Irmgard Furchner : Un procès fixé au 19 Octobre 2021 qui révèle la démolition inconsciente des institutions qui fondent le socle de notre monde libre

— Par Dominique Celma —

Cette semaine, je suis interpellé par un évènement qui, sous couvert de présenter la primauté et l’infaillibilité de la justice dans nos sociétés occidentales, révèle à mes yeux à quel point elle peut être l’objet de manipulations absurdes.
Sur France 24, j’ai eu plus d’une fois l’occasion d’entendre : «  Une ancienne secrétaire de camp de concentration âgée de 96 ans a pris la fuite à l’approche de l’ouverture de son procès avant d’être retrouvée quelques heures plus tard, provoquant la stupéfaction dans le tribunal où elle doit répondre de complicité de meurtre dans plus de 10 000 cas « 
 
La première question que je me suis posé : «  Comment se fait-il que des responsables nazis soient encore en vie ? « 

Puis j’ai fait le calcul : Madame Irmgard Furchner avait donc à peine 20 ans en Mai 45 quand se termine la guerre. Une jeune femme de 20ans en 1945 donc en 1933 quand le parti NAZI fait main basse sur l’Allemagne puis le reste de l’Europe, c’était une enfant de 8 ans. Une enfant de 8 ans qui sera élevée dans l’implacable propagande nazie.

J’ai fait une recherche rapide pour savoir si cette personne avait consacré sa longue vie à la propagande des idéaux nazis, telle la femme et la fille d’Himmler. Je ne trouve que dans ‘ La Dépêche ‘  d’autres renseignements que sa fuite avant son procès : Irmgard Furchner, âgée alors de 18 à 19 ans, était secrétaire d’un camp de concentration nazi, et officiait comme dactylographe du commandant du camp, Paul Werner Hoppe, entre juin 1943 et avril 1945. ‘’Elle tapait à la machine les ordres d’exécution’’( il lui est arrivé d’apposer ses initiales sur ces documents )

Dois-je rédiger des pages et des pages pour  expliquer ce que ce simple paragraphe qui précède  exprime clairement pour tout individu sensé Ou, me contenter d’une pointe d’humour ?  Je me rappelle avoir lu au sujet d’un saint martyr de 3 mois ou peut-être 3 ans,  dans les premiers siècles de l’ère chrétienne, d’en avoir ri, en m’interrogeant si on pouvait avoir un libre arbitre et une conscience religieuse à cet âge !!! 
 
Madame Irmgard Furchner pouvait-elle avoir une conscience, de quelque nature, dans le monde dans lequel elle avait grandi ?
 
Aussi je me demande s’il n’y a pas là, un recours abusif au système judiciaire. Il serait bon de s’en inquiéter car dénaturé, il est en train de tomber inévitablement de son socle.
 
Il est certain que depuis quelques décennies notre système judiciaire et notre pouvoir législatif est sollicité pour exhumer et condamner le fonctionnement des sociétés au cours de l’Histoire. En y regardant bien, ce phénomène est purement occidental. Il ne m’est pas parvenu à ce jour d’échos venant d’autres états qu’en ’occident ‘. Au sein des pays occidentaux, il y en a même qui lui donnent une part bien plus importante que d’autres…
 
Le cas de Madame Furchner est une aubaine pour ceux qui veulent faire ‘la grande lessive ‘ de notre passé, notre histoire, notre civilisation. Ceux-ci donnent à mes yeux un tour lamentable à leur combat. La compassion chrétienne, dont ils reprochent à Irmgard Furchner d’avoir été totalement dépourvue, ils en manquent complètement tant ils sont  assoiffés de faire triompher leur vision.
 
Ce combat qui consiste pour des petits-enfants, arrière-petits enfants, de réclamer poursuites, justice, condamnations voire réparations en raison d’exactions subies par leurs aïeux, n’est pas sans rappeler l’attitude des catholiques vis-à-vis des juifs pour avoir commis le crime d’avoir fait crucifier Jésus. Des siècles témoignent de l’horreur qui en a résulté.

Aussi, je ne me contenterai que de cet exemple…
 
Puisqu’ il faut s’engager dans des combats, ne serait-il pas plus opportun de le faire pour ceux qui devraient nous aider à protéger notre avenir ?
 
Dans la même semaine, j’ai suivi sur la chaîne arte un dossier sur «  La caviar connexion «  où était révélé comment les dictatures infiltrent et érodent les bases même de nos valeurs européennes avec le soutien de certains de nos représentants. J’en viens à constater qu’ il manquera toujours des bras et des cerveaux pour des combats nous permettant de protéger nos valeurs qui sont celles d’une minorité dans un monde globalisé, aux technologies qui sont de plus en plus utilisées pour manipuler des masses d’individus semblables à celle où Madame Irmgard Furchner a été enrolée dès son enfance.
 
 
 
Irmgard FURCHNER: A trial set for October 19, 2021, which reveals the unconscious demolition of the institutions that are the foundation of our free world
 
This week, I am challenged by an event which, under the guise of the infallibility of justice in Western societies, reveals an absurd manipulations.
 
On France 24, I heard more than once: « A 96-year-old former concentration camp secretary fled as the opening of her trial approached, only to be found a few hours later, provoking astonishment in the court where she must answer for complicity in murder in more than 10,000 cases. »
 
The first question I asked myself was: « How is it that Nazi officials are still alive?  »
 
Then I did the calculation: Ms. Irmgard Furchner was barely 20 years old in May 1945 when the war ended. She was a young woman of 20 in 1945; so in 1933, when the NAZI party took over Germany and the rest of Europe, she was an 8-year-old child. An 8-year-old child who would be raised under the relentless Nazi propaganda.
 
I did a quick search to find out if this person had dedicated her long life to the propaganda of Nazi ideals, such as Himmler’s wife and daughter. I only found information in « La Dépêche. »  When Irmgard Furchner was 18, she was secretary of a Nazi concentration camp, and worked as typist for the camp commander, Paul Werner Hoppe, between June 1943 and April 1945.  »She typed out the execution orders » ( and happened to put her initials on the documents ).
 
Do I have to write pages and pages to explain what this simple paragraph above makes clear to any one with common sense ?  I remember reading about a holy martyr of 3 months or maybe 3 years old, in the first centuries of the Christian era, and laughing about it, wondering if one could have free will and a religious conscience at that age!
 
Could Mrs. Irmgard Furchner have had a conscience, of any kind, in the world in which she had grown up?
 
I also wonder if there is not an abusive recourse to the judicial system. It would be good to be concerned about it because denatured, it is inevitably falling from its base.
 
It is certain that for several decades our judicial system and our legislative power has been solicited to exhume and condemn the functioning of societies throughout history. If we look closely, this phenomenon is purely Western. To date, I have not heard of it in any other country than the West. Within the Western countries, there are even some that give it a much more importance than others…
 
The case of Mrs. Furchner is a godsend for those who want to do the « big wash » of our past, our history, our civilization. In my opinion, they are taking a wrong turn. The Christian compassion, which they reproach Irmgard Furchner for lacking, they lack themselves, so thirsty are they to make their vision triumph.
 
This combat, which consists of grandchildren and great-grandchildren, who demand prosecution, justice, condemnation and even reparations for the exactions suffered by their forebears, is not unlike the attitude of the Catholics towards the Jews for having committed the crime of having Jesus crucified. Centuries of history bear witness to the horror that resulted.
So I will limit myself to this example…
 
Since we must engage in battles, would it not be more appropriate to do so for those who should help us protect our future ?
In the same week, I followed on the channel Arte a program on « The caviar connection, » where it was revealed how dictatorships infiltrate and erode the very foundations of our European values with the support of some of our representatives. I have come to realize that there will always be a shortage of arms and brains to fight to protect our values, which are those of a minority in a globalized world, with technologies that are increasingly used to manipulate masses of individuals similar to the one in which Mrs. Irmgard Furchner was enrolled as a child.