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« L’homme fidèle » de Louis Garrel

Vendredi 15 février à 19h30 Madiana V.O.

— Par Selim Lander —

Dans un film rohmérien de bout en bout, Louis Garrel nous livre un nouveau conte moral. Quelle peut être la destinée d’un homme fidèle confronté à des femmes qui ne le sont pas ? La réponse proposée par Louis Garrel vaut ce qu’elle vaut mais elle est très agréablement tournée et son film (le second de sa jeune carrière) qui abonde, mine de rien, en rebondissements, souvent drolatiques, n’ennuie pas une minute.

On peut raconter le début pour se mettre dans l’ambiance. Abel vit avec la belle Marianne dans le riche appartement parisien d’icelle. Au moment où il va partir au travail, elle lui annonce qu’elle est enceinte… d’un autre, Paul, leur meilleur ami commun. Il faut donc qu’Abel vide les lieux pour céder la place à Paul, ce qu’il fait sans protester. Il est fidèle, elle pas.

La suite se place neuf ans plus tard, au moment où Paul vient de mourir dans son lit, d’un arrêt cardiaque. On n’en dira pas davantage. Sachez simplement que rien n’est simple, que les retrouvailles attendues entre Marianne et Abel ne font l’affaire ni de Joseph, fils de Marianne, ni d’Eve, sœur du défunt Paul, deux personnages parfaitement retors.

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Hong Sang Soe : un Rohmer coréen

Haewon et les hommes

Haewon et les hommesPar Selim Lander – Un cinéaste prolifique qui raconte des histoires où il ne se passe rien, rien de plus que des conversations entre des hommes et des femmes, où la grande question est celle de savoir si l’on aime ou pas, si l’on aime bien ou mal, si l’on va tomber amoureux ou si l’on n’aime plus. Le rythme est lent, on élève rarement la voix, la photo est belle, la musique aussi. En dehors de ces inquiétudes sentimentales, la vie est facile dans ce monde-là. L’argent n’est pas un souci, ni le travail. On a le temps pour autre chose, pour ce qui importe vraiment, ces conversations interminables, les lentes déambulations dans quelques lieux familiers que l’on revisite inlassablement. C’est l’univers de Rohmer, version Corée du Sud. Et puisque les deux personnages principaux d’Haewon et les hommes sont une étudiante (Haewon, grande et distinguée) et son professeur, Seongjun, on pense plus précisément à Conte d’automne (1998).

Nous sommes donc, avec Haewon et les hommes, dans un film maniériste à l’extrême. Nous ne dirons pas à l’excès.

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