Étiquette : Daniel Marcelin

« Mort secondaire », texte Syto Cavé, jeu Daniel Marcelin

Ne chantez pas la Mort, c’est un sujet morbide
Le mot seul jette un froid, aussitôt qu’il est dit
Les gens du show-business vous prédiront le bide
C’est un sujet tabou… Pour poète maudit
La Mort… La Mort…
Je la chante et, dès lors, miracle des voyelles
Il semble que la Mort est la sœur de l’amour
La Mort qui nous attend, l’amour que l’on appelle
Et si lui ne vient pas, elle viendra toujours…

Paroles Jean-Roger Caussimon Musique Léo Ferré

« Mort secondaire » est le deuxième élément du triptyque de Syto Cavé consacré au thème de la mort. Il est précédé par « On m’a volé mon corps » et suivi par « Aux champs pour Toto ». Sur le plateau entre paravent,chaise et tabouret un homme qui n’est plus dans sa toute première jeunesse s’avance doucement vers un miroir de cabinet de toilette. Il regarde son reflet, son double, c’est autre lui-même qui n’est pas ou qui n’est plus. Ce double avec lequel il ne faisait qu’Un qu’était-il ? Était-ce Lui ?Était-ce Elle? Fusion et défusion cette éternelle histoire de l’homme est là sur scène.

→   Lire Plus

« Gouverneurs de la rosée » : de la difficulté à passer du roman au théâtre

— Par Térez Térry —

Jeudi soir, c’est à un rendez-vous émotionnel que Tropiques Atrium nous invitait à assister, en ouverture de saison, avec l’adaptation théâtrale et la mise en scène de Daniel Marcelin du roman « Gouverneurs de la rosée » de Jacques Roumain publié en 1944. On pouvait se réjouir de voir arriver au théâtre un public ayant la nostalgie d’un roman qui les avait séduits alors qu’ils étaient encore étudiants.

C’est donc un véritable challenge que s’est donné Daniel Marcellin, comédien, publiciste, dramaturge et metteur en scène haïtien, de vouloir passer d’un roman aussi riche en description et en événements au théâtre. Dans ce cas précis, les difficultés liées aux contraintes d’écriture étaient nombreuses : jongler avec la durée, le nombre de personnages, les décors, les accessoires, les costumes, les transitions… garder la langue de l’auteur.

Daniel Marcellin a choisi de commencer par la fin du roman et d’en garder les personnages clés et leurs dialogues en faisant fi des descriptions. Quelques insertions narratives ont été incluses dans les dialogues des comédiens. Le décor minimaliste participait à souligner la dramaturgie du propos.

→   Lire Plus

Gouverneur de la rosée : une tragédie, hélas !

— Par Selim Lander —

« Tu sais, le cœur et la raison, c’est du pareil au même. Tu diras […] : On répète comme ça que le garçon de Bienaimé, ce nègre qui s’appelle Manuel, a découvert une source. Mais il dit que c’est tout un tracas de l’amener dans la plaine, qu’il faudrait faire une coumbite général, et comme on est fâchés, ce n’est pas possible et la source restera là où elle est sans profit pour personne. » (Gouverneur de la rosée, p.121).

Le héros du roman de Jacques Roumain, s’adresse ainsi à son amour, la belle Annaïse, ou plus simplement Anna (« sa gorge était haute et pleine, et sous le déploiement de sa robe, la noble avancée des jambes déplaçait le dessin épanoui de son jeune corps », p. 113) pour lui exposer son projet : dans une contrée haïtienne ravagée par la déforestation et la sécheresse, il a, lui le miraculeux, trouvé à l’aide de ses mains (son nom est « Manuel) la source qui peut ramener la prospérité à condition que toute le village s’y mette (prolétaires, unissez-vous !).

→   Lire Plus

« Gouverneur de la rosée » de Jacques Roumain, adaptation et m.e.s. Daniel Marcelin

Le 11 octobre 2018 à 20 h Tropiques-Atrium

Après 15 ans passés à Cuba, Manuel revient chez lui et trouve Fond-Rouge saccagé par la misère et la sècheresse mais surtout par ce nouvel ennemi qui se dressait devant le village : la haine et son ruminement amer du passé sanglant, son intransigeance fratricide. Ce conflit opposant les membres de sa famille et celle d’Anaïse dont il est amoureux.
Interpellé par cette situation, Manuel se lance à la recherche de l’eau, symbole de la vie. Et c’est dans cette quête qu’il fera face à Gervilain Gervilus, cousin d’Anaïse fils de Dorisca tué par son oncle Sauveur, le frère de Bien-Aimé Jean Joseph. Manuel découvrit l’eau mais ne vivra ce rêve de réconciliation car il est poignardé par le jaloux Gervilain.
Adaptation théâtrale & Mise en scène : Daniel Marcelin
Assistante mise en scène :
Kettelonne Pamphile
Avec : Innocent Régis, Diana Jean Saint-Louis, Miracson Saint-Val, Taïna Dachkar Ambroise, Donel Charles, Danilov Thelisma & Sadrac Jean

→   Lire Plus