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Marie-Claire Chevalier, figure de la lutte pour le droit à l’avortement, est morte

Marie-Claire Chevalier avait été jugée pour avoir avorté après un viol à l’âge de 16 ans. Défendue par Gisèle Halimi, sa victoire avait rendu possible la légalisation de l’IVG, trois ans plus tard.

Marie-Claire Chevalier, défendue par Gisèle Halimi lors du retentissant procès de Bobigny pour avortement illégal en 1972, est décédée dimanche à 66 ans des suites d’une longue maladie, a-t-on appris mardi 25 janvier auprès de sa famille.

Marie-Claire Chevalier, qui vivait dans le Loir-et-Cher, était devenue une figure de la lutte pour le droit des femmes après son procès à l’automne 1972, dont l’issue avait contribué à rendre possible la loi Veil autorisant l’IVG en 1975. Son avocate de l’époque, Gisèle Halimi, avait alors remporté une éclatante victoire dans un retentissant procès pour avortement au cours duquel cinq femmes étaient jugées. Mineure, Marie-Claire Chevalier avait avorté après un viol et son violeur l’avait dénoncée. Quatre autres femmes, dont sa mère, avaient été accusées de complicité ou de pratique de l’avortement.

La mère de la jeune fille, Michèle Chevalier, avait eu l’idée de faire appel à Me Halimi après avoir lu «Djamila Boupacha», un ouvrage de l’avocate sur une militante algérienne violée et torturée par des soldats français.

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Mort de Gisèle Halimi : Tunisiens et Algériens saluent « une grande figure de la cause féminine » et une « militante anticolonialiste »

L’une des icônes du féminisme français est morte mardi à Paris. 

En Tunisie, son pays natal, et en Algérie, où son nom reste associé à la défense des combattants du Front de libération nationale (FLN) qui ont milité pour l’indépendance du pays, les hommages se multiplient depuis la disparition de Gisèle Halimi, mardi 28 juillet, à l’âge de 93 ans, au lendemain de son anniversaire. 

L’avocate franco-tunisienne, qui a consacré sa vie à la défense des droits des femmes, est née le 27 juillet 1927 dans « une famille de confession juive du quartier de la Goulette, en banlieue de Tunis », rappelle l’agence de presse tunisienne TAP, en soulignant que son combat « est reconnu à Paris comme à Tunis ou même à Alger, où elle avait défendu les droits des militants pour l’indépendance ».

Le ministère tunisien des Affaires culturelles rend ainsi hommage à une « grande figure tuniso-française de la cause féminine, des droits humains et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ». 

« Lorsque son nom est évoqué chez nous, c’est instantanément celui de Djamila Boupacha qui frappe à la porte et dans nos consciences », peut-on également lire dans les colonnes du journal algérien El Watan qui revient sur le parcours d’ « une grande militante anticolonialiste ».

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