L’éphéméride du 22 mars

Fondation du Parti Progressiste Martiniquais le 22 mars 1958

Fondation et la présidence d’Aimé Césaire (1958-2005)
Le Parti progressiste martiniquais est créé le 22 mars 1958 par Aimé Césaire avec quelques compagnons dont Pierre Aliker, Aristide Maugée ou Georges Marie-Anne. Deux ans auparavant, le 24 octobre 1956, Aimé Césaire adressait à Maurice Thorez, secrétaire-général du Parti communiste français à l’époque, sa démission du PCF et de son groupe parlementaire, dans la célèbre Lettre à Maurice Thorez.

Lors du IIIe congrès du parti les 12 et 13 août 1967, le PPM adopte le mot d’ordre d’autonomie. Dans son discours de clôture, Aimé Césaire déclare « Cette indispensable conquête du pouvoir politique par le peuple martiniquais, nous, le PPM, nous pensons qu’elle ne peut se faire par l’accession de la Martinique à l’autonomie dans l’ensemble français… tout en restant dans le cadre français, nous entendons pouvoir prendre librement les décisions qui nous concernent au premier chef en tant que martiniquais et exécuter nous-mêmes ces décisions… par conséquent nous préconisons dès maintenant l’institution d’une assemblée délibérante martiniquaise souveraine dans un certain nombre de domaines lesquels sont à délimiter, et d’un exécutif martiniquais ».

En 1973, Aimé Césaire prononce un an après l’échec de la Convention autonomiste du Morne-Rouge, le célèbre Discours des trois voies et des cinq libertés. Compte tenu de ce revers une nouvelle stratégie s’impose. Aimé Césaire constate que le mot d’ordre d’autonomie n’obtient pas l’adhésion majoritaire. Il considère qu’il faut l’adapter aux exigences du temps présent et œuvrer pour promouvoir le développement économique.

Le mot d’ordre d’autonomie a été réaffirmé lors VIIIe congrès du PPM en juillet 1979. « L’autonomie pour la nation martiniquaise, étape de l’histoire du peuple martiniquais en lutte depuis trois siècles pour son émancipation définitive ».

Le 29 mai 1981, Aimé Césaire prononce dans la cour de la mairie de Fort-de-France, le célèbre « discours du Moratoire ». Il déclare : « Camarades, vous savez ce qu’est un moratoire ? C’est un arrêt provisoire, c’est une suspension. Je n’ai pas dit suppression, j’ai dit une suspension… Je proclame ce soir et jusqu’à nouvel ordre, je proclame solennellement un moratoire politique, concernant le problème du statut juridique ».

Présidence de Serge Letchimy (depuis 2005)
Lors du 17e congrès du PPM en octobre 2005, Aimé Césaire et Pierre Aliker quittent la direction du parti et passent le témoin à la nouvelle génération. Serge Letchimy est élu président du PPM.

En 2006 a lieu la scission du RDM de Claude Lise.

Aux élections législatives de 2007, Serge Letchimy est élu député de la Martinique, apparenté au groupe Socialiste, radical, citoyen et divers gauche2.

Le PPM est le seul parti autonomiste à être opposé à une évolution statutaire dans le cadre de l’article 74 de la Constitution. Dans une déclaration officielle, le PPM a fait savoir qu’il votera en faveur de l’article 73 lors du référendum du 24 janvier 2010. Le PPM prône une « troisième voie », c’est-à-dire une autonomie constitutionnalisée à l’instar de la Nouvelle-Calédonie.

Aux élections régionales des 14 et 21 mars 2010, la liste Ensemble, pour une Martinique nouvelle conduite par Serge Letchimy arrive en tête au second tour avec 78 193 voix et obtient une majorité de 26 sièges pour diriger le conseil régional de la Martinique. La liste Ensemble, pour une Martinique nouvelle est constituée d’élus du PPM, de la Fédération socialiste de Martinique, du Mouvement populaire franciscain, d’Osons oser, du mouvement Vivre à Schœlcher, divers gauche et des gens de la société civile. Il y a 15 élus encartés PPM sur cette liste : Serge Letchimy, Catherine Conconne, Didier Laguerre, Daniel Robin, Daniel Chomet, Jean Crusol, Fred Lordinot, Christiane Mage, Simon Morin, Thierry Fondelot, Élisabeth Landi, Marie-Thérèse Casimirius, Manuella Kéclard-Mondésir, Jean-Claude Duverger et Camille Chauvet.

Le 26 mars 2010, Serge Letchimy est élu officiellement président du conseil régional de la Martinique.

Lors des élections cantonales des 20 et 27 mars 2011, le PPM gagne les cantons 3,4,6 et 8 de Fort-de-France, mais perd celui de Sainte-Marie 1 détenu par Fred Lordinot, qui est éliminé dès le 1er tour. Le groupe Ensemble, pour une Martinique nouvelle au conseil général constitué des élus du PPM, de la Fédération socialiste de Martinique, du Mouvement populaire franciscain, d’Osons oser, et du mouvement Vivre à Schœlcher obtient la majorité et remporte la présidence du conseil général de la Martinique. C’est la conseillère générale de Bâtir le pays Martinique, Josette Manin qui est élue présidente de l’assemblée départementale grâce notamment aux voix des 11 élus PPM du groupe.

Coalition Ensemble pour une Martinique nouvelle
La coalition Ensemble pour une Martinique nouvelle est créée à l’initiative de Serge Letchimy, lors des élections régionales de mars 2010. Elle est constituée des élus du PPM, de la Fédération socialiste de la Martinique, du Mouvement populaire franciscain, d’Osons oser, du mouvement Vivre à Schœlcher et d’élus divers gauche et divers droite. La coalition dont le PPM est la principale composante, dominait la vie politique en Martinique depuis les régionales de 2010 et les cantonales de 2011. En effet, cette coalition se trouvait à la direction des deux assemblées majeures de la Martinique, le conseil général avec Josette Manin, et le conseil régional avec Serge Letchimy.

Le 25 septembre 2011, Serge Larcher et Maurice Antiste soutenus par la coalition Ensemble pour une Martinique nouvelle, sont élus sénateurs de la Martinique. Le 22 octobre 2011, Maurice Bonté, maire divers droite de L’Ajoupa-Bouillon est élu président de l’association des maires de la Martinique, avec l’appui de la coalition.

En 2012, lors des élections législatives, la coalition essuie son premier revers électoral. En effet, sur les 4 candidats présentés par l’alliance, seul Serge Letchimy est réélu député, le 16 juin 2012. Luc-Louison Clémenté, Arnaud René-Corail et Louis-Joseph Manscour sont battus par les candidats soutenus par l’a coalition MIM-CNCP-PALIMA-MODEMAS-RDM, dont le leader est Alfred Marie-Jeanne.

Les élections territoriales de 2015 doivent permettre de constituer pour la première fois l’assemblée de la collectivité territoriale unique de Martinique, remplaçant ainsi le conseil régional et le conseil général. La coalition, toujours menée par Serge Letchimy, regroupe, outre le PPM, la Fédération socialiste de la Martinique, le parti Bâtir le pays Martinique, le Parti régionaliste martiniquais, le Mouvement populaire franciscain, le parti Osons-Oser et des candidats divers gauche3. Les têtes de la liste sont Jenny Dulys-Petit, du mouvement Osons-Oser, maire du Morne-Rouge4, pour la section du Nord, David Zobda, secrétaire général de BPM, premier adjoint du Lamentin, premier vice-président du conseil général, pour la section du Centre, Serge Letchimy pour la section de Fort-de-France, et Nicaise Monrose5, maire de Sainte-Luce, pour la section du Sud6. Au premier tour, la liste obtient 47 002 voix, soit 38,96 % et arrive en tête devant la liste Grand Sanblé d’Alfred Marie-Jeanne du MIM. Pour le second tour, ce dernier fait alliance avec la liste conduite par Yan Monplaisir des Républicains7 et bat la liste Ensemble pour une Martinique nouvelle qui obtient 70 776 voix, soit 45,86 %, et 18 élus sur 51. Le PPM obtient quant à lui 7 élus à l’Assemblée.

Pour l’élection présidentielle de 2017, Serge Letchimy apporte lors de sa visite aux Antilles un soutien appuyé en mars 2017 au candidat Benoît Hamon, après avoir repoussé les avances du parti d’Emmanuel Macron8.

Idéologie
Selon l’article 3 des statuts du parti : « le PPM est un parti nationaliste, démocratique et anticolonialiste, inspiré de l’idéal socialiste […] il entend dès maintenant, préparer le peuple martiniquais à assumer la responsabilité des décisions sur le plan politique, économique et social, sur le plan culturel, axer ses efforts sur le développement de la personnalité martiniquaise ». En 1958, à l’occasion de la création du PPM, Aimé Césaire présente un rapport intitulé Pour la transformation de la Martinique en région dans le cadre d’une union française fédérée. Lors du congrès constitutif, il disait dans son discours « Le Parti progressiste martiniquais pourrait proposer la transformation des départements d’outre-mer en régions fédérales. Si nous faisons cela nous aurons réussi à allier notre double souci de rester liés à la France et d’être de bons Martiniquais ».

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Massacre indien du 22 mars 1622

Le massacre indien de 1622 est un massacre perpétré le 22 mars 1622 dans la colonie anglaise de Virginie par des Amérindiens Powhatans contre des colons anglais, faisant 347 morts.

Contexte
Jamestown, fondée en 1607, est le site de la première implantation anglaise réussie en Amérique du Nord, et devient plus tard la capitale de la colonie de Virginie. Son économie du tabac conduit à une expansion constante et à la saisie des terres powhatans, qui ont finalement suscité une violente réaction1.

Faits
Le capitaine John Smith, bien qu’il ne soit pas retourné en Virginie depuis 1609 et ne fut par conséquent pas un témoin direct, relate dans son History of Virginia que des braves de la Confédération Powhatan « sont venus sans armes dans nos maisons avec un cerf, des dindes, du poisson, des fruits et d’autres provisions pour nous les vendre »2. Soudainement, les Powhatans se sont emparés de tous les outils et armes qui étaient à leur portée et ont tué tous les colons anglais qui étaient en vue, dont des hommes, des femmes et des enfants de tous âges. Le chef Opchanacanough a mené une série d’attaques surprises coordonnées de la Confédération Powhatan qui ont tué 347 personnes, soit un quart de la population anglaise de Jamestown3.

Bien que Jamestown ait été épargnée en raison d’un avertissement opportun de dernière minute, les Powhatans ont également attaqué et détruit beaucoup d’implantations plus réduites le long de la James River. En plus d’avoir tué des colons, les Powhatans ont mis le feu aux maisons et aux récoltes. Les Anglais abandonnent beaucoup de ces implantations après les attaques.

Les Powhatans sont une confédération de tribus amérindiennes d’Amérique du Nord parlant une langue algonquienne ayant vécu dans l’actuelle Virginie. Elle aurait eu ses premiers rapports continus avec des Européens puisque c’est là que fut installée la première colonie permanente d’Angleterre : Jamestown. À la suite de révoltes, la confédération fut dispersée en 1644. Cependant, des descendants des tribus ayant fait partie de cette confédération existent toujours en Virginie : les Pamunkey, les Mattaponi et les Chickahominy. Leur langue n’est plus parlée depuis le xixe siècle. Ils sont reconnus comme Indiens au niveau fédéral et seraient à l’heure actuelle (2006) plus de 3 000.

La tribu fut dirigée par Powhatan puis Opchanacanough.

Pocahontas serait issue de cette tribu.