Paméla Obertan reçoit le prix Paul-Painchaud 2015

pamela_obertanLe Prix Paul-Painchaud* a été créé en 2010 par le comité de direction de l’Institut québécois des hautes études internationales (HEI) pour souligner les 40 ans de la revue Études internationales. Ce prix est remis annuellement pour le meilleur article paru dans la Revue Études internationales. D’une valeur de 1000 $, il est attribué au printemps sur recommandation d’un jury formé des membres du comité éditorial de la Revue.

Lauréate 2015

La diplômée Paméla Obertan (LLM 2006, LLD 2011) remporte le Prix Paul-Painchaud 2015 pour son article publié en septembre 2014 dans la revue Études internationales : « Gagner de l’influence dans une négociation asymétrique. Le cas de la coalition de PVD au Conseil des ADPIC de l’OMC ».

Résumé de l’article : Dans une institution internationale comme l’Organisation mondiale du commerce (OMC) où les relations sont fortement asymétriques, les pays les plus faibles sont structurellement défavorisés. Toutefois, ils peuvent combattre cette tendance en formant des coalitions, comme le suggère la littérature théorique. C’est cette voie qu’ont choisie à l’OMC de nombreux pays en voie de développement. Avec le temps, leurs coalitions sont devenues beaucoup plus efficaces pour contrer les prétentions des pays plus puissants à durcir la réglementation sur les brevets. La coalition de pays en voie de développement qui s’est mobilisée autour des questions de propriété intellectuelle et de biopiraterie a obtenu un certain succès, lequel peut s’expliquer par le choix d’une forme combinant solidité et souplesse.
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D’après le comité de sélection, le texte de Paméla Obertan se distingue par son originalité, sa combinaison réussie entre théorie et empirie et par son analyse rigoureuse ; de plus, l’article contribue très nettement au champ des Relations internationales et il est prometteur quant aux retombées vers d’autres recherches.

Nous la félicitons chaleureusement!

Notice biographique : Paméla a fait des études de droit en France et en Espagne. Après avoir décroché sa maîtrise en droit européen à l’université de Paris XII, elle a effectué une maîtrise en droit international à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Passionnée par la recherche et l’international, elle a réalisé une cotutelle internationale de thèse entre l’UQAM (doctorat en droit) et l’université des Antilles et de la Guyane (doctorat en science politique). Elle a obtenu au terme de ce parcours un double doctorat couronné de la mention très honorable avec les félicitations du jury. Sa thèse a porté sur les stratégies de contestation des pays en voie de développement face à l’universalisation du brevet sur le vivant. Elle a déjà publié un livre intitulé « Le brevet sur le vivant : une menace pour les peuples autochtones? ». Elle a enseigné des cours de bioéthique, de science politique à l’université des Antilles et de la Guyane ainsi qu’un cours en droit international de l’environnement à l’UQAM. Elle a aussi enseigné en République dominicaine un cours sur le changement climatique dans la Caraïbe.

Interpellée par certains problèmes sociaux comme la crise alimentaire, les changements climatiques, les effets des OGM et du brevet dans le monde agricole, la souveraineté alimentaire elle s’est jointe à la lutte que mènent plusieurs mouvements sociaux. C’est dans ce cadre qu’elle a donné plusieurs conférences publiques en Guadeloupe et au Canada sur ces sujets. Elle a également écrit des articles de vulgarisation sur ces thématiques. Membre du centre de recherche sur les pouvoirs locaux dans la Caraïbe, ses recherches portent actuellement sur la biodiversité des Outre-mer françaises et le changement climatique dans la zone Caraïbe.

*Le professeur Paul Painchaud a longtemps travaillé pour développer l’expertise en études internationales à l’Université Laval. Spécialiste de la politique étrangère canadienne et des relations internationales du Québec, il est le fondateur d’Études internationales. On lui doit aussi la création du Centre québécois des relations internationales (CQRI), sur lequel s’est édifié ensuite l’Institut québécois des hautes études internationales (HEI). Il a d’abord dirigé le CQRI, puis il y est resté associé de nombreuses années.

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