Étiquette : David Milôme

Avignon 2022 : « Toxique », « Kan lamour èk lo azar i zoué avek », « Spectre », « Une opérette à Ravensbrück »

— Par Dominique Daeschler —

Toxique de Françoise Sagan m.e.s. Cécile Camp- adaptation Michèle Ruivo – Théâtre des lilas.
Kan lamour èk lo azar i zoué avek- Le jeu de l’amour et du hasard. Marivaux. m.e.s. et traduction en créole réunionnais Lolita Tergemina. Toma.
Spectre – chorégraphie, mes : David Milôme. Toma.
Une opérette à Ravensbrück -Germaine Tillion-m.e.s. Claudine Van Beneden- Le Chien qui fume.

*****
***
*

Toxique de Françoise Sagan – m.e.s. Cécile Camp- adaptation Michèle Ruivo – Théâtre des lilas.

— Par Dominique Daeschler —

La comédienne Christine Culerier, familière de l’œuvre de Sagan, s’empare de son journal écrit lorsque l’autrice est en cure de désintoxication pour une dépendance à un dérivé de la morphine administré après un grave accident de voiture.

La sobriété recherchée dans le décor ( un petit lit, une table de nuit qui croule sous les livres, une chaise) est également développée dans le jeu qui met en valeur la mise à nu d’un journal : point d’effet de voix et des déplacements de chat. La jeune Sagan se livre, avec déjà la distance de l’écrivain, avec une pointe de malice quand elle évoque la nature et sa légendaire mondanité quand elle évoque sa vie tumultueuse.

→   Lire Plus

« Abstraction » – Quand le hip-hop rejoint la danse contemporaine

— Par Selim Lander —

Abstraction (affiche)Scotché, nous étions ! Mais que se passe-t-il donc en Martinique ? Pourquoi la grande salle de l’Atrium ne débordait-elle pas ce 30 mai 2015 ? Un samedi soir qui plus est – au jour et à l’heure où, traditionnellement, on « sort » ! –, alors que le programme était propre à réunir aussi bien les plus jeunes (le hip-hop) que les plus âgés (le bélé programmé en deuxième partie). Et pourquoi, surtout, la première partie n’a-t-elle pas suscité davantage d’enthousiasme de la part des spectateurs présents, alors qu’il s’agissait d’une représentation de classe internationale ? Certes, il y eut des applaudissements, et même nourris, mais ils se sont interrompus bien plus vite qu’ils n’auraient dû.

Scotché, nous étions: par Abstraction, la pièce de hip-hop. On se fait trop facilement des idées sur une pratique considérée souvent davantage comme un sport que comme un art. Tout le monde a vu, une fois ou l’autre, des adeptes de cette forme d’expression s’exhiber sur un coin de trottoir. On admire éventuellement la prouesse physique et, le plus souvent, on ne va pas chercher plus loin.

→   Lire Plus