La hausse des prix frappe plus les familles avec enfants, soulignent les banques alimentaires

Huit personnes sur dix ont accru leur recours à l’aide alimentaire, selon l’enquête de la Fédération française des banques alimentaires (FFBA).

Les familles avec enfants sont particulièrement affectées par la hausse des prix, souligne jeudi la Fédération française des banques alimentaires (FFBA), qui a enregistré une hausse de 4% du nombre de personnes accueillies par son réseau au premier trimestre. L’inflation a provoqué une hausse des dépenses de nourriture pour la moitié des personnes interrogées : 60% des familles avec enfant, 40% des personnes seules, selon la FFBA, qui a réalisé une enquête flash portant sur 528 personnes entre le 5 et le 29 juin 2022. Huit personnes sur dix ont accru leur recours à l’aide alimentaire.

Les personnes fréquentant les structures d’aide alimentaire ont dû réduire leurs postes de dépenses consacrés au chauffage (57%), l’essence (53%), mais plus encore des dépenses moins incompressibles comme les vêtements (78%) et les loisirs (67%). Quand elles se font aider, 90% des personnes interrogées disent attendre d’avoir accès à des fruits et légumes et à la viande, 80% à des féculents et des produits laitiers, quelque 50% à des produits sucrés et 40% à des boissons.

«Les personnes en situation de précarité attendent des banques alimentaires d’avoir accès à des produits à haute valeur nutritionnelle, qu’elles ne peuvent pas s’acheter et qui coûtent cher», a expliqué lors d’une conférence de presse Laurence Champier, directrice générale de la FFBA, dont le réseau vient en aide à 2,2 millions de personnes.

Le chèque alimentaire salué

L’alimentation est le troisième poste de dépenses après le loyer et les factures d’eau et d’énergie pour les personnes accueillies dans le réseau des banques alimentaires. Parmi elles, 56% «ont au moins un enfant. Ce sont souvent des femmes qui ont un emploi, mais précaire ou à temps partiel», a souligné Laurence Champier.

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Le chèque alimentaire d’urgence que le gouvernement a prévu de verser à la rentrée (100 euros par foyer et 50 euros par enfant) «s’avère nécessaire au vu des résultats présentés par notre étude flash», souligne la FFBA dans son étude. Elle salue les réflexions en cours sur un second dispositif qui faciliterait l’accès des Français à des produits de qualité et locaux et permettrait «d’améliorer la qualité de l’alimentation pour les plus démunis». Concernant les modalités de versement, la FFBA propose une «délégation aux banques alimentaires d’une partie du budget alloué à la mise en place du chèque alimentaire» pour soutenir ses achats «vers des produits locaux et d’origine France».

Source : Le Figaro avec AFP