Étiquette : Marie Rémond

 » Un chapeau de paille d’Italie » de Labiche, m.e.s. d’Alain Françon

Dimanche 1er juin à 21h sur France 4

Un vaudeville en cavale : Labiche ressuscité par Alain Françon et Vincent Dedienne

Dans un tourbillon de quiproquos et de chapeaux envolés, Un chapeau de paille d’Italie, chef-d’œuvre comique d’Eugène Labiche créé en 1851, retrouve un éclat neuf sous la direction d’Alain Françon au Théâtre de la Porte Saint-Martin. Mis en scène pour la première fois par ce pilier du théâtre public, le vaudeville se pare ici d’une énergie électrisante, soutenue par la musique en live de Feu! Chatterton et porté par une troupe de comédiens d’exception, avec Vincent Dedienne en Fadinard étincelant.

Le point de départ est aussi absurde qu’irrésistible : le jour de son mariage, Fadinard, jeune rentier parisien, voit son cheval dévorer le chapeau de paille d’une dame surprise en plein adultère dans un bois. Pour sauver l’honneur de cette dernière et éviter un drame conjugal, il doit impérativement trouver un chapeau identique — tout en cachant cette affaire rocambolesque à sa future épouse et à sa belle-famille, fraîchement débarquée de la campagne.

La force de cette mise en scène réside dans son alliance improbable mais réussie entre tradition et modernité.

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« Soudain l’été dernier » de Tennessee Williams, m.e.s. de Stéphane Braunschweig

— Par Roland Sabra —

Avant que la pièce ne commence l’immense rideau de l’Odéon, en plastique semi-transparent ce soir-là, laisse deviner l’exubérance subtropicale du décor. Il représente le jardin de la luxueuse résidence de la richissime Mrs Violet Venable, une veuve qui ne cesse de pleurer la mort de Sébastian son fils unique, survenue l’an dernier à Cabeza de Lobo une station balnéaire espagnole. Sa nièce Catherine Holly, qui a assisté à la mort de Sébastian, est sujette à des hallucinations hystériques, à caractère obscène lorsqu’elle évoque les circonstances de la mort de son cousin. Violet Venable ne supporte pas que la réputation de son jeune poète de fils soit écornée par de tels récits qu’elle estime être ceux d’une folle. Elle fait venir chez elle le docteur Cukrowicz ( Sugar en anglais), un jeune neuro-chirurgien désargenté, qui se spécialise dans la lobotomie, afin qu’il opère Catherine et par là même, la fasse taire. Elle lui promet de doter richement son établissement hospitalier. Le chirurgien examine Catherine, se garde d’établir un diagnostic de folie et s’arrête aux épisodes hallucinatoires et subodore l’existence d’un refoulé causal dont il va provoquer le retour à l’aide d’un sérum de « vérité ».

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