Lors des questions au gouvernement, une députée UMP a demandé au gouvernement de « clarifier (sa) position » sur la gestation pour autrui, suite à la demande de transcription des actes de naissance de trois enfants nés par GPA à l’étranger par le tribunal de Nantes. « Ces enfants, on va les protéger, madame« , a répondu Christiane Taubira, qui a rappelé que la GPA est interdite en France.
Le dossier délicat de la gestation pour autrui (GPA) revient dans le débat politique. La récente décision du tribunal de grande instance de Nantes, qui a demandé au procureur de transcrire sur les registres d’état-civil des actes de naissance de trois enfants nés par GPA à l’étranger, n’a pas manqué de raviver les tensions. « La GPA entre par la petite porte, la justice légalise ce proxénétisme procréatif pratiqué à l’étranger […] Allez-vous enfin clarifier votre position? », a lancé mardi, dans l’hémicycle, la députée UMP Françoise Guégot à l’adresse de Manuel Valls, en dénonçant « la complicité hypocrite » du gouvernement.
Madame, il s’agit d’enfants, d’enfants qui vont à l’école, qui sont aussi doués que les autres pour agacer les enseignants, pour énerver leur parents, mais d’enfants de ce pays, d’enfants de la République et quoi que vous disiez, on va les protéger, madame!

— Par Martine Gross, sociologue, CNRS
La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a condamné jeudi la France pour son refus de reconnaître la filiation entre deux couples et leurs enfants nés d’une gestation pour autrui aux Etats-Unis. « Pour nous, cela change tout », a réagi l’une des familles qui avaient saisi la juridiction européenne.
La nouvelle loi française ouvrant le mariage aux homosexuels fait l’objet d’un affrontement passionné entre des anciens qui n’imaginent pas autre chose que le maintien d’une tradition, il est vrai solidement établie, suivant laquelle il ne saurait y avoir de mariage qu’entre un homme et une femme – et des modernes qui, mettant en avant l’idéal d’égalité, revendiquent pour les couples homosexuels le droit de se marier et d’avoir des enfants, tout comme les couples hétérosexuels.
— La question de la gestation pour autrui (GPA) a fait irruption dans le débat sur le projet de loi ouvrant le mariage civil aux couples de personnes de même sexe, par effraction pourrait-on dire, lorsque la circulaire du ministère de la justice, annoncée dès le 16 janvier devant la Commission des lois, a fait l’objet d’une dépêche le 29 janvier.