Étiquette : Abel Techer

«Astèr Atèrla», une exposition 100% réunionnaise au CCC OD de Tours

Jusqu’au 07 janvier 2024 au Centre de Création Contemporaine Olivier Debré (CCC OD), Jardin François 1er – Tours

Un panorama d’envergure de la scène artistique réunionnaise, à travers l’exploration des œuvres de 34 artistes qui interrogent la société postcoloniale, la migration, le déplacement, l’hybridation culturelle, ainsi que notre compréhension du vivre ensemble, et des textes de cinq auteur·es.
Ici et maintenant, la trentaine d’artistes réuni·es fouillent des temporalités qui s’étirent du passé jusqu’au futur pour raconter une histoire commune, un vivant partagé. Des entrailles de l’île vers l’océan dans lequel elle s’inscrit, en passant par ses rues bétonnées, ses ravines et ses champs de canne à sucre, les artistes agissent au sein d’une géographie et d’une histoire nécessairement plurielles.
À travers un ensemble de problématiques liées et entremêlées, ce sont les corps visibles et invisibles, humains et non humains qui sont placés au cœur d’une réflexion collective. Les corps nous mènent ainsi vers le territoire de l’histoire, de la mémoire, de la transmission, du rituel, de l’insularité, de la créolité, de la langue, de la mythologie et du vivant. Dans une perspective résolument politique, Astèr Atèrla devient le lieu de conversations avec l’île de La Réunion envisagée dans ses réalités complexes, denses et multiples.

→   Lire Plus

Abel Techer et le lapin blanc.

— Par Scarlett Jesus —

« Qui es-tu lorsque personne ne te regarde ? » C’était le titre que la Galerie Maëlle, à Paris, avait choisi de donner, en janvier 2017, à une exposition collective consacrée à la présentation de cinq jeunes artistes, dont le réunionnais Abel Techer.
Un titre prenant la forme, alors, d’un questionnement. Pour cette exposition personnelle que la Galerie Maëlle lui consacre, du 6 février au 20 mars 2020, le titre est tout aussi direct : « I call you from the crossroads ». Mais un glissement significatif s’est opéré.On constate, en fait,le passage d’une interrogation faite par une personne extérieure s’adressant à l’artiste, à une prise de parole de celui-ci à la première personne. Le défi qui consistait à prendre la liberté de révéler son MOI, en toute franchise et sans masque, évoquait déjà la volonté de se mettre à nu comme Jean-Jacques Rousseau l’avait fait dans ses Confessions. Or, cette nouvelle exposition ajoute au « Qui es-tu ? » initial, la référence symbolique du lieu dans lequel se trouve l’artiste « from the crossroads ».

→   Lire Plus