« La mère de tous les mensonges », un film d’Asmae El Moudir ***

Lundi 18 mars – 19h / Jeudi 21 mars – 14h / Madiana

Festival de Cannes 2023 Prix de la mise en scène Un Certain Regard & Œil d’or du meilleur documentaire Marrakech 2023 Etoile d’or Maroc /Qatar/Arabie Saoudite/Égypte | 2023 | 1h36 | VOSTFR (arabe) Documentaire Titre original Kadib Abyad
28 février 2024 en salle | 1h 37min | Documentaire
Synopsis :
Casablanca. La jeune cinéaste Asmae El Moudir cherche à démêler les mensonges qui se transmettent dans sa famille. Grâce à une maquette du quartier de son enfance et à des figurines de chacun de ses proches, elle rejoue sa propre histoire. C’est alors que les blessures de tout un peuple émergent et que l’Histoire oubliée du Maroc se révèle.

La presse en parle :

Madinin’Art par la rédaction
De l’art de la fiction à faire émerger une Vérité, un refoulé intimement emmêlés dans histoires familiale et collective.
Bande à part par Nadia Meflah
Œuvre cathartique qui utilise l’animation pour exorciser les plaies du passé, ce documentaire marocain, primé au dernier Festival de Cannes, impressionne. Par la volonté farouche de la cinéaste d’annihiler les mensonges de l’histoire, au sein de sa famille et de son pays, le Maroc.

Critikat.com par Caroline Alonso
Épousant les oscillations d’une mémoire instable, le film s’affirme comme un objet hybride constamment ballotté entre fiction et documentaire.

Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
D’un tout petit théâtre surgit un grand monde, la vie, le réel, le passé effacé et les blessures oubliées.

Franceinfo Culture par Falila Gbadamassi
Une version miniature de son quartier de Casablanca pour raconter une histoire à la fois personnelle et collective. « La Mère de tous les mensonges », le film d’Asmae El Moudir, trouve sa force dans l’originalité de la reconstitution d’un récit douloureux.

L’Humanité par Michaël Mélinard
La Mère de tous les mensonges s’essaie à une sorte de rencontre entre les maîtres de l’animation Garri Bardine et Karel Zeman avec la talentueuse Mariana Otero, exploratrice de l’intime.

Le Dauphiné Libéré par Nathalie Chifflet
Asmae El Moudir redonne leur dignité aux victimes du massacre de 1981, comme l’avait fait déjà Rithy Panh dans L’image manquante sur le génocide cambodgien, qui substituait au vide de la mémoire des statuettes en glaise.

Le Figaro par V.B.
Prix de la mise en scène Un certain regard et Œil d’or du meilleur documentaire à Cannes en 2023, cette autofiction puissante et glaçante construite comme une enquête intime dessine, bien loin des clichés, un portrait passionnant de la mémoire marocaine.

Le Monde par V. Cau.
La mise en scène précise, fantaisiste et follement inventive de la réalisatrice nous cueille par sa grâce enfantine et cette magie qui tend à ce petit miracle : ressusciter la mémoire orale et réenchanter les vies.

Les Echos par Olivier De Bruyn
Asmae El Moudir signe un documentaire passionnant sur l’histoire de sa famille et celle du Maroc. Une des révélations de ce début d’année.

Les Fiches du Cinéma par Michel Berjon
En recherchant des souvenirs manquants de l’histoire de sa rue, Asmae El Moudir ose faire un portrait critique de la figure de son aïeule et mobilise la créativité de ses proches pour raconter une page noire de l’Histoire marocaine : la boucherie du 20 juin 1981.

Les Inrockuptibles par Marilou Duponchel
En cherchant à dire ce qui a été tu, à recoller ce qui a été brisé, La Mère de tous les mensonges fixe aussi avec une justesse de propos bienvenue cette béance générationnelle entre les femmes obligées de se taire et celles désormais capables de parler.

Première par Lucie Chiquer
Ce film au départ intimiste se transforme avec une grande délicatesse en devoir de mémoire et met en lumière un événement oublié de l’histoire du Maroc : les émeutes du pain de 1981. Par cette réinvention du réel qui mélange les formes et les couleurs, la réalisatrice panse des plaies jusqu’ici encore à vif et finit par conjurer le sort.

Télérama par Guillemette Odicino
Bravant son aïeule, la réalisatrice Asmae El Moudir recrée un Casablanca miniature en carton pour ranimer le souvenir des émeutes de 1981. Et fait surgir avec brio l’interdit de la représentation.

aVoir-aLire.com par Laurent Cambon
Le film flirte entre autofiction familiale et témoignage poignant du Maroc sous le règne d’Hassan II. Une œuvre aussi attendrissante que puissante dans l’évocation de l’absolutisme monarchique.

Cahiers du Cinéma par Thierry Méranger
Le film, qui se présente comme le making-of de ses propres séquences animées, documente d’abord la création d’un lieu privilégié, situé sous les toits, où seront convoqués tour à tour puis tous ensemble les membres d’une famille amenée à réagir à la résurgence de ses secrets. C’est cette riche expérience que filme Asmae El Moudir, instigatrice d’un piège mémoriel dont la contemplation sera le déclencheur d’une parole trop longtemps tue sous la férule d’une grand-mère despotique.

Culturopoing.com par Pierig Leray
La mixité de ses formes rend forcément le travail de mémoire plus ludique, mais réussit l’étonnant pari d’éviter l’écueil de la dramatisation à outrance, les visages s’expriment sans long discours, les regards se croisent et se parlent sans mots, les figurines prennent la place des corps, un combat familial pour la vérité, une révolte contre le diktat du silence et du mensonge pour rompre définitivement avec l’omerta des générations passées.

L’Obs par François Forestier
C’est intelligent, original, quelque part entre cinéma documentaire et film d’animation. Mais le principe même du film, ce mélange d’artifice et de souvenirs personnels, peut lasser, par son utilisation permanente. On accepte le dispositif ou pas.

La Croix par Stéphane Dreyfus
La Mère de tous les mensonges parvient à multiplier les points de vue sur une histoire complexe et douloureuse. Mais en retardant la révélation du secret de Zahra, Asmae El Moudir étire un peu inutilement son autofiction et alourdit son propos.

utu