Du 14 janvier au 23 février 2019 Tropiques-Atrium
« Il n’existe jamais de bel exil. Tout exil est souffrance. L’exil est une espèce d’insomnie… ».
Hugues Henri.
L’exposition Migrants d’Hugues Henri traite d’un sujet brulant de l’actualité. Sur tous les médias internationaux, les phénomènes des migrants, des réfugiés, des demandeurs d’asile et des sans-papiers ou des frontières occupent les scènes des informations politiques, économiques et humanitaires dans le monde.
Dans le travail exposé par Hugues Henri, au moyen de peintures, de vidéos et de deux installations, nous découvrons une chronique narrative sur l’histoire des migrations dans le monde. La démarche est assez atypique car elle s’inspire du dessin de presse qu’affectionne l’artiste.
Les toiles, qui très souvent emploient les moyens stylistiques des bandes dessinées avec leurs bulles – où sont inscrites des dates, des sanctions politiques, des phrases repère de l’actualité – nous renseignent sur les causes des départs ou sur les refus politiques de certains pays. Elles se lisent et se connectent aux événements contemporains. Sur des fonds sombres et expressionnistes, avec une palette contrastée de couleurs complémentaires stridentes, des coups de pinceaux viennent dessiner les épaves de bateaux, des individus dans leurs gilets de sauvetage, des corps renversés, en train de se noyer ou laissés à la dérive au grès des océans.



Sais-tu pourquoi la borne sur laquelle tu es assise est racinée sept fois
On ne le dira jamais assez, le cinéma permet non seulement de voyager immobile, bien calé dans son fauteuil, mais encore il permet de se faire en une heure trente ou deux heures une idée bien plus précise sur le pays ainsi visité que si l’on devait supporter les inconvénients d’un long séjour. Car pour ce qui est des voyages organisés, qui croirait encore qu’ils font connaître quoi que ce soit ?
[LETTRE OUVERTE] Points d’eau supprimés, distributions alimentaires entravées par les forces de l’ordre, violences physiques : les témoignages, rapports et reportages font état ces derniers jours d’actes de maltraitance inhumains insupportables envers les 600 exilés à Calais. Dans cette lettre adressée au président de la République, Emmanuel Macron, plusieurs personnalités demandent à ce que ces violences cessent.
« Nous vivons aujourd’hui la plus hallucinante catastrophe de ce siècle ! ». Allusion de spécialistes à propos des évènements liés à l’émigration en Europe.( La presse Française). En réponse à cette calamiteuse tragédie, les dirigeants socialistes, rappellent, cyniques, les propos attribués à Rocard : « La France ne peut pas accueillir toutes les misères du monde…mais elle doit savoir en prendre fidèlement sa part… ». Bis répétita. L’Europe non plus ne peut pas ! Une observation qui se veut un constat, un aveu qui réclame une solution. Cela s’appelle la Contribution de l’Union Européenne. Cela s’appelle la Conscientisation rédemptrice sollicitée par la même. Mais cela cache autre chose. Souvenez-vous des premières images parues à la TV sur le drame qui s’annonçait. Barbares. Insupportables ! La Méditerranée, point d’ancrages et de rencontres de toutes les civilisations et de leur culture, transformée en fosse à requins ! Des centaines d’embarcations allant du zodiac au cargo à moitié coulé (sic !). Des milliers de femmes, d’enfants, d’hommes de tous âges entassés comme des esclaves ! La référence est osée : plus de 12 000 morts noyés !