Étiquette : Thomas Lebrun

« L’ombre d’un doute » / « Répercussions »

Double spectacle de danse vendredi 19 novembre 2021 à 19h — Tropiques-Atrium

Création 2021

Dans le cadre du projet Dansez-Croisez, Tropiques Atrium Scène nationale de Martinique et le CCNT ont souhaité se rassembler autour d’un projet de création pour deux danseurs martiniquais.

L’ombre d’un doute est un duo qui se joue des chemins artistiques, des questionnements identitaires, des racines et de « l’ancré en soi » de chacun des interprètes.

C’est aussi une pièce qui joue tout court, de par ses contrepoints et ses mises en évidence, qui bousculent le rythme linéaire et répétitif d’une mise en abîme sereine…
Les deux interprètes, d’une générosité sans faille, pourraient vous faire douter de tout, sauf de l’importance de ce qu’ils font, et de ce qu’ils transmettent.

Chorégraphie : Thomas Lebrun
Assistante : Anne-Emmanuelle Deroo
Danseurs : Jean-Hugues Miredin, Laurent Troudart
Création lumière : Jean-Philippe Filleul
Création costumes : Kite Vollard
Crédit photo : Thomas Lebrun

Coproduction : Centre chorégraphique national de Tours et Tropiques Atrium Scène nationale

Dansez-Croisez est un partenariat mis en œuvre depuis 2018 par le CCN de Tours, Touka Danse – CDCN de Guyane et la DGCA, valorisant et motivant les croisements artistiques entre les territoires ultramarins de la Guyane et des Caraïbes et l’hexagone, afin de renforcer la formation et visibilité des artistes.

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Neuvième Biennale de danse : « Tel quel » par le CCN de Tours

— Par Selim Lander

« Je te clame à tout vent futur roi buccinateur d’une lointaine vendange » (Aimé Césaire)

Ils sont quatre jeunes du Centre chorégraphique national de Tours, deux danseurs grands et minces, affublés de la barbiche « hypster » de rigueur et deux danseuses de proportion plus modeste (et heureusement sans barbiche !) Ces quatre jeunes gens se produisent dans une pièce intitulée Tel quel chorégraphiée par Thomas Lebrun, une œuvre passionnante par ce qu’elle nous révèle des tendances d’une certaine danse contemporaine. L’expression corporelle, le mime, le music hall sont mobilisés tour à tour, reléguant souvent au second plan la danse stricto sensu. On se prenait même à penser que cette pièce aurait pu tout aussi bien trouver sa place dans un spectacle labellisé « nouveau cirque ». C’est dire combien nous sommes loin de la définition courante du « ballet ».

Les CCN sont des lieux d’expérimentation, Tel quel en est un exemple particulièrement réussi. Cela commence par une marche militaire comme on voit également sur certains plateaux où la danse se conjugue avec le théâtre, par exemple dans le si remarquable Bestie di scena d’Emma Dante[i].

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La Biennale, entre poésie et parodie : « Tel Quel »

— par Janine Bailly —

C’est, après ma déception de ne pas voir danser la AD Compagnie, qui dans Balansé II aurait su nous parler de culture universelle autant que de culture antillaise, c’est donc, après cette annulation inattendue, au chorégraphe Thomas Lebrun que revint le soin d’adoucir ma frustration.

Directeur depuis janvier 2012 du Centre Chorégraphique National de Tours, nommé en mars 2017 Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres par la ministre Audrey Azoulay, mais se disant lui-même avec humour « artiste militant — diantre ! », Thomas Lebrun a déjà abordé le problème de la norme, et du corps regardé par les autres comme différent, dans Itinéraire d’un danseur grassouillet, dont il était l’auteur et l’interprète. Reprenant des thèmes similaires, et qui lui sont chers, dans sa création Tel Quel il s’adresse aux petits « à partir de sept ans » et cela vient à point pour consoler dans l’adulte que je suis l’âme d’enfant qui demeure. Mais il n’est pas interdit aux parents d’apprécier le spectacle, puisque « la pièce présente plusieurs niveaux de lecture », et qu’ils se réjouiront de « l’art des décalages » mis en œuvre.

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