Étiquette : TAUBIRA Christiane

Les attaques racistes contre Christiane Taubira doivent cesser!

c_taubiraDepuis sa nomination comme Garde des Sceaux, Christiane Taubira est la cible d’attaques racistes répétées. Il ya quelques jours c’est la première adjointe au maire de Juvisy sur Orge, proche de l’UMP qui déclarait : « C’est pitoyable d’avoir une telle ministre. Elle vient de Cayenne, là où il y avait le bagne, qu’elle reparte là-bas vu qu’elle a toujours détesté la France.. » »

 Dans un communiqué, les quatre parlementaires guyanais, Antoine Karam, Georges Patient, Chantal Berthelot et Gabriel Servill, expriment de leur « indignation » :

Nous pourrions nous contenter de rétorquer que les bagnards venaient de la France métropolitaine, ou d’ailleurs peut être, mais pas de Cayenne.

Mais Trop c’est trop ! Christiane Taubira est une fois de plus la cible de propos insupportables et insultants de la part d’un élu de la République, tenus sur les réseaux sociaux au cours d’une conversation suintante de racisme.

Nous ne pouvons pas nous taire face aux attaques racistes dirigées contre la Garde des Sceaux, et nous les condamnons avec la plus grande fermeté. Se taire, c’est accepter ce discours qui s’enracine dans la France et l’Europe comme jadis, et se banalise.

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Quelle mémoire de l’esclavage ?

esprit

(Table ronde)

MAXIMIN Daniel, POCRAIN Stéphane et TAUBIRA Christiane

Pourquoi faire une loi instituant une commémoration de l’esclavage re­connu comme crime contre l’humanité ? En revenant sur l’origine de ce projet de loi, cette discussion contradictoire permet de comprendre les tenants et les aboutissants des demandes adressées au législateur.

ESPRIT – La loi Taubira, qui définit l’esclavage comme crime contre l’humanité, a été adoptée par l’Assemblée nationale en 2001. Cinq ans après, quel bilan dressez-vous de l’adoption de cette loi ?

Christiane TAUBIRA – La loi est le fruit d’un travail laborieux mené pendant deux années et demie. Le projet de loi fut déposé en 1998 et la première lecture à l’Assemblée eut lieu en février 1999. Le projet a d’abord soulevé l’enthousiasme, surtout chez les responsables socialistes. Mais très vite, la perspective des conséquences possibles de la loi a gelé cet enthousiasme. Certains faiseurs d’opinion au sein du parti socialiste ont souhaité que le texte proposé soit réduit à un article déclaratoire, dans la lignée de ce qui fut fait pour le génocide arménien. L’article sur la réparation, qui visait à faire évaluer le préjudice et proposer des politiques publiques de réparation, a notamment posé problème.

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