Étiquette : Francis Carole

La course à l’échalote dans une société en aggravation de pauvreté

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Des rencontres sont régulièrement organisées depuis des années par des groupements de partis indépendantistes et des invitations lancées à ces partis par des pays ayant accédé à l’indépendance. Jusqu’alors, les mouvements indépendantistes martiniquais n’y étaient pas conviés, comme le sont toujours, par exemple, les partis corse ou catalan. On pouvait conclure que les indépendantistes martiniquais, souvent des employés de l’Etat français nantis des 40% n’étaient pas pris au sérieux. Mais enfin, la Martinique a été invitée à l’une de ces rencontres, et elle doit ce moment historique au PALIMA et à son leader, Luc Francis CAROLE. Rien à dire s’agissant d’un indépendantiste régulièrement élu par les Martiniquais. Sauf que l’invitant est une puissance anticolonialiste d’un genre particulier.

Voilà un article de l’Agence de presse de l’Azerbaïdjan, AZERTAC, du 6 juillet 2023 : « « Nous avons été très satisfaits des propos exprimés par le Président Ilham ALIYEV concernant le colonialisme français lors de la réunion ministérielle du Mouvement des non-alignés. Enfin, la politique coloniale de la France est mise à l’ordre du jour au niveau international.

→   Lire Plus

Narcotrafic en Martinique : en finir avec la politique de l’autruche

— Francis Carole, président du Palima (Parti pour la libération de la Martinique) —

Saisies records de cocaïne, fusillades au Paparazzi ou à l’Oasis, trafiquant de drogue uruguayen qui « s’évade » du CHUM grâce à des complices lourdement armés, patient kidnappé dans le même centre hospitalier par des malfrats, sans laisser de traces, jeunes servant de « mules » au prix de leur vie, corps criblés de balles dans les rues de nos quartiers, blanchiment de l’argent sale, la Martinique s’enfonce, jour après jour, dans l’enfer du trafic de cocaïne — qui détruit et zombifie les sociétés — avec son lot de corruption, de criminalité et de banalisation de la violence.

Si « décivilisation » il devait y avoir, elle serait fille de ce naufrage-là… Ce phénomène, à l’évidence, ne naît pas d’une génération spontanée. Depuis au moins une trentaine d’années, le désastre a commencé à s’ancrer sans que ni l’État français ni nombre de nos collectivités ne lui accordent l’intérêt qu’il aurait mérité. Certains ont même cru devoir instrumentaliser ces dérives à des fins politiciennes…

Un trafic mondial qui explose

Il n’est pas trop tard pour tenter d’éliminer ce mal existentiel qui mine le futur de notre pays.

→   Lire Plus

Ukraine : jusqu’où la guerre?

— Par Francis Carole —

Depuis le 24 février, la guerre fait rage en Ukraine, aux portes de l’Union européenne. Elle n’est plus seulement en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient ou encore en Amérique centrale et du sud qui, eux, depuis cinq siècles, ont été plongés dans une permanente présence du «tragique ». Cette guerre se déroule désormais dans les banlieues des puissances européennes qui fomentent le désordre capitaliste partout et sèment sang et larmes à travers notre planète. Là se situe le fait nouveau, depuis des décennies, qui jette le trouble dans les chancelleries du vieux continent.

Beaucoup craignent, non sans raisons, que les affrontements ne débordent des frontières ukrainiennes et ne dégénèrent en conflit mondial.

Dans l’absolu, on ne peut jamais rien exclure. Tellement de tensions, de haines, de tragédies anciennes, d’intérêts nouveaux et anciens des oligarques de toutes nationalités, d’armes et de jeux de postures hantent les frontières de l’Ukraine, que ce ne serait pas une faute impardonnable d’envisager le pire.

Il reste que dans un contexte marqué par le contrôle de l’information et la propagande des gouvernements et médias français et européens, il convient d’approfondir les enjeux liés à ce conflit afin de garder un minimum de lucidité.

→   Lire Plus

Hippocrate assassiné ou quand le virus rend fou…

— Par Francis Carole —
Rares sont les responsables politiques à avoir dénoncé la stratégie gouvernementale de criminalisation des personnes non-vaccinées.

Alors que l’on sait aujourd’hui, avec certitude, que la vaccination contre le Covid-19 n’empêche ni la contamination ni la transmission du virus, le gouvernement a délibérément organisé, contre les « récalcitrant.e.s », un véritable système d’exclusion qui connaîtra sans doute son apogée avec le vote, très probable, dans les prochains jours, du pass vaccinal.

Même quand il est devenu manifeste, ces dernières semaines, en Martinique, en France, en Israël ou ailleurs, que des personnes avec un schéma vaccinal complet se retrouvaient en réanimation et pouvaient décéder -« en proportion moindre », pour reprendre l’avis scientifique dominant- le gouvernement et ses thuriféraires ont cherché à faire porter la responsabilité de l’épidémie exclusivement à celles et ceux qui, pour des raisons très diverses, ont refusé les vaccins proposés.

Gabriel ATTAL, le petit porte-flingue du président de la République, n’est-il pas allé jusqu’à se féliciter bruyamment et publiquement que d’ici fin janvier « les non-vaccinés vont vivre en quasi confinement » ?

Le cynisme d’autosatisfaction de ce monsieur s’avère d’autant plus stupide et effrayant à la fois que l’on sait que ce ne sont pas les vaccins dont nous disposons pour le moment qui mettront un coup d’arrêt définitif à la pandémie.

→   Lire Plus

Pour un congrès martiniquais de refondation

— Par Francis Carole, pour le Palima —

En 2009, dans une déclaration intitulée « Appel du 22 mai », le Palima tirait les conclusions de la longue mobilisation populaire de février-mars de cette année-là et posait l’urgence de la « Refondation » de la société martiniquaise :

« La grande leçon politique qui s’impose désormais est que le statut départemental a implosé et que la société martiniquaise exige plus de responsabilité et un meilleur partage des richesses. »

Nous ajoutions :

« Le mouvement de février-mars a mis en évidence de nombreux défis fondamentaux qui ne sauraient être relevés par la seule mobilisation syndicale ou dans le cadre du statut actuel qui, par nature et par vocation, est destiné à générer domination et injustices. Se pose donc l’urgence de la refondation de la société martiniquaise… » (Appel du Palima du 22 mai 2009, Palima).

11 ans après, la crise encore fumante de novembre-décembre 2021 conduit aux mêmes constats d’évidence et aux mêmes conclusions.

Ne feignons pas, en effet, de découvrir seulement aujourd’hui les inégalités sociales, une justice à deux vitesses, l’apartheid qui frappe notre jeunesse dans le domaine de l’emploi, la marginalisation délibérée d’une partie de plus en plus importante de notre peuple, condamnée à la misère quotidienne ou aux départs massifs, une économie de prédation, le paternalisme d’un pouvoir politique colonial aussi incapable qu’imbu de lui-même.

→   Lire Plus

Séguineau : finie la comédie politicienne !

— Par Francis Carole —
Les élus du PALIMA à la CTM et ceux qui sont restés loyaux aux engagements de décembre 2015 de la majorité ont, très tôt, clairement dénoncé la décision d’une petite minorité de l’Assemblée (14 sur 51)-majoritaire par défection politique de certain.e.s-d’accorder 225 000€ à un propriétaire foncier pour autoriser la collectivité à réparer des canalisations d’eau destinées à la satisfaction des besoins de dizaines de milliers de Martiniquais.es.

Nous avons toujours mis en évidence le caractère illégal et dangereux des conditions d’adoption d’un amendement qui est bien celui de la honte : pas de bilan de la mission confiée, un mois plus tôt, par délibération de la même Assemblée, au président du conseil Exécutif pour négocier une solution acceptable pour les deux parties; pas d’inscription de cette question à l’ordre du jour; pas de rapport aux élu.e.s; pas un début de justification de la somme attribuée; pas de mention du chapitre d’imputation budgétaire de ces 225 000€; pas de délai de mise en œuvre d’un diktat que certains voulaient exécutoire « immédiatement » et « sans discussion ».

→   Lire Plus

P.U.M.A. interpelle Francis Carole sur son silence!

— Par Florent Grabin, Pésident de l’Assopuma —

Bonjour Monsieur Francis CAROLE,

Nous sommes surpris par votre silence assourdissant sur ce scandale des différentes pathologies lourdes générées à terme par l’Eau du robinet, d’autant qu’il y a une aggravation de la situation du fait de la casse de Séguineau au Lorrain.

Il vous faut savoir que cette réparation est faisable dans le cadre d’un marché existant, donc démarrable sans délai et avec des fournitures, déjà sur place depuis 10 ans, donc sans délai de commande et livraison, sur moins de 100 m, soit 3 mois au plus au total ; contre 20 fois plus de travaux à commander après délais d’étude détaillée :

Dossier autorisation loi sur l’eau et d’utilisation d’emprises publiques, enquêtes publiques, appel d’offres européen, commande et livraison de pièces spéciales de tuyauterie normalisées en Europe de l’Est ou Turquie ou ailleurs, puis pose par une entreprise non martiniquaise, désinfection et essais, soit un délai minimal de 3 ans si tout se déroule sans surprise.

Nous vous rappelons que près d’une fois par semaine, on coupe 2 jours l’alimentation actuelle en Eau qui délivre la moitié du débit normalement nécessaire, pour réparer une des 3 canalisations souples provisoires (durée de vie calée à 6 mois) qui perdurent au-delà de leur durée d’exploitation depuis plus de 10 ans ; donc en moyenne 14 000 m3/j au lieu de 34 000 m3/j, donc sans possibilité de remplir les réservoirs, ceci en période de sécheresse.

→   Lire Plus

Lycée de transit : petite chronique d’une grande ( et triste) farce

— Par Francis Carole —

erranceLe propre des manipulateurs, c’est de toujours tenter de masquer leurs insuffisances sous une avalanche de prétextes et de boniments. C’est à cet exercice lamentable que le président de région s’est, une nouvelle fois, livré sur RCI, ce lundi 18 mai.

Les reports successifs de l’ouverture du lycée de transit, depuis 2012, seraient ainsi, selon lui, dus à des « études longues », au CHU, à la volonté de transformer ce bâtiment en » l’un des meilleurs lycées, sur le plan mondial, en matière de normes parasismiques », aux sables du Sahara, au réchauffement climatique ou encore aux menaces d’attentats de Georges le crocodile, en résidence surveillée dans la mangrove du Lamentin…

Tout bien considéré, si des centaines d’élèves, de personnels administratifs et techniques et d’enseignants n’étaient quotidiennement exposés aux risques, dans un lycée dont la dangerosité est avérée, sans doute konpè lapen nous aurait-il fait rire de bon cœur.

Mais la chronique de ce qui tourne à la farce, aujourd’hui, révèle le niveau de machiavélisme d’un homme qui, dans la gestion pratique de la reconstruction du #lycée #Schoelcher, ne semble pas avoir donné la priorité à la sécurité des usagers de cet établissement scolaire.

→   Lire Plus

Tourisme : où en est-on du paradis ?

— Par Francis Carole —

toutouLe secteur touristique constitue l’un des hochets agités à longueur de propagande par le néo-PPM comme « preuve » que la Martinique avancerait. D’ailleurs, chacun se rappelle encore avec quel mépris l’équipe arrivée en 2010 à la tête de la Région avait traité le bilan de l’action de l’ancienne présidente du Comité Martiniquais du Tourisme, madame Madeleine de Grandmaison.

L’actuel président de région, en page 9 de son programme, promettait alors -à l’instar des « 5000 emplois en deux ans »- de « réussir dans le secteur touristique 9000 emplois en dix ans », d’atteindre « 400 000 à 500 000 touristes de croisière » ou encore de « mettre en place une stratégie de diversification des clientèles ».

Quant au projet de réforme du tourisme de Martinique, baptisé poliment Politique Unique du Tourisme et voté par le néo-PPM en 2011, il affichait la prétention d’attirer « 1 million de touristes par an d’ici 10 ans » et de faire «augmenter la dépense moyenne annuelle des touristes sur l’ensemble des segments. » À grands coups de « pipi-bef » publicitaires,  les Martiniquais se voyaient sommés de se muer en « bâtisseurs de paradis ».

→   Lire Plus

Case-Pilote : un marché public au cœur d’une enquête

L’affaire de Case-Pilote, qui marie plaintes, appels d’offres contestés, voire possibles détournements d’aides européennes, avait pris une telle ampleur que les cabinets de Manuel Valls (Intérieur) et Christiane Taubira (Justice) la suivaient de près.

Des entreprises non payées, un spécialiste de la lutte contre la fraude placardisé, des syndicats mobilisés, un cacique local de l’UMP pointé du doigt… Après avoir provoqué un sacré rififi en Martinique depuis des mois, l’affaire de Case-Pilote serait-elle enfin sur le point de trouver un épilogue ? A voir les tout derniers rebondissements en date, c’est possible : non seulement, d’après nos informations, le procureur de la République du TGI de Fort-de-France critiqué dans cette affaire, Claude Bellenger, vient d’être nommé avocat général près de la cour d’appel de Fort-de-France – ce qui ne s’apparente pas franchement à une promotion.

.. -, mais son responsable hiérarchique, le Procureur général près de la Cour d’appel, Jean-Jacques Bosc, nous apprend qu’une «enquête préliminaire a été ouverte il y a peu et confiée à la gendarmerie» (Ndlr dans cette affaire). Il faut dire qu’il y avait urgence : récemment, ce psychodrame antillais, qui marie plaintes, appels d’offres contestés, voire possibles détournements d’aides européennes, avait pris une telle ampleur, que le cabinet de Manuel Valls (le ministre de l’Intérieur), comme celui de Christiane Taubira (Justice) suivaient l’affaire de près.

→   Lire Plus

Quand Sergio se drappe dans la jupe de Taubira pour prendre position…

 

Par Francis Carole

Après un silence pesant durant les longues semaines qui ont précédé le débat sur le mariage pour tous, après un silence dense durant tout le débat parlementaire sur cette question, après avoir laissé Christiane Taubira batailler contre les opposants à cette loi, Serge Letchimy, courageux, sort enfin de son mutisme !

Il évoque, toujours avec le même courage, sa « mission parlementaire à propos de l’article 349 du Traité de Lisbonne » pour justifier sa défection.

Le prétexte est à la fois enfantin, facile et fallacieux, tant il reste évident que cette mission ne pouvait pas constituer un obstacle à une prise de décision moins tardive, sur une question aussi sensible. Surtout quand on est parlementaire !

Pas un mot donc de soutien à la garde des sceaux durant les débats, malgré des attaques brutales, souvent injustes, le tout dans un climat politique d’une rare hostilité !

La lettre ouverte de Letchimy à sa « chère Christiane » n’intervient qu’après que celle-ci, en raison de qualités qui lui sont propres et grâce à un effort de pédagogie remarqué, a contribué à dépassionner le débat et a suscité respect et admiration pour sa maîtrise des dossiers et la qualité de ses interventions.

→   Lire Plus