« Emplastik & Torticolis », de Patrick Mathelié-Guinlet

Emplastik

Les mouettes rieuses ont cessé
de rire à gorge déployée
car trop de plastique a bouché
le fond de leur petit gosier…

Si amère est leur destinée
puisqu’elles n’ont pas digéré
le pois(s)on qu’elles ont mangé…
La mer est tellement polluée !

Non, ce septième continent,
ce n’est pas du tout l’Antarctique
mais plutôt “l’Enplastik” flottant

au gré des courants et des vents
à la surface d’un océan,
hélas plus vraiment Pacifique…


Torticolis

De tous les coups tordus
assénés par la vie,
toujours je me méfie…
Couché seul dans le lit,
j’attrape un cou tordu
nommé torticolis
juste en dormant la nuit !

Et si la nuque est raide
et la posture laide,
reste souple l’esprit
assez pour fournir l’aide
dont a besoin l’ami
car l’entraide délie
les muscles endoloris…

Qu’on me traite de fou
ou bien de casse-cou,
quand le vent des ennuis
souffle et courbe son dos,
ainsi qu’écrit l’aède
un homme est ce roseau
que la tempête plie
mais qui jamais ne cède
tant qu’il garde l’envie !

Patrick MATHELIÉ-GUINLET