Luis Almagro, le dirigeant de l’Organisation des États d’Amérique, a ouvertement évoqué la possibilité de « renverser le régime de Nicolas Maduro ».
Le secrétaire général de l’OEA, Luis Almagro, a déclaré vendredi qu’il ne fallait pas exclure « une intervention militaire » au Venezuela pour « renverser » le gouvernement de Nicolas Maduro, responsable de la grave crise économique, humanitaire et migratoire que traverse le pays.
« En ce qui concerne une intervention militaire visant à renverser le régime de Nicolas Maduro, je pense que nous ne devons exclure aucune option », a déclaré Luis Almagro lors d’une conférence de presse dans la ville colombienne de Cúcuta, principal point d’entrée des Vénézuéliens en Colombie, près de la frontière avec le Venezuela.
Le dirigeant de l’Organisation des Etats d’Amérique (OEA), que le président Maduro accuse d’« ingérence », a soutenu sa déclaration en faisant état de « violations des droits de l’homme » et de « crimes contre l’humanité » commis selon lui par le gouvernement vénézuélien contre son peuple.
La « dictature » de Maduro
« Devant la souffrance des gens, devant l’exode [de la population] qu’il [le gouvernement vénézuélien] a provoqué, des actions diplomatiques doivent tout d’abord être menées, mais nous ne devons exclure aucune [autre] action », a-t-il déclaré.

Le Bureau du Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme (ACNUDH) a publié un long rapport sur la situation au Venezuela qui assure que ses problèmes sont dus, en grande partie, à la guerre économique et au blocus financier contre le Gouvernement de Nicolás Maduro.
Un récent rapport a découvert que sur les 124 morts liées aux manifestations des derniers mois, 46 étaient imputables aux forces de sécurité et 27 à des groupes armés progouvernementaux.
La République bolivarienne du Venezuela, ébranlée par une crise à la fois économique, politique et humanitaire, est en passe, dans sa chute vertigineuse, de retrouver un niveau de son produit intérieur brut (PIB) par habitant inférieur à celui du début des années……soixante ! Bien évidemment, cette crise économique est à mettre en relation avec la diminution sensible du prix du pétrole à partir de 2013 – le cours du Brent passant en moyenne annuelle de 112 à 40 dollars entre 2012 et le premier semestre 2016 -, dans le cadre d’une économie nationale caractérisée par la « monoculture pétrolière ». Pour autant, la baisse du prix de l’or noir ne saurait tout expliquer du cataclysme en cours. Radiographie d’un chaos économique inédit dans l’histoire pétrolière du pays.