Les évêques de France, réunis à Lourdes, ont décidé vendredi de « reconnaître la responsabilité institutionnelle de l’Église » dans les agressions sexuelles subies par des milliers de victimes et la « dimension systémique » de ces crimes, a annoncé vendredi leur représentant, Mgr Eric de Moulins-Beaufort.
Ces actes pédocriminels, dont l’ampleur a été mis au jour par le récent rapport Sauvé, « ont été rendus possible par un contexte général, des fonctionnements, des mentalités, des pratiques au sein de l’Église« , a souligné le président de la Conférence des évêques (CEF), Mgr Eric de Moulins-Beaufort. « Cette responsabilité entraîne un devoir de justice et de réparation« , a-t-il ajouté.



« L’« affaire Barbarin » est retentissante parce que le cardinal s’en tient à une « demande de pardon » aux victimes, révélant la distance entre le vieux repère religieux et le repère juridique. Elle ouvre pourtant sur un emballement médiatique qu’il faut regretter. »
L’Église catholique fait face depuis la fin du XXe siècle à la révélation de nombreuses affaires d’abus sexuels sur mineurs commis par des prêtres et des religieux. Certaines de ces affaires ont été portées en justice, mais d’autres sont prescrites, souvent parce qu’elles ont été couvertes ou étouffées par la hiérarchie ecclésiastique. Depuis le début du XXIe siècle, de nombreux diocèses tendent à reconnaître publiquement leurs torts et cherchent à mieux collaborer avec les autorités civiles.( Wikipedia)