Demande de suspension des O.Q.T.F. à l’égard des migrants et migrantes d’Haïti en Martinique

— Assoka97200@laposte.net —

Ces derniers jours les organes de presse se sont fait l’écho de la situation humanitaire et politique que connait Haïti.
Il y a plus d’une semaine l’Assoka & envoyé un courrier au préfet de la Martinique, par voie électronique. A ce jour l’association n’a pas reçu de réponse à cette lettre. Aussi l’Assoka rend-t-elle cette lettre publique, espérant que par là Le Préfet soit informé de la situation que vivent les émigré.es d’origine haïtienne en attente d’une réponse à leurs demandes de régularisation.

Fort-de -France le 11 mars 2024
M. le Préfet de la Martinique
Préfecture
Rue Victor Sévère
97200 FORT-DE-FRANCE

Objet : Demande de suspension des OQTF à l’égard des migrants et migrantes d’HaIti en Martinique

Monsieur le Préfet

Une fois de plus l’Assoka, accompagnant les migrant.es  vient vous demander de surseoir aux décisions d’OQTF à l’égard des migrants et migrantes d’Haïti qui souhaitent régulariser leur situation auprès des services préfectoraux de la Martinique, qui , engorgés , ne peuvent que délivrer des récépissés à validité limités, ne peuvent que fixer des rendez-vous à échéance de plusieurs mois mettant de fait ces dernier.e.s en situation d’illégalité , les délais étant dépassés.

Nous avions demandé un moratoire après le terrible tremblement de terre de 2010 , alors que le président Sarkozy avait survolé Haïti. Vainement

Nous avions demandé une suspension des mesures d’expulsion pendant la période de la crise sanitaire mondiale du Covid. En vain. Des charters avaient décollé de la Guadeloupe.

Aujourd’hui, force est de constater que des menaces de mort pèsent sur tout.e ressortissant.e d’Haïti qui serait sous le coup d’une OQTF exécuté sciemment

Le haut-commissaire des Nations-Unis pour les droits de l’homme dénonce « une situation insoutenable pour le peuple haïtien », à l’instar du conseil de sécurité de l’ONU. L’ambassadeur de France en Haïti , M.Fabrice Mauriés, déclare qu’il y a urgence à agir : « la situation en Haïti est très grave, peut-être la plus grave depuis des années ».

La loi asile et immigration du 26 janvier 2024 vous accorde une autonomie sur certains points, que l’on dira discrétionnaires, pour la délivrance des titres aux travailleurs et travailleuses sans papiers. Dans l’attente de réponse à leur demande, les migrant.e.s survivent dans des conditions déplorables, ce qui ne nous semble pas digne d’un pays réputé pour son accueil.

Aussi, nous souhaitons vous rencontrer dans les meilleurs délais afin d’en débattre et de trouver des solutions pour ces frères et sœurs Caribéens en souffrance dans notre pays.

Dans l’attente, recevez Monsieur le Préfet, nos respectueuses salutations.

Pour l’ASSOKA,