touche aujourd’hui la France. En réalité, ce scandale n’est pas seulement celui de la filière œuf, c’est bien celui de tout un système, celui de l’agro-industrie et du modèle économique de libre-échange dans lequel elle prospère.

Dans ce jeu fait de concurrence souvent déloyale et de tricherie généralisée, toutes les parties sont fautives. Des entreprises qui, aux règles sanitaires, préfèrent leur chiffre d’affaire et n’hésitent pas à commercialiser des produits frauduleux. Des Etats qui, sous couvert de compétitivité et de performance économique, se rendent coupable de laxisme voire de complicité avec ces entreprises. Enfin, des importateurs qui, pour baisser toujours plus les prix d’achat, préfèrent importer de l’étranger des œufs à la qualité incertaine, au mépris de la production paysanne de très grande qualité qui existe dans notre pays.

Les perdants eux, sont toujours les mêmes. Les producteurs, sur lesquels s’exerce la pression sans limite de la compétitivité économique. Les animaux, considérés comme de simples générateurs de matière première agricole, et que l’on n’hésite pas à abattre par millions lorsqu’ils ne sont plus rentables.

→   Lire Plus

La vraie gauche vénézuélienne

A ce jour, la gauche critique s’est exprimée par des déclarations et de petits rassemblements. En sortant sur le terrain politique de la lutte dans la rue, les batailles électorales ou syndicales, elle peut offrir une alternative aux soutiens de Chavez qui aujourd’hui dénoncent le régime corrompu. C’est la seule issue pour éviter le pire dont la guerre civile, l’invasion US et/ou le fascisme.

Pendant des années, la lutte politique au Venezuela a été présentée comme un affrontement entre un gouvernement dirigé, antérieurement, par Hugo Chávez, puis Nicolas Maduro, puis une Assemblée dominée par l’opposition de droite. Or, il y avait toujours eu d’autres forces de gauche au Venezuela. Et maintenant, des chiffres apparaissent sur le recul du soutien populaire ainsi que sur des groupes de la gauche radicale qui étaient partisans de Chavez, mais rejettent aujourd’hui Maduro. Ces secteurs, dans lesquels s’expriment beaucoup de critiques face au gouvernement ainsi que face à l’opposition de la MUD [Table de l’unité démocratique, marquée par des différences socio-politiques internes nombreuses mais (re)compactée un peu, sur la courte durée, grâce au type de «gestion de l’ordre» par la direction Maduro et par les «pressions» et sanctions internationales qui l’obligent à présenter un front commun pour négocier une transition politique], cherchent à se démarquer au milieu de la polarisation qui balaie le pays.

→   Lire Plus

Fête patronale du Lamentin : « Dynamique plurielle »

Du 8 au 13 août 2017

Le Maire de la Ville du Lamentin vous invite à participer nombreux aux différentes manifestations de la fête patronale du mardi 8 au dimanche 13 août 2017 sur le thème « DYNAMIQUE PLURIELLE ». Attention !!! Ce programme est à titre indicatif et est susceptible d’être modifié.

Au programme :

Mardi 8 Août

+ Place André Aliker

17h : 10ème Relais dévidoir proposé par l’Amicale des sapeurs-pompiers du Lamentin

+ Hôtel de ville

20h30 : Remise des récompenses du relais dévidoir

 

Mercredi 9 Août

+ Morne Cabri

– 8h à 13h : Challenge Big Daddy – Défis sur paddles géants proposé par l’Office de Tourisme. Inscriptions sur place

+ Jardin Maison Pierre Zobda-Quitman

9h à 13h : « Initiation aux arts » proposée par l’Office de la Culture. Atelier arts plastiques, danse modern’jazz, danse urbaine, percussions et fabrication jeux d’antan

+ Place André Aliker

18h30 : Conférence sur le thème « pluies et vents sur la famille martiniquaise – entre clichés du passé et notre réalité d’aujourd’hui » animée par Daniel Milard assisté de Cédric Adrassé. « De nombreux constats de spécialistes sont convergents : La famille martiniquaise a du mal à résister au délitement, au « détricotement » du lien social auquel on assiste aujourd’hui.

→   Lire Plus

Retour au politique

par Roland Tell —

En même temps que s’abaissent ( ou disparaissent ) les dotations, et autres crédits du Pouvoir Central, les Collectivités d’Outre-Mer peuvent-elles recourir à la réalisation de leur liberté d’autonomie au plan économique ? De ce fait, assiste-t-on à une transition historique des rapports de part et d’autre, à des changements de perspective dans l’organisation même de la vie économique ? D’où un réexamen général, touchant la Martinique elle-même, et appelant à la constitution d’un nouvel ordre politique, sous des formes nouvelles de coopération.

L’utilité publique faisant de plus en plus défaut, allons-nous assister à la mise en place d’un statut économique , par la collaboration des deux pouvoirs concernés, le politique, et l’économique ? Intérêt public de la Collectivité, et intérêt privé de l’entreprise doivent même s’organiser pour transformer, intérieurement, les structures sociales de vie communautaire, pour assurer l’emploi à vie, et le progrès général, selon des garanties réelles et efficaces, selon aussi une coopération de type sociétaire, libérée des aléas de la politique régionale de l’Etat Français. Dans un tel contexte, il faut aller vers davantage d’autonomie dans la politique de la Collectivité.

→   Lire Plus

La droite martiniquaise hypnotisée par le discours identitaire

— Par Yves-Léopold Monthieux —
C’était il y a une dizaine d’années. Des amis d’un parti de droite se plaignaient de l’absence de leurs élus aux réunions. La droite comptait encore quelques conseillers généraux et régionaux ainsi que 7 ou 8 maires, parfois les mêmes. C’est alors que, par provocation, je leur fis la suggestion de faire signer dorénavant les convocations par Serge Letchimy ou Alfred Marie-Jeanne. La proposition eut son petit effet, chacun trouvant que la réalité donnait du sens à ce mot d’humour. En effet, certains se délectent de la compagnie des présidents et proclament plus que de besoin leur « amitié » à l’égard des dirigeants du camp d’en face. De beaux gestes qui leur sont rarement adressés en retour. On entend souvent à droite du « mon ami Marie-Jeanne » ou « mon ami Letchimy » de la part de leaders de droite qui paraissent avoir partout des amis dignes de leur rang, sauf dans leur propre camp.
La fonction d’appoint de la minorité à un camp est de règle en démocratie
Il s’ensuit des situations irresponsables dont la pire s’est déroulée lors de l’élection de la dernière présidence de feu le conseil général, en 2011.

→   Lire Plus

« La Planète des singes : suprématie » de Matt Reeves

A Madiana. Voir les horaires.

de Matt Reeves
Avec Andy Serkis, Woody Harrelson, Steve Zahn
Genres Science fiction, Action, Aventure
Nationalité américain

Synopsis : Protégés par la jungle, César et les singes sont confrontés à l’armée d’un colonel humain sanguinaire qui cherche à tout prix à retrouver César pour installer la domination des hommes sur les primates. Défaits lors d’un assaut violent, le colonel se déplace en personne dans le refuge de César pour le tuer alors que ce dernier venait de prendre la décision de faire avancer la colonie vers un désert repéré par son fils et son ami Rocket, où les humains ne pourraient plus leur causer d’ennuis. Le Colonel tue le fils de César ainsi que sa femme, épargnant sans le savoir un autre nouveau-né du singe. César tente de le tuer pour cet acte mais n’y parvient pas. Il se lance alors à sa poursuite, aidé par Maurice, Rocket et Luca tandis que la colonie avance vers le désert promis…

La presse en parle :

CinemaTeaser par Emmanuelle Spadacenta
La trilogie préquelle de « La Planète des singes » se conclut en apothéose, avec violence, passion et une faim de cinéma folle.

→   Lire Plus