— Par Patrick Mathelié-Guinlet —
Le poids du passé
Dans une antique armoire
tout au fond d’un tiroir,
au dos d’un vieux miroir,
au creux de ma mémoire
j’ai trouvé par hasard…
…un bouquet de fleurs sèches,
un ruban de velours
qu’on avait noué autour
des cheveux d’une mèche
et la photo jaunie
d’une petite amie,
quelques lettres d’amour
qu’elle avait dû m’écrire,
de vagues souvenirs,
témoins de mon passé
que j’avais oubliés…
Ce parfum d’éphémère
et de temps qui s’enfuit,
dans ces choses vieillies
couvertes de poussière,
m’emplit de nostalgie…
Et je me suis juré
de ne plus entasser
jamais dans un grenier
des objets alourdis
par le poids des années…
Si loin l’on veut aller,
faut voyager léger
et se débarrasser
de valises inutiles
pour être plus agile…
Carpe diem !
Envolé, disparu
et bientôt oublié,
dissous dans le passé,
hier n’existe plus !
Mais demain, pas encore…
Prévoir ne sert à rien
car le futur s’ignore
et n’est pas dans nos mains :
peut-être on sera mort !
La vie est éphémère,
on ne peut rien y faire,
il faut en profiter
ici et maintenant…
Et, du coup, le seul temps
auquel la conjuguer
est bien le temps présent !
Patrick Mathelié-Guinlet