Un jeune sur cinq de la génération Z s’identifie comme LGBT+

Dans les 30 pays sondés par Ipsos, 9% de la population en moyenne se déclarent «queer», selon une enquête publiée au commencement du «Mois des Fiertés».

Les nouvelles générations ne s’identifient plus au schéma classique de l’orientation sexuelle. Selon une enquête Ipsos réalisée sur 30 pays, et publiée le 1er juin, 19% des personnes de la génération Z, c’est-à-dire nées en 1997 et après, s’identifient comme LGBT+ dans le monde. Toutes générations confondues, 9% des personnes interrogées par l’institut de sondage se déclarent «queer», c’est-à-dire dans cette catégorie, qui se décline en différentes sensibilités : homosexuels, bisexuels, pansexuels, asexuels, transgenres, et non-binaires (ou autre catégorie).

L’enquête, effectuée sur 30 pays à l’occasion du début du «Mois des Fiertés», montre des différences d’abord entre nationalités. Le Brésil arrive en tête avec 15% se disant LGBT+, suivi de l’Espagne (14%) puis de la Suisse (13%). L’Hexagone se trouve dans la moyenne, avec 10% des Français. En queue de peloton, les Péruviens ne sont que 4% à se déclarer dans cette catégorie.

Différence entre générations

Des différences significatives ressortent également en fonction des générations. En France, 22% des personnes de la génération Z, s’identifient comme LBGT+, un taux qui ne cesse de baisser au fil des générations plus anciennes : 12% pour les Millennials (1981-1996), 7% pour la génération X (1965-1980), et 4% pour ceux nés en 1964 et avant.

 

«La proportion d’adultes LGBT+ varie considérablement d’une génération à l’autre et d’une zone géographique à l’autre: de 18% en moyenne chez les membres de la génération Z à 4% chez les baby-boomers, et de 15% au Brésil à 4% au Pérou», relève Ipsos.

Plus de visibilité

Le sondage tente également de mesurer la visibilité des personnes LGBT+, à l’heure où les droits, notamment le Mariage pour tous, ont connu des avancées majeures dans le monde ces dernières décennies. Bilan, la visibilité s’est «accrue au cours de ces deux dernières années», constate Ipsos. Dans tous les pays interrogés, 47% déclarent avoir un parent, un ami ou un collègue gay ou lesbien, et 26% une personne bisexuelle. Enfin, 13% affirment avoir une personne transgenre dans leur entourage et 12% une personne non-binaire ou gender-fluid.

Enfin, 67% des interrogés estiment que les transgenres font l’objet de discriminations. Pour 76% d’entre eux, les personnes ayant changé de sexe devraient être protégées pour être mieux traitées sur le marché de l’emploi, du logement et dans l’accès aux restaurants et magasins. En outre, 60% estiment que les adolescents transgenres devraient être autorisés à accéder à des parcours de transition de genre s’ils disposent du consentement de leurs parents.

Source : Le Figaro