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16 juillet 1942, une date ineffaçable : La rafle du vélodrome d’hiver

rafle_du_vel_d_hivLe 11 juin 1942 la Gestapo a décidé l’application de la Solution inale de la Question juive à l’Europe de l’ouest (France, Belgique, Pays-Bas). Le contingent pour la France «dans un premier temps» a été ixé le 22 juin à 40.000 Juifs

A Vichy, les gouvernements collaborationnistes, antisémites et xénophobes de Pierre Laval et de François Darlan sous l’autorité du Chef de l’État, Philippe Pétain, avaient déjà entrepris spontanément de persécuter les Juifs en leur imposant un statut discriminatoire, en aryanisant leurs biens, en les spoliant, en les dépouillant, en les privant de travail et de ressources, en les recensant, en leur interdisant l’accès aux études supérieures, en limitant leur liberté de circulation, en internant administrativement en zone libre des dizaines de milliers de Juifs étrangers et en causant la mort de milliers d’entre eux par la faim et le froid, en supprimant la nationalité française des Juifs d’Algérie, en organisant à Paris à la demande des autorités allemandes trois grandes rafles en 1941: le 14 mai (celle du Billet Vert), le 20 août (celle du 11ème arrondissement) et le 12 décembre (celle des notables), entraînant l’internement de plus de 9.000 hommes en zone occupée dans les camps du Loiret (Beaune-la-Rolande et Pithiviers), de Drancy et de Compiègne.

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Rwanda : Alain et Dafroza Gauthier, chasseurs de génocidaires

rwanda_genocide-1Pour la première fois depuis le génocide des Tutsis il y a vingt ans, la justice française jugera l’un de ses auteurs présumés à partir de mardi prochain. L’aboutissement de plusieurs années de traque pour ce couple rémois qui a déposé près de vingt plaintes en France.

Pendant des années, les étés se sont ressemblé chez les Gauthier. Alain et Dafroza partaient de Reims avec leurs enfants sous le bras puis, une fois arrivés à Kigali, les trois petits étaient laissés chez les cousins. « Ils n’étaient pas malheureux avec leur famille, sourit Dafroza, aujourd’hui grand-mère. Et nous, on pouvait se consacrer entièrement à nos “délires”. » Peut-être faut-il être un peu délirant, en effet, pour passer ses étés à sillonner les collines du Rwanda à la recherche de rescapés ou d’anciens tueurs repentis. Enquêter, interroger, traduire. À chaque témoignage, replonger dans l’enfer. Puis, une fois de retour en France, poursuivre les tueurs. Confronter, vérifier, traquer. Réussir, enfin, à déposer plainte. Ne pas les laisser tranquilles, ces génocidaires qui, des années après avoir commis le pire des crimes, pensaient pouvoir tranquillement refaire leur vie en France.

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