« Osmose » & « Crépuscule »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Osmose

Pourquoi sommes-nous condamnés
d’à la surface demeurer ?
Pour l’homme épris de vérité,
difficile de pénétrer
l’essence invisible des choses !

Parfois l’esprit ayant sa dose,
devenu beaucoup plus léger,
parvient alors à s’immiscer
au-delà de ces portes closes
et l’on se sent comme en osmose…

Est-ce une vision du réel
dont l’état de grâce est la cause
ou bien n’est-ce qu’un simple rêve
donnant à Icare des ailes,
le temps d’une illusion trop brève ?

Crépuscule

Le fantôme d’un malfini
et le rauque écho de son cri
planent encor sur les manguiers
baignés de lumière dorée
par un soleil à son coucher…

On s’approche à présent de l’heure,
si pleine de mélancolie,
où l’on se sent en empathie
avec ce jour las qui se meurt
alors que triomphe la nuit…

Puis comme en hommage posthume,
dans le ciel assombri s’allument
ces nuées d’étoiles, une à une,
tandis que se lève la lune
et que, dans les bois, des lucioles
dansent leur folle farandole !

Patrick MATHELIÉ-GUINLET