— Par Jean Samblé —
À peine la nouvelle de la mort du pape François annoncée, ce lundi 21 avril, que les hommages officiels ont afflué des quatre coins du globe. Chefs d’État, responsables politiques, dignitaires religieux… tous saluent aujourd’hui une « figure spirituelle », un « artisan de paix » ou un « ami fidèle des plus fragiles ». Mais derrière ces formules policées, une réalité saute aux yeux : une partie de ces condoléances résonne d’autant plus creux qu’elles émanent de personnalités qui, tout au long de son pontificat, n’ont cessé de l’attaquer, parfois avec une rare virulence.
Pendant plus de dix ans, Jorge Mario Bergoglio, premier pape venu du Sud global, n’a cessé de bousculer les conservatismes. De son plaidoyer en faveur de l’accueil des migrants à ses appels à la justice sociale, en passant par ses critiques des logiques néolibérales et de l’armement mondial, François n’a eu de cesse de placer l’Évangile du côté des pauvres, des réfugiés, des opprimés. Un positionnement que beaucoup, notamment dans les rangs de l’extrême droite, n’ont jamais digéré.
Des adversaires devenus endeuillés officiels
À Rome, Giorgia Meloni, cheffe d’un gouvernement qui mène une politique migratoire dure, a salué sur X un pape qui a su « cultiver, réparer, protéger ».