La crise cherche un héraut. Un gourou, un prophète, un magicien, peut-être. Un personnage assez visionnaire pour sortir le Vieux Continent de ses problèmes de dette, de croissance et de chômage. Un « docteur » capable de redonner à l’économie américaine la vigueur et l’allant auxquels elle nous avait habitués. Voilà plus de cinq ans que dure la crise, une crise économique qui s’est muée en une crise des économistes. Beaucoup cherchent et espèrent. Mais la plupart rejoignent le camp des « atterrés », des consternés, des catastrophistes ou des déclinistes. Où est le Keynes du XXIe siècle ? L’Adam Smith de l’ère Internet ?
Pendant toutes ces années, beaucoup d' »experts » ont dénoncé ce qu’on avait trop ou pas assez fait, mais bien peu ont su prédire la catastrophe et auncun n’a ébauché de thèse convaincante pour nous sortir du pétrin.



Ce n’est qu’un début… Pourquoi les bourses plongent-elles? On connait l’origine de la crise actuelle : la déréglementation et/ou le détournement des règles des activités de crédits dans le monde de la finance. Les banques pour échapper à ce qui restait de réglementation en ce qui concerne l’octroi de crédits, notamment dans l’immobilier, ont créé des succursales, des sociétés annexes, qui démarchaient les plus pauvres et leur refourguaient des crédits, en dehors de tout contrôle, dont elles savaient qu’ils étaient irrécouvrables. Ce qui à leurs yeux n’étaient pas bien grave puisqu’elles avaient la claire intention de s’en débarrasser au plus tôt. Elles les ont donc soit dissimulé hors bilan, soit revendus, cachés dans des paquets beaucoup plus présentables, à d’autres banques ou des compagnies d’assurances. Elles se sont donc arnaquées entre elles. Dès lors comment faire confiance à une consœur qui se fait si facilement rouler tout en roulant les autres? Le marché interbancaire, marché sur lequel les banques se refinancent mutuellement à court terme se tarit. Aucune ne veut prêter à une voisine dont on risque d’apprendre dans les heures qui suivent la faillite et donc l’impossibilité de recouvrer la créance.