Jean Bernabé est mort

Jean Bernabé est mort le mardi 11 avril 2017 à l’âge de 75 ans.

Jean Bernabé (né en 1942, au Lorrain, en Martinique) est un écrivain et linguiste martiniquais. Il est aussi le cofondateur du mouvement littéraire dit de « La Créolité ». Il fut durant plusieurs années le Doyen de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université des Antilles et de la Guyane.

Jean Bernabé est agrégé de grammaire et l’auteur en 1982 d’une thèse de Doctorat d’État en Linguistique sur le Créole antillais intitulée : Fondal Natal : Grammaire basilecticale approchée des Créoles guadeloupéen et martiniquais, publiée chez l’Harmattan en 1983.

Professeur émérite de Langues et Cultures Régionales à l’Université des Antilles et de la Guyane, il y a créé le Groupe de recherches et d’études en espace créole et francophone (GEREC-F).

Engagements
Important linguiste créole, il participe en 1989 avec Patrick Chamoiseau et Raphaël Confiant à l’écriture de l’essai Éloge de la créolité. Il participa ensuite à la reconnaissance du créole dans le milieu universitaire et scolaire par l’intermédiaire de la création du CAPES de créole. Personnage essentiel dans le domaine de la syntaxe du créole, il est l’auteur de nombreux articles de sociolinguistique et de littérature.
Jean Bernabé est aussi l’un des moteurs de la journée du créole qui a lieu chaque année en Martinique à la date du 28 octobre. Il tient à jour son propre bloc-notes traitant de thèmes créolophones tels que: « la problématique de la graphie des créoles à l’heure de leur institutionnalisation dans le système scolaire » ou « Patriotisme, université et développement de nos pays ».

Aux côtés d’auteurs phares que sont Raphael Confiant et Patrick Chamoiseau dans le paysage créolophone martiniquais, il participe activement à la reconnaissance de la langue comme pour cette lettre adressée au ministère lors de l’annulation du CAPES créole en 2005. Fort de son implication, il est un acteur majeur de l’émergence du créole dans la culture antillaise, par ailleurs sa présence journalière à l’UAG (Université Antilles-Guyane) de Schœlcher en Martinique lui confère une notoriété et un champ de manœuvre considérable. Il est aussi plus récemment le fondateur de l’UTL (université du temps libre) visant à conférer des activités intellectuelles et parfois physiques (excursions, randonnées) à des personnes souhaitant s’occuper de manière positive.

Œuvres
La fable créole, 2001
La graphie créole, 2001
La malgeste des mornes, roman, 2006
Fondal-Natal, essai, 1976 3 volumes
Fondas-Kréyol, essai, 1982
Éloge de la créolité, essai, 1989 (avec Patrick Chamoiseau et Raphaël Confiant)
Le bailleur d’étincelle, roman, 2002
Précis de syntaxe créole, linguistique créole, 2003
Le partage des ancêtres, roman, 2004
Sur les chemeins de l’histoire antillaise.Mélanges offert à Lucien Abenon (avec Serge Mam-lam-Fouck, 2006
Litanie pour le nègre fondamental, roman, 2008

Bibliographie

(fr) Robet Damoiseau, Raphaël Confiant, Á l’arpenteur inspiré, mélanges offerts à Jean Bernabé, Ibis Rouge, 2006, 618 p (ISBN 2-84450-298-9)

Source : wikipédia