Étiquette : Véronique Bertile

75 ans de départementalisation outre-mer

Bilan et perspectives – De l’uniformité à la différenciation

Justin Daniel, Carine David

Préface de Jacques Ziller

Soixante-quinze ans après l’adoption de la loi du 19 mars 1946, vingt-cinq ans après la publication de Cinquante ans de départementalisation outre-mer, cette somme propose de faire le point sur l’évolution des « Quatre vieilles » colonies (Guadeloupe, Guyane, Martinique, La Réunion) ainsi que Mayotte, à la lumière des expériences croisées des autres outre-mer français et des territoires non indépendants de la Caraïbe et du Pacifique. Il ne s’agit pas tant de réaliser un bilan que de situer ces collectivités territoriales – dont quatre d’entre elles, auxquelles s’ajoute désormais Mayotte, sont issues de la même matrice politico-institutionnelle – à ce moment précis de leur trajectoire historique. Réunissant des spécialistes reconnus de ces différents territoires, l’ouvrage met en perspective le cadre normatif et institutionnel régissant ces derniers. Il met également au jour le jeu complexe et ambivalent par lequel les acteurs investissent ce cadre ainsi que les enjeux qu’ils identifient, le contenu et le sens qu’ils donnent à l’action publique, avant d’élargir la focale à d’autres territoires confrontés à des problématiques similaires ailleurs dans le monde.

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À propos des langues d’Outre-Mer

— par Inès de Rousiers, le 16 juillet 2020, sur Le Portail des Outre-mer —

À l’occasion des vingt ans du rapport de Bernard Cerquiglini, intitulé Les langues de la France¹, la revue universitaire Glottopol (revue de sociolinguistique en ligne) a publié un dossier sur les langues régionales françaises. Véronique Bertile², juriste réunionnaise, y a signé un article sur le statut juridique des langues dans les Outre-mer.

Amoureuse passionnée des langues, Véronique Bertile (Maître de conférences en droit public, Université de Bordeaux) est tombée toute jeune dans la marmite de la diversité linguistique française. Née à La Réunion, elle a toujours connu deux langues : le créole réunionnais et le français. L’une est sa langue de cœur, l’autre celle de la sphère publique, intimement liée à la réussite sociale. Selon la juriste, les langues utilisées couramment en Outre-mer sont boudées par une France qui ne reconnaît qu’à demi-mot sa diversité linguistique. Une situation génératrice d’inégalités sociales.

Entretien : « Il faut arrêter avec le mythe d’une France unilingue »

►Quel rapport entretenez-vous avec les langues parlées en Outre-mer ?

Mon intérêt pour ces langues vient du croisement entre mon histoire personnelle et mes recherches.

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