Hommage posthume du père à son fils spirituel
Dans l’au-delà, sur un rivage de mots et d’Histoire
Le vent n’est plus un souffle, mais un murmure d’âmes.
Les vagues se brisent en vers.
Jacques MARTIAL, l’acteur,
L’homme de la Villette et du Mémorial, pose son regard
Sur celui qu’il a si souvent fait vibrer ?
Aimé Césaire, le poète.
Il n’y a pas de scène, pas de projecteur, juste la lumière d’un savoir partagé.
Jacques : Maître, je vous ai porté, non pas sur mes épaules, mais dans ma voix.
J’ai crié votre colère, votre douleur, l’appel de votre « Cahier » qui retournait au pays.
J’ai voulu que ceux qui m’écoutaient, dans l’ombre d’une salle, entendent le grondement de l’Histoire.
Césaire : Je l’ai entendu, mon ami, et il a résonné jusqu’ici.
Vous n’avez pas récité mes mots, vous les avez incarnés.
Vous avez donné une chair à mes idéaux, une âme à mes combats.
Le poème n’est rien sans celui qui le fait vivre, sans celui qui le sent et le transmet.
Jacques : J’ai cru qu’en vous, nous pouvions trouver notre force, notre dignité.