La France est «de loin le plus grand payeur de dividendes en Europe»

Le montant des dividendes versés aux actionnaires atteint un record de 51 milliards de dollars

Le chiffre d’affaires des entreprises du CAC 40 a atteint 1336 milliards d’euros en 2018.

Malgré le ralentissement de l’économie mondiale, les dividendes versés au deuxième trimestre enregistrent une nouvelle hausse, notamment en France.

Le montant des dividendes versés par les entreprises à l’échelle mondiale a atteint un nouveau record au deuxième trimestre, selon une étude de la société de gestion de fonds Janus Henderson Investors. Les dividendes versés aux actionnaires dans le monde ont ainsi progressé de 1,1% au deuxième trimestre comparé à un an plus tôt, à 513,8 milliards de dollars.

«Mais le taux de croissance a été le plus faible en plus de deux ans», la décélération de l’économie mondiale ayant «commencé à se faire sentir sur les dividendes», tempère la société de gestion. A titre de comparaison, le montant des dividendes avait progressé de 14,3% au deuxième trimestre de l’an dernier.

La France verse le plus de dividendes en Europe

L’Europe «est particulièrement touchée» par ce ralentissement de l’augmentation des dividendes, souligne le rapport du fond d’investissement. Ils y ont reculé de 5,3% à 169,5 milliards de dollars, en raison notamment de la faiblesse de l’euro.

Dans ce marasme, les actionnaires français tirent leur épingle du jeu. En effet les entreprises tricolores se sont montrées à nouveau très généreuses avec eux. La France est «de loin le plus grand payeur de dividendes en Europe», ils sont même en hausse de 3,1% à 51 milliards de dollars.

Comme le Vieux Continent, la région Asie-Pacifique hors Japon a fait moins bien que l’an passé (-2,9% à 43,2 milliards de dollars). «Un quart des sociétés de Hong Kong de notre indice ont réduit leurs dividendes, dont China Mobile. Il s’agit là d’un pourcentage bien plus important que sur les autres principaux marchés, reflétant le ralentissement de l’économie chinoise», observe Janus Henderson.

Aux États-Unis, si le montant des dividendes ressort en hausse de 4,4% à 132,9 milliards de dollars, ces résultats correspondent toutefois au «rythme de progression le plus lent en deux ans».

Depuis 2015, les dividendes mondiaux du deuxième trimestre n’ont cessé de croître. Pour l’année 2019, Janus Henderson maintient ses prévisions inchangées, tablant sur un montant record de 1430 milliards de dollars de dividendes, soit une hausse de 4,2%.

Par Le Figaro avec AFP