Jour : 11 février 2016

“No more clichés”: la vidéo qui tourne en dérision le sexisme dans la publicité


Les temps ont changé ? Pas dans la publicité en tout cas. Après la ménagère dévouée des années 1950, la femme soumise des années 1970 ou la femme objet des années 1990, la femme d’aujourd’hui est faussement libérée. Encore représentée uniquement pour éveiller le désir masculin, elle prend son pied dans des poses suggestives, même dans les publicités de yaourts ou de glace. Et même si elle est (enfin) représentée en train de conduire, la femme du XXIe siècle n’est pas pour autant douée, et “a toujours un petit problème avec le parking”. Et “quand elle n’est pas à la maison, tout part à vau-l’eau“.

Alors, pour le réseau “Toutes femmes, toutes communicantes“, auteur de cette vidéo aux allures de teaser de film hollywoodien, “Il serait peut-être temps de changer de film. En 2016, soyons tendance, luttons contre les clichés sexistes”.

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Du Moule… au monde. Pari gagné pour L’Artocarpe qui part à Miami au Pérez Art Museum!

Quand une modeste structure d’artistes s’affirme sur l’international.

Exposition de Sébastien Mehal à la Fondation Clément, Martinique, Avril 2015. Après une résidence à L’Artocarpe, le projet de l’artiste martiniquais a été accepté par cet important espace d’art sur l’île soeur. L’artiste est représenté aujourd’hui par quatre galeries.

L’Artocarpe est invitée aux Etats-Unis, du 19 au 21 février 2016, à témoigner de ses 7 années d’expérience au service des artistes.
Le Pérez Art Museum de Miami (PAMM) -une institution aussi imposante que le CentreGeorges Pompidou-a sélectionné s’est tenue en Martinique en Janvier 2016. plusieurs initiatives d’artistes de la Caraïbe, dont les actions sont jugées innovantes et exemplaires. Le but est d’amener ces organisations, durant trois jours, à faire le point sur leur parcours, d’échanger entre elles et de renforcer leur réseau en vue de dégager de possibles opportunités futures, favorables à toutes.

Le PAMM -réinstallé depuis 2013 en plein coeur de la ville-permet à L’Artocarpe de confirmer ce qui était initialement un pari: celui de permettre aux artistes professionnels de nos îles, d’avoir une meilleure visibilité et d’être reprérés par des instances extérieures, à travers une plateforme qui les fait rayonner sur l’internationale et leur procure plus de crédibilité.

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Les appels à la haine de Dieudonné ne relèvent pas de la liberté d’expression

dieudo_reviso_luzCharlie Hebdo, Dieudonné, jusqu’où va la liberté d’expression ?
par Yacine Sahnoune mercredi 14 janvier 2015 17:37, mis à jour le mercredi 14 janvier 2015 à 18h45

Le polémiste Dieudonné est régulièrement poursuivi pour des propos tenus publiquement
Qui n’a pas été choqué par les propos d’un journal, d’un humoriste ou d’une figure médiatique ? Parfois, certains d’entre eux vont très loin. Mais où se situe la ligne rouge ? Que dit la loi ?

« Je me sens Charlie Coulibaly », « Bal tragique à Colombey »… Certains usages de la liberté d’expression choquent. Si pour Me Emmanuel Pierrat, avocat au Barreau de Paris, la « liberté d’expression est un principe quasi absolu », il peut y avoir des « abus ». Et ces abus sont déterminés par la loi.

C’est le cas pour Dieudonné, qui a récemment mêlé « Charlie » au nom de l’auteur de la prise d’otages Porte de Vincennes vendredi dernier. Il est poursuivi pour « apologie du terrorisme », selon la Loi Anti-Terroriste voulue par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. C’est jusqu’à cinq à sept ans de prison si ces propos sont tenus sur Internet.

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Fleur Pellerin, le rendez-vous manqué avec le monde de la Culture

fleur_pellerinFleur Pellerin quitte le ministère de la Culture sans avoir réussi à modifier une réputation de technocrate héritée de son passage par le Commerce extérieur et l’Economie numérique, renforcée par des déclarations maladroites.

Cette bosseuse au parcours sans faute, diplômée de Sciences-Po, de l’Ena et de l’Essec a pourtant réussi à stopper l’hémorragie du budget de la Culture, en baisse sous le mandat d’Aurélie Filippetti.

Les crédits de son ministère se sont stabilisés en 2015 et affichent une hausse de 2,7% pour 2016.

L’une de ses principales décisions aura été de relever fortement le crédit d’impôt pour le cinéma, qui a permis début 2016 de faire revenir en France des tournages de films français et de séries qui avaient tendance à se délocaliser.

Elle peut aussi revendiquer l’inscription de la liberté de création dans le projet de loi « Création et patrimoine », encore devant le Parlement.

Elle a, d’autre part, obtenu un accord au sein de la filière musicale pour une « juste répartition » des revenus issus du numérique, même si, là encore, le mise en oeuvre opérationnelle pose encore des questions.

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« Valeska and You »

Une performance de Tanztheater par Annabel Guérédrat

—Par Scarlett Jesus —
gueredrat_vlaeska-1«Quand je faisais du théâtre, je regrettais la danse, et quand je dansais, le théâtre me manquait. Le conflit a duré jusqu’à ce que l’idée me vienne de réunir les deux.
Je voulais danser des personnages ».
Valeska GERT, Je suis une sorcière, kaléidoscope d’une vie dansée, 1968,. CND, 2004.

« Valeska and You » est une performance, présentée presque simultanément en novembre 2015, à L’Atrium en Martinique le 17, et à l’Artchipel en Guadeloupe le 28 comme relevant de la « danse contemporaine ». Un spectacle choc où l’engagement d’une danseuse allemande juive des « années folles », rejoint celui d’une performeuse martiniquaise. Mais aussi un spectacle provocant qui interpelle frontalement le public, « You », le soumettant ensuite, pendant plus d’une heure, à la question lancinante  « Quelqu’un a-t-il quelque chose à dire ?». Question que l’on finit par comprendre : « Quelqu’un a-t-il quelque chose à redire? ».

Dans cette performance Annabel GUEREDRAT est une chorégraphe qui explore les rencontres possibles entre différentes disciplines artistiques. S’octroyant une totale liberté dans une démarche artistique mettant en scène des catégories sociales discriminées,  femmes noires, prostituées, stripteaseuses, voyous, femmes folles ou « sorcières », ainsi que se présentait celle dont elle emprunte l’identité, Valeska GERT.

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La famille de Tamir Rice, tué par des policiers, reçoit une facture pour les frais d’ambulance

rice_tamirLa ville de Cleveland réclame 500$ à la famille de Tamir Rice, l’enfant noir abattu par erreur par la police de la ville, pour couvrir les « services médicaux d’urgence » qui se décomposent en 450$ d’ambulance et 50$ de kilométrage. Une plainte a été déposée par les avocats de la ville à l’encontre de la famille. L’annonce de la réclamation des 500$ intervient deux mois après que le grand jury de la ville ait refusé de poursuivre le policier auteur du meutre. « On ajoute l’insulte à l’homicide » a déclaré Subodh Chandra l’avocat de la famille.

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RSA contre « bénévolat » obligatoire : Une décision politique inacceptable

mvt_associatifFaut-il rappeler que le bénévolat est par essence (et étymologiquement) un engagement libre et volontaire, et que c’est ce qui en fait la force et la richesse ? Faut-il rappeler qu’il n’a en aucun cas vocation à venir « compenser » des montants versés dans le cadre de la solidarité nationale ?
Le département du Haut-Rhin a adopté vendredi une disposition conditionnant le versement du RSA à la réalisation de 7 heures dites de « bénévolat » auprès d’associations, collectivités locales, établissements publics. Outre le fait que la légalité d’une telle décision semble fortement contestable, les départements n’ayant pas la responsabilité de la définition des modalités d’attribution du RSA, la philosophie qui sous-tend cette décision n’est pas acceptable.

Faut-il rappeler que le bénévolat est par essence (et étymologiquement) un engagement libre et volontaire, et que c’est ce qui en fait la force et la richesse ? Faut-il rappeler qu’il n’a en aucun cas vocation à venir « compenser » des montants versés dans le cadre de la solidarité nationale ?

Il est vrai que la réalisation d’activités bénévoles est un formidable moyen de s’insérer, de partager, de se sentir partie prenante de la société, et ainsi de retrouver une estime de soi qui fait si souvent défaut lorsque l’on se retrouve dans une situation précaire.

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L’appel de 80 économistes pour « sortir de l’impasse économique »

— Par Collectif —

alternativeIl est possible de réenchanter l’avenir, y compris en matière économique. Tel est le sens de cet appel. La gravité de la situation l’exige : nous tenons aujourd’hui à souligner ensemble en tant qu’économistes – par-delà nos sensibilités très diverses – que des alternatives crédibles existent pour sortir de l’impasse.

Le chômage, la précarité, la difficulté à boucler ses fins de mois, marquent la vie de millions de nos concitoyens. Aux souffrances de la vie matérielle s’ajoutent la perte d’espérance, le sentiment que l’avenir est bouché pour notre pays et nos enfants. Les élections régionales ont, après bien d’autres, sonné l’alarme. Les causes de la désespérance sociale ne sont pas qu’économiques, mais nul espoir ne renaîtra si la donne ne change pas en la matière.

Que faire ? Les partisans du libéralisme économique plaident pour réduire plus drastiquement encore la dépense publique, démanteler le droit du travail, remettre en cause la pourtant si indispensable réduction du temps de travail et diminuer le coût du travail par la compression des salaires et des prestations sociales. Cette thérapie de choc a été appliquée en Europe du Sud (Espagne, Grèce, Portugal…).

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Taxi Téhéran, via Madiana

Vendredi  26 février à 19h30  

taxi_teheranCe taxi-là roule sans permis. Ce taxi-là n’est pas un taxi. C’est un plateau de cinéma clandestin, un camouflage monté sur roues, le véhicule d’un insoumis. Combien d’interdits l’Iranien Jafar Panahi (Le Cercle, Le Ballon blanc) brave-t-il en prenant lui-même le volant ? En installant une petite caméra dans l’habitacle ? Depuis 2010, pour avoir osé contester la réélection frauduleuse du président Mahmoud Ahmadinejad, le cinéaste n’a pratiquement plus aucun droit : ni ­parler en public, ni quitter le pays. Et surtout pas exercer son métier.

Et pourtant, il tourne. Taxi Téhéran (Ours d’or au dernier festival de Berlin) est sa troisième oeuvre « illégale ». Mais c’est aussi la première fois qu’il s’échappe au-dehors depuis sa condamnation. Le documentaire Ceci n’est pas un film (2011) et la fiction Pardé (2013) étaient restés « assignés à résidence », huis clos où bouillonnait sa réflexion d’artiste censuré, claquemuré. L’intérieur d’une voiture est certes exigu, et prolonge délibérément la même sensation carcérale. Mais c’est un enfermement différent. Dans les rues bruyantes et les rocades bétonnées de Téhéran, Jafar Panahi retrouve le monde, son monde.

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