—Par Patrick Mathelié-Guinlet —
Tel un oiseau blessé…
Qui se ressemble se rassemble…
On est plus fort ensemble !
L’union faisant la force,
les choses alors se corsent :
du coup, les tyrans tremblent !
Car, c’est vrai, le corps sait
qu’il faut absolument
desserrer le corset
pour que mieux l’on respire…
C’est là ce que m’inspire
la situation pire
de notre dénuement
qu’on vit en ce moment…
Quand leur moindre mot ment
au front des monuments
de cette république :
égalité, fraternité
sans bien sûr oublier
l’indispensable liberté,
ils les ont reléguées
au fin fond d’un musée
en toute illégalité !
Lors, je veux qu’on m’explique
pourquoi l’éternité
nous a été volée…
On vit si mal sans elle !
L’espoir s’est envolé
et la vie bat de l’aile
tel un oiseau blessé
qui ne peut plus voler…
Honnie soit la guerre !
Partout sont les mêmes tableaux
repeints avec d’autres couleurs :
mêmes guerres et même misère
produisent une même douleur
chez ceux dont elles sont le lot !
Que ce soit dans le froid, le gris
ou brûlé par un soleil chaud,
dans l’ombre comme la lumière
les mêmes raisons d’être amer
causées par l’homme en sa folie…
Quels que soient sa langue, ses mots
ainsi que sa couleur de peau,
son immodéré goût des armes
aura ce même goût de larmes
des veuves, des filles et des mères
lorsque sur leurs morts elles pleurent
parce qu’on a brisé leur cœur…
Dans l’œil d’enfants se lit la peur !
Toutes les vies gâchées qu’on vole
en tous temps, tous lieux nous désolent…
Patrick MATHELIÉ-GUINLET
