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Nouvelles dynamiques identitaires contre Etats-nations

— Par Gaïdz Minassian —

etats_nationsQu’y a-t-il de commun entre un Flamand, un Ecossais, un Catalan, un Lombard, un Kurde, un Kazakh et un Amérindien ? Rien, si ce n’est qu’ils constituent chacun un rameau de l’humanité.

En réalité, ils se projettent tous dans un monde hybride composé de réflexe identitaire et d’adhésion à la globalisation. Ce mouvement postmoderne, localisé et planétarisé s’identifie à de nouvelles formes de solidarités transnationales et érode le principe de souveraineté des Etats, voire les fondements du système interétatique. Il incarne une nouvelle génération du phénomène identitaire avec ses propres caractéristiques, le rouleau compresseur de la mondialisation étant passé par là.

Jusqu’à la fin de la guerre froide, le phénomène identitaire était marqué par un repli régionaliste, des pratiques violentes – on pense aux terrorismes basque ou corse, au conflit irlandais et irlandais, et à la guérilla kurde – et un culte du particularisme historique, voire du communautarisme. On parlait alors d’entrepreneurs de violence identitaire.

Depuis des années, le visage de l’identitarisme a changé. Il s’est accommodé de la mutation forcée des

Etats-nations, s’est reconnu dans les nouveaux outils comme Internet et a souscrit aux marqueurs de la mondialisation.

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Edouard Glissant : Un Etat-nation martiniquais? Non merci, mais que vive la Nation-relation martiniquaise!

— Par Roland Sabra —

Edito du 15/01/2008

 « On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans » écrivait Rimbaud et c’est tant mieux! Ils étaient sept de cet âge là, du plus noir qu’hier soir à la plus blanche que blanc à s’être lancés le défi de dire, de mettre en voix, un texte difficile, un texte dont ils n’ont pas tout compris lors de sa première écoute, mais un texte qui leur parlait d’identités anciennes et d’identité en devenir, à eux déjà plus loin que leurs parents. Ils se sont engueulés, jamais méchamment, ils ont eu des fous rires, de ces rires que l’on a quand on a dix-sept ans et que l’on n’a plus jamais plus tard. Ils étaient sept élèves du Lycée Schoelcher.  Ils ont joué avec les mots et les mots se sont joués d’eux quand ils leurs donnaient à penser plus loin qu’eux-mêmes. Glissant était là, Chamoiseau était là, leurs profs étaient là, leur copains étaient là, les caméras filmaient, les journalistes enregistraient, mais eux ils s’en foutaient un peu car ils avaient à dire. 

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