Madiana : Vendredi 25 avril à 14h | Mercredi 1er mai à 14h
Par Albert Serra | 26 mars 2025 en salle | 2h 05min | Documentaire |★★★★★|
Synopsis
Interdit – 12 ans avec avertissement
A travers le portrait du jeune Andrés Roca Rey, star incontournable de la corrida contemporaine, Albert Serra dépeint la détermination et la solitude qui distinguent la vie d’un torero. Par cette expérience intime, le réalisateur de PACIFICTION livre une exploration spirituelle de la tauromachie, il en révèle autant la beauté éphémère et anachronique que la brutalité primitive. Quelle forme d’idéal peut amener un homme à poursuivre ce choc dangereux et inutile, plaçant cette lutte au-dessus de tout autre désir de possession ?
La presse en parle :
Cahiers du Cinéma par Marcos Uzal
Tardes de Soledad montre la corrida avant qu’elle ne soit musique, poésie ou danse (puisqu’elle a souvent été comparée à ces arts) : la corrida décomposée, dépoétisée, toute crue.
Le Dauphiné Libéré par Nathalie Chifflet
Le film s’ouvre sur une séquence aux ténèbres inquiétantes : un taureau dans la nuit, inquiet, agité, au regard d’effroi. Dans l’arène, un autre taureau harassé et haletant regarde la caméra. Une frontalité totale. La pluie fait couler des larmes noires de ses yeux tristes. C’est déchirant.
Les Inrockuptibles par Jean-Baptiste Morain
Serra filme un monde parallèle, hors du nôtre, hallucinant et pourtant bien réel, où le torero au regard fou sadise le taureau, où chaque membre de la cuadrilla est complètement accro à la testostérone et à l’adrénaline, voire à la cruauté, où chacun semble vivre dans un état second.
Transfuge par Jean Le Gall
Un film documentaire extraordinaire sur la tauromachie et la mort. Sublime.
Bande à part par Emmanuel Raspiengeas
Un documentaire hypnotique et ambigu, du plus roublard des réalisateurs contemporains.
Critikat.com par Camille Bouthors
Tardes de soledad prend la forme d’une expérience, avec ce qu’elle engage de jeu pervers : où commence notre indifférence et jusqu’où va-t-elle ? Ou bien : jusqu’où peut-on admettre de ne pas souffrir devant un film ?
Franceinfo Culture par Christophe Airaud
Albert Serra, avec lyrisme, laisse entrevoir le mystère qui demeure, même en 2025 : pourquoi jouer sa vie en public face à un animal sauvage ?
L’Humanité par Marie-José Sirach
Personnage fascinant, Roca Rey apparaît dans ses habits de lumière, dans toute sa fragilité. Dans toute son intimité aussi, alors qu’il revêt son habit avec l’aide de son assistant. On est médusé par le rituel mystique de cette scène qui dégage une atmosphère homoérotique inattendue.