« Le souper » de Jean-Claude Brisville, m.e.s. & jeux Daniel et William Mesguish

Jeudi 12, vendredi 13, samedi 14 janvier 2023 à 19h 30 au T.A.C.

La pièce
Après la défaite de Waterloo et l’exil de Napoléon, Wellington et les troupes coalisées sont dans Paris. La révolte gronde. Qui va gouverner le pays ? Le 6 juillet 1815 au soir, les « faiseurs de rois » Fouché et Talleyrand se retrouvent lors d’un souper pour décider du régime à donner à la France. Si le premier souhaite une république, le second envisage le retour des Bourbons.
Aucun des deux ne peut agir sans l’autre. Commence alors une négociation entre deux hommes puissants qui se détestent mais que les circonstances historiques condamnent à s’entendre.
Aujourd’hui, comme ils l’ont fait avec bonheur pour L’Entretien de Mr Descartes avec Pascal le jeune, c’est encore avec William Mesguich que Daniel Mesguich s’apprête à jouer Le Souper, lui-même dans le rôle de Talleyrand et William dans celui de Fouché.
Outre le bonheur des répliques, l’écriture serrée de Jean-Claude Brisville, qui est une manière de triomphe de la langue française, c’est à l’axe politique qu’il s’agit aujourd’hui de faire prendre de singulières résonances : il va falloir aux deux hommes créer de toutes pièces, et dans un temps record (le peuple gronde aux fenêtres et ne leur laisse, disent-ils, que deux heures), rien moins qu’un gouvernement pour la France. République et Monarchie s’opposent ici sans merci dans un bain de fourbe diplomatie, spirituelle et cynique, qui est peut-être à l’aube de toute politique.
Tout-public

La presse en parle
LE PARISIEN
On boit ce Souper avec délectation, si proche des comédiens qu’on se croirait dans leur poche.
Valentine Rousseau

PETITES AFFICHES
Ce « souper » est un petit bijou d’élégance. La mise en scène de Daniel Mesguich est alerte, pleine de subtilités, mettant en valeur le texte vif et piquant, jouant avec les silences, les intonations, l’humour à la française, la complicité des deux fauves.
François Ménager

LE TÉLÉGRAMME
Un Souper à la saveur féroce. C’est un huis-clos cruel. Du grand art. (…) Daniel et William Mesguich sont parfaits dans cet exercice oratoire de 90 petites minutes dont la force est de dépasser la fiction. On est bien au théâtre.
Jean-Luc Wathausen

TOUTE LA CULTURE.COM
Une fois encore les Mesguich font événement. Reste la question de savoir qui du fils ou du père joue le mieux. L’un comme l’autre, certainement par la magie de ce qui circule entre eux, fait d’estime réciproque et d’amour, joue sans rajouter rien comme pour laisser la place à l’autre. Par l’action de cette délicatesse et de cette retenue, l’un comme l’autre joue moins et ainsi n’aura jamais joué aussi bien.
David Rofé-Sarfati

Lire aussi : Talleyrand vs Fouché : les pires ordures de la Révolution Française en action.

Mise en scène
Daniel Mesguich et William Mesguich
Avec Daniel Mesguish (Talleyrand) William Mesguish (Fouché)
Production Miroir et Métaphore
Diffusion Scène & Cies
Costumes Dominique Louis