Élections et électoralisme en Martinique : Début éclairant des municipales…

—RS n° 422 lundi 24 novembre 2025 —

Depuis quelques mois (et pour certain·e·s depuis… toujours en fait), petites et « grosses » écuries électorales affûtent leurs armes. Plus exactement, ils et elles bichonnent leurs chevaux en couvrant de boue ceux des autres concurrents. Ceci étant, on ne saurait raisonnablement jeter l’anathème sur celles et ceux qui entendent concourir aux élections. On dit même, dans certains milieux, peu experts dans l’habillage des ambitions personnelles, qu’on va pour « tenter sa chance ».

Réduire la politique au combat électoral est une tendance forte. On peut, on doit penser autrement, mais quand la lutte armée n’est pas à l’ordre du jour, l’électoralisme a des circonstances atténuantes.

En outre, il convient de faire la distinction entre électoralisme et participation aux élections. L’électoralisme consiste à faire croire que la clé de l’émancipation réside dans l’élection de soi-même, avec ou sans ses parents, ami·e·s et allié·e·s. L’électoralisme, c’est aussi tout subordonner aux élections. C’est jeter aux orties les programmes, dans la propagande comme dans la construction des alliances. (On pourrait ajouter que le refus systématique des élections n’est pas mieux que l’électoralisme, mais cette position, plutôt marginale, n’est pas le sujet ici.)

Dans les premières propagandes électorales actuellement entendues ou lues en Martinique, ce qui frappe c’est d’abord la vacuité. La critique des municipalités en place est évidemment un sport légitime. Beaucoup d’entre elles n’ont du reste pas usurpé les volées de bwa lépini qu’elles reçoivent à chaque période électorale. Mais, doit-on s’embarquer dans les écuries d’en face… ou d’à côté, simplement parce qu’elles proclament à tue-tête : « nous serons plus honnêtes, plus sincères, plus efficaces, plus dynamiques, plus jeunes, etc., etc., etc ».

Jadis, il y avait, assez souvent, pour identifier une équipe postulant aux responsabilités, un positionnement sur le pouvoir politique en France et sur les raclures de pouvoir en Martinique, une affirmation sur le « statut » politique qu’on se donnait comme horizon, une présentation des classes sociales que l’on ambitionne de défendre et celles que l’on combat… Tout cela, lorsque c’est fait, permet de comprendre les mesures que l’on propose, les procédures et les mécanismes que l’on envisage de mettre en place pour que les diverses promesses aient un sens que les masses puissent retenir pour s’orienter et contrôler. Dire quelles procédures on veut mettre en place contre la corruption vaut mieux que bien des diatribes sur les corruptions du moment.

Dans la campagne électorale déjà commencée, on en est assez loin. Un petit exercice utile et amusant auquel on peut se livrer ces jours-ci dans telle ou telle ville : demander aux candidat·e·s ce qui les oppose exactement aux édilités en place. Cela peut réserver des surprises !

A suivre, évidemment.

Samedi 29 novembre : Nouvelle action pour la Palestine 

L’appel dont on lira des extraits ci-dessous à une double particularité : d’abord, il intervient après le soi-disant cessez-le-feu décidé par Trump et bafoué par les assassins qui règnent sur Israël et ensanglantent la région.

En outre, en plus d’être signé par plusieurs organisations de Martinique, il est commun aux solidaires de Guadeloupe et de Guyane.

Cette coordination est un atout pour la suite qui, malheureusement, sera longue !

Solidarité avec le peuple palestinien !

29 novembre : journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien

La paix ne règne pas en Palestine. Malgré les accords dits de cessez-le-feu, les armes israéliennes continuent de tuer chaque fois que le gouvernement sioniste le décide. La moitié de la bande de Gaza reste sous le contrôle absolu d’Israël. Près de 10 000 Palestinien·ne·s (enfants compris) croupissent dans les geôles israéliennes sans avoir bénéficié d’un jugement dans les normes.

L’aide humanitaire, encore entravée, est tragiquement insuffisante.

En Cisjordanie, les occupations de terres et de logements, la répression, les attaques criminelles des colons soutenus par l’État israélien continuent contre les familles palestinien·ne·s contraintes à l’errance.

Les plans de nettoyage ethnique de la Palestine ne sont pas abandonnés.

Le droit du peuple palestinien à élire ses représentant.es, à s’administrer, à assurer sa sécurité est nié au profit d’une future autorité pilotée par l’impérialisme et ses valets.

Tout ce que le peuple palestinien a pu arracher, il le doit à sa propre résilience, à sa propre résistance et à la solidarité internationale des peuples.

Cette solidarité reste indispensable pour imposer :

•⁠ ⁠Le respect des droits du peuple palestinien reconnus par les instances internationales (ONU, CPI, CIJ).

•⁠ ⁠La fin du génocide

•⁠ ⁠L’arrêt des ventes d’armes à Israël

•⁠ ⁠La libération des prisonniers

•⁠ ⁠La fin de toutes les entraves à l’aide humanitaire

•⁠ ⁠L’arrêt de la colonisation et l’autodétermination du peuple palestinien

•⁠ ⁠L’application du droit au retour des réfugiés

•⁠ ⁠La fin de l’apartheid et l’égalité de tous les habitant·e·s de la Palestine

•⁠ ⁠Des sanctions contre Israël et les complices du génocide.

Les organisations soussignées sont déterminées à renforcer leurs actions de solidarité et demandent à la population de répondre à leurs appels.

En MARTINIQUE, SAMEDI 29 NOVEMBRE. Rendez-vous à 17h devant bibliothèque Schoelcher à Fort-de-France.

En GUYANE, SAMEDI 29 NOVEMBRE, prise de parole publique lors du festival Alternayana.

En GUADELOUPE, SAMEDI 20 DÉCEMBRE. À Pointe-à-Pitre.

Halte au bellicisme criminel des USA dans la Caraïbe !

Bas les pattes devant le peuple vénézuélien !

Un nouveau pas est franchi dans les menaces de guerre de Trump contre le Venezuela, et peut-être même la Colombie. Après les déclarations des chefs fascisants des USA annonçant l’intervention de la CIA pour renverser Maduro, après l’assassinat extra-judiciaire de près d’une centaine d’occupants de bateaux accusés sans la moindre preuve, d’être des trafiquants de drogue, une véritable armada US est installée aux abords du Venezuela et de la Colombie. Dernier arrivé, le plus grand porte-avions nucléaire du monde. Un haut gradé de l’administration militaire US vient de déclarer : la table est dressée pour l’opération d’invasion du Venezuela.

Les motifs invoqués pour l’agression programmée ne sont que des grossiers prétextes. Le dictateur qui règne sur les USA prétend vouloir la démocratie au Venezuela. Incapables de lutter contre les drogues de toutes sortes aux USA, les menteurs de Washington inventent une prétendue complicité de Maduro avec les trafiquants.

Ces prétextes bidons ne trompent personne. En réalité, seul le pétrole et les ressources naturelles de la région intéressent Trump, à moins qu’il s’agisse surtout d’une manœuvre de diversion, pour détourner l’opinion de ses problèmes domestiques.

Tous les peuples de la Caraïbe, y compris le peuple trinidadien – malgré la honteuse position de son gouvernement de laquais de Trump-, sont opposés aux manœuvres guerrières du gouvernement US.

À BAS L’IMPÉRIALISME US !

TROUPES D’OCCUPATION DEHORS DE LA CARAÏBE !

SOUTIEN TOTAL AU PEUPLE AGRESSÉ DU VENEZUELA !