L’Alliance française, un réseau de diffusion des Lumières

Sur TV5 Monde Plus

— Par Grégory Marin —

Sur TV5 Monde Plus, les réalisateurs Jean-Pierre Bertrand, Antoine Rivière et Ronan Barbot vont à la rencontre de l’ Alliance Française et de ceux qui y sont passés. L’ONG, qui fête ses 140 ans, est un instrument du soft power tricolore permettant à des centaines de milliers de personnes dans le monde d’accéder à la culture de la République.
De Paris à Pondichéry, en passant par Rio, Buenos Aires ou Tsiroanomandidy, rencontre avec des femmes et des hommes qui font rayonner la langue française et la culture francophone à travers le monde. Avec les témoignages d’Irina Bokova, Bernard Cerquiglini, Laurent Fabius, Julia Kristeva, Erik Orsenna, Sebastião Salgado…

Réalisation : Antoine Rivière (France, 2022)

Même Che Guevara est évoqué, pour s’être opposé à la fermeture de l’Alliance française de La Havane parce qu’il avait « lu les grands révolutionnaires Robespierre et Danton » à celle de Buenos Aires, explique Bernard Cerquiglini, le vice-président de la Fondation des Alliances françaises. D’ailleurs, le film raconte aussi comment, dans des pays sous régime dictatorial, on trouvait un peu de liberté en entrant à l’Alliance française locale pour lire la presse étrangère, par exemple, « sans être soupçonné de déviance ». Le photographe Sebastião Salgado, au plus noir de la dictature brésilienne, y a ainsi trouvé « de l’humanisme, de l’ouverture ».

On trouvera sans doute le documentaire un peu trop formel et très institutionnel, comme peut l’être un film de commande d’anniversaire, mais il a le mérite de montrer ce que peut être une communauté mondiale axée sur une soif d’échanges culturels et non économiques : « Dans un monde globalisé », son existence est un « plaidoyer pour la diversité linguistique et culturelle », ­assure l’ex-directrice générale de l’Unesco Irina Bokova. Un « point de vue sur le monde » (dixit l’académicien Erik Orsenna) qui diffère de celui des grands blocs d’hier et de demain.