No Land’s Song

Mardi 15 novembre 2016 à Madiana à19h 30 V.O.

no_land-s_songDe Ayat Najafi
Avec Sara Najafi, Parvin Namazi, Sayeh Sodeyfi
Genres Documentaire, Musical
Synopsis:
Selon les mollahs iraniens, la voix féminine est source de péché car elle est susceptible, dans la loi islamique, de donner du plaisir aux hommes. Il est donc interdit pour les femmes de chanter en solo en public, sauf si celui-ci est exclusivement féminin. Les autorités tolèrent que les femmes chantent en public à condition qu’elles aient un rôle musical secondaire et qu’elle soient impérativement accompagnées de plusieurs hommes qui couvrent nettement leurs voix. En revanche, elles sont autorisées à chanter dans la sphère privée.

La jeune compositrice iranienne Sara Najafi, féministe active et sœur du réalisateur a cependant un projet fou à Téhéran : organiser, peu avant les élections présidentielles iraniennes de 2013, un concert de chant au cours duquel des femmes chanteront en solo sur scène devant un public mixte, afin de renouer avec une tradition de chansons persanes qui existait et avait beaucoup de succès avant l’arrivée de l’Ayatollah Khomeini et la révolution islamique d’Iran en 1979. Pour mener à bien son projet, Sara Najafi décide de tisser des liens avec les chanteuses françaises Jeanne Cherhal et Élise Caron, ainsi que la chanteuse tunisienne Emel Mathlouthi, militante lors de la révolution tunisienne de 2011, au titre des échanges culturels internationaux. Mais les tracasseries administratives et religieuses iraniennes sont de grands freins au projet, et les patientes tentatives de négociations de Sara avec les Mollahs se heurtent à un mur constant : en Iran, l’administration islamique ne donne jamais aucune explication à ses prises de position et à ses refus. Sara, encouragée par l’équipe de musiciens et de personnalités du cinéma du film, n’hésite pourtant pas à braver les interdits, la censure et les tabous grâce à son courage et sa détermination à sortir les femmes iraniennes de cette prison culturelle.

La presse en parle :

Le Parisien par Hubert Lizé
Ce très beau documentaire raconte cette aventure jusqu’au concert. Il s’en dégage un souffle de colère et de liberté, une émotion intense.
Les Fiches du Cinéma par Marie Toutée
Un magnifique hommage rendu aux chanteuses solistes iraniennes, interdites de se produire en public depuis la révolution de 1979.
Première par Isabelle Danel
L’absurde interdiction donne à ce long métrage malin et courageux des accents de thriller politique tragicomique. L’hommage rendu aux voix féminines (d’hier et d’aujourd’hui) est d’une puissance aussi simple que bouleversante.
Gala par Camille Choteau
Un documentaire édifiant. A ne pas manquer pour que ce concert ne reste pas “une goutte d’eau dans l’océan” comme s’en inquiétait l’une des protagonistes.
Télérama par Pierre-Julien Marest
Il faut absolument voir « No Land’s Song » qui, à mille lieues de nos sinistres télé-crochets, rappelle le potentiel subversif de l’art lyrique.
aVoir-aLire.com par Judith Godinot
Un documentaire poignant sur le contournement en chansons et enchanté d’une loi absurde. Salutaire.
Paris Match par Catherine Schwaab
A travers ses retournements dramatiques, le film révèle la brutalité et la perversité de la dictature des mollahs.
Le Journal du Dimanche par Alexis Campion
S’il prend la forme d’un parcours exaspérant en plus d’être abracadabrant, régime autoritaire oblige, le défi de cette chronique nous réserve tout de même quelques découvertes poignantes et musicales.
Les Inrockuptibles par Jean-Baptiste Morain
Le film montre au quotidien l’absurdité d’une société très administrée obéissant à l’irrationnel (…) C’est un film simple, sans prétention formelle, mais riche et bouleversant.
Le Monde par Thomas Sotinel
« No Land’s Song » se distingue par sa charge politique. (…) Mais il faut aussi ouvrir les oreilles et les yeux.
La Croix par Corinne Renou-Nativel
Sans être doté d’une mise en scène originale, « No Land’s Song » captive par son récit sur fond d’élections qui permettront la transition d’Ahmadinejad à Rohani, ainsi que par la détermination et l’énergie de ses héroïnes.