Étiquette : Sylvain Coher

« Vaincre à Rome » : après le Pour, le Contre.

-Par Selim Lander —

Adaptée par Sylvain Coher de son roman biopic qui raconte l’histoire assez passionnante de Abebe Bikila, premier Africain médaillé d’or aux jeux olympiques (épreuve du marathon, Rome 1960), labellisée « Olympiades culturelles Paris 2024 », présentée à la Manufacture (hors les murs) lors du dernier festival d’Avignon, Vaincre à Rome avait tout pour convaincre le public martiniquais. Programmée trois soirs de suite la pièce ne parvient pourtant pas à faire salle comble, contrairement à beaucoup d’autres (le programme proposé aux amateurs de théâtre, que ce soit au TAC ou à l’Atrium, n’est pas si abondant, loin de là, pour empêcher les amateurs de tout voir, s’ils le désirent). Madinin’art – dont on ne dira jamais assez quel rôle il joue pour réveiller les acteurs et les spectateurs martiniquais – a déjà publié sous une « plume » anonyme mais que l’on devine être celle de son directeur un article sur ce « superbe spectacle ». La critique, néanmoins, est un art très éloigné de toute science. J’ai souvenir – ou souvenance – d’un stage animé par un des meilleurs critiques métros à l’intention des critiques martiniquais (amateurs, car qui serait disposé à les professionnaliser, soit, en un mot, à les payer ?),

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« VAINCRE À ROME, la légende de l’homme-panthère capable de courir du coucher au lever du soleil » de Sylvain Coher, m.e.s. Thierry Falvisaner

Les 23, 24 & 25 novembre à 19h 30 au T.A.C.

Avec Adrien Chennebault, Timothé Ballo,, Thomas Cerisola, Ganne Raymond & Thierry Falvisaner

Écriture dramatique, interprétation et musique originale, danse & vidéo
Nous sommes simultanément en Italie et en Éthiopie ; simultanément en 1960 et en 2020, et parfois même en 1935, lorsque le grondement sourd de la guerre se fait entendre. À Rome près du Forum où se déroule le marathon olympique et dans l’appartement familial d’Addis-Abeba, nous sommes en compagnie du souvenir d’Abebe Bikila, double champion olympique, et de sa femme Yewebdar qui l’attend au pays. L’entraîneur suédois Onni Niskanen et le commentateur radio Loys Van Lee nous aident à reconstruire mentalement cette course mythique du 10 septembre 1960, durant laquelle le jeune soldat éthiopien devient le premier Africain médaillé d’or, en courant pieds nus sur les routes italiennes…

Le dispositif scénique est dépouillé, permettant ainsi de passer d’un lieu à un autre, d’une époque à une autre, dans un étrange continuum. Le corps de l’athlète est celui du danseur.

Central. Évanescent. C’est un corps fragile soumis à la tension et à l’effort d’endurance.

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