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Caligula : de l’attente…

— Par Roland Sabra —

L’attente était grande. Elle était partagée comme en atteste la foule qui se pressait à l’entrée de la salle Frantz Fanon de Tropiques-Atrium. Pensez-donc ! Une pièce de Camus et pas n’importe laquelle : celle qu’il commence à écrire en 1938 et dont il ne donne la version définitive qu’en 1958 et qui est la pièce de l’auteur la plus jouée. Elle est le troisième élément de la « trilogie du négatif » après « L’étranger » ( roman), « Le Mythe de Sisyphe » ( essai philosophique). Pièce philosophique par excellence elle en porte les saveurs et les contradictions. Les saveurs des débats autour des thèmes camusiens de l’étrangeté et de l’ ennui, de l’absurde et du désespoir, du suicide et du meurtre comme issues possibles allaient-elles se trouver affadies ou rehaussées par leur théâtralisation ? Francis Crémieux dès 1946 posait la question en ces termes : « Au lever du rideau, quand les lumières de la salle s’éteignent et que le spectateur a refermé son programme, il doit choisir entre ce qu’il a lu et ce qu’il va voir.

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« Caligula », d’Albert Camus, m.e.s. de Patrice Le Namouric

Vendredi 8 novembre 2019 à 20h Tropiques-Atrium

Création
à partir de 12 ans

Mise en scene :
Patrice Le Namouric
Assistante a la mise en scene :
Daniely Francisque
Dramaturgie :
Dénètem Touam Bona
Musique :
Grégory Privat
Lumiere :
Camille Laurent
Costumes :
Laura De Souza
Production : Compagnie TRACK
Compagnie en résidence à Tropiques Atrium
Scène nationale
Coproduction : Tropiques Atrium Scène nationale
Avec le soutien de : DAC Martinique, Fonds d’aide aux échanges artistiques & culturels pour l’outre-mer  (FEAC) & l’Association ICAR


Inspirée par les mythologies africaines, l’histoire se déroule ici en 2048 dans la Cité flottante de New Babylone, au dessus d’une Terre recouverte par les eaux, constellée d’une multitude d’archipels et de ville-plateformes reliés les uns aux autres par de gigantesques tubes sous-marins.
Le jeune empereur Caligula accède à un pouvoir sans limites et s’en sert sans limites pour défaire le monde d’un cybercapital qui nie, détruit, de manière concrète et follement cynique, les hommes et la terre elle-même. Cet univers dystopique, tel celui d’Aldous Huxley dans Le meilleur des mondes ou de George Orwell dans 1984, actualise cette pièce hybride – à la fois tragique, comique et poétique – et interroge avec acuité notre monde.

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