— par Selim Lander — Sous-titré « Un secret de famille national », ce seul en scène relate divers épisodes, de moins en moins occultés, à vrai dire, de l’histoire de France en tant que puissance coloniale. Qui aura lu Le Livre noir du colonialisme dirigé par Marc Ferro (1) n’apprendra rien de nouveau, à ceci près que Lambert ne traite – avec un incontestable talent – que du cas français, sans aucune référence au contexte historique, faignant d’oublier que la conquête des pays les moins avancés techniquement (et donc militairement) par les pays industrialisés fut un phénomène mondial dans lequel la France s’est inscrite parmi d’autres. Dans le livre de Ferro, c’est ainsi Pap Ndiaye, qui fut chez nous ministre de l’Éducation nationale, faut-il le rappeler, qui relate l’extermination des Indiens d’Amérique du nord et démontre son caractère génocidaire. Quant à Catherine Coquery-Vidrovitch (auteure de plusieurs ouvrages sur l’histoire de l’Afrique), elle rappelle, par exemple, toujours dans le même ouvrage, que la colonisation arabe est restée esclavagiste bien après que la traite et l’esclavage aient été abolis par les puissances occidentales.
Étiquette : Pensée décoloniale
Psy_choses etc.
La pensée “décoloniale” renforce le narcissisme des petites différences »
80 psychanalystes s’insurgent contre contre l’emprise croissante d’un dogme qui, selon eux, ignore la primauté du vécu personnel et dénie la spécificité de l’humain.
— Manifeste —
« Les intellectuels ont une mentalité plus totalitaire que les gens du commun », écrivait George Orwell (1903-1950) dans ses Essais, Articles et Lettres.
Aujourd’hui, des militants, obsédés par l’identité, réduite à l’identitarisme, et sous couvert d’antiracisme et de défense du bien, imposent dans le champ du savoir et du social des idéologies racistes. Ils usent de procédés rhétoriques qui consistent à pervertir l’usage de la langue et le sens des mots. Ils détournent la pensée de certains auteurs engagés dans la lutte contre le racisme qu’ils citent abondamment, comme Frantz Fanon (1925-1961) ou Edouard Glissant (1928-2011) et qui, au contraire, reconnaissent l’altérité et prônent un nouvel universalisme.
La pensée dite « décoloniale » s’insinue à l’université. Elle menace les sciences humaines et sociales sans épargner la psychanalyse. Ce phénomène se répand de manière inquiétante. Nous n’hésitons pas à parler d’un phénomène d’emprise, qui distille subrepticement une idéologie aux relents totalitaire en utilisant des techniques de propagande.