La pollution aux particules fines réduit de deux ans l’espérance de vie mondiale

Selon un rapport publié par l’Université de Chicago, la population mondiale perd 2,2 années d’espérance de vie à cause de la pollution aux particules fines. La situation est particulièrement critique en Asie du Sud.

La pollution atmosphérique est mauvaise pour le climat. Elle est également très nocive pour la santé. Selon un rapport publié ce mardi par l’Energy Policy Institute de l’Université de Chicago, la pollution aux particules fines raccourcit l’espérance de vie moyenne de 2,2 ans dans le monde.

Issues de la combustion d’énergies fossiles, ces microparticules, dont la taille est inférieure à 2,5 micromètres (vingt fois inférieure au diamètre d’un cheveu) ont été classées comme cancérigènes par les Nations unies en 2013. Elles pénètrent en profondeur dans les poumons et s’introduisent dans le sang. Ce faisant, elles provoquent des maladies respiratoires et cardiovasculaires.

97,3 % de la population concernée

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande que la densité de particules fines ne dépasse pas les 15 microgrammes par mètre cube sur 24 heures et reste inférieure à 5 microgrammes par mètre cube sur un an. Ces seuils ont été renforcés en 2021 à la suite de nouvelles preuves mettant en évidence leur impact négatif sur la santé.

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Or, presque toutes les régions habitées du monde dépassent ces recommandations. Ainsi, 97,3 % de la population mondiale serait exposée à un niveau supérieur que celui recommandé par l’OMS.

Situation critique en Asie du Sud

C’est en Asie du Sud qu’on trouve les concentrations les plus importantes. Ainsi, au Bangladesh, les niveaux en particules fines sont 15 fois supérieurs aux seuils recommandés. En Inde, ils sont 10 fois supérieurs. Au Népal et au Pakistan, les niveaux sont 9 fois trop élevés. Dans ces quatre pays, les populations pourraient vivre cinq ans de plus si le niveau de particules fines dans l’air respectait les normes de l’OMS, indique le rapport….

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