Quand vient l’heure de commémorer la rafle du Vel’d’Hiv’, les juifs ne dansent pas.
Ils s’enveloppent dans un lourd manteau d’affliction ; ils se tiennent raides ils égrènent un à un, dans une litanie interminable, le nom des ancêtres déportés et gazés. Non, le juif ne danse pas dans ces moments-là. Il marque un lourd et profond silence ; il laisse planer l’aigle noir du souvenir sur la mémoire des disparus.
Et la France, et son président le premier, se tait, s’arrête, marque le pas, respecte, compatit ; Entre en profonde contrition. Pas un rire inconvenant, pas un semblant de liesse. Le ciel est lugubre, et les visages scellés dans le marbre du recueillement !
Ne sont-ils pas respectueux, respectables et respectés ?
Les juifs ne dansent pas au souvenir de leurs frères massacrés, non ! Ils se recueillent, s’abîment dans la contrition, portent la force d’un deuil rude qui saura les rendre plus soudés pour vivre et survivre dignes ! Comme ils ont raison !
Les nègres eux, sommés de séduire, coupables d’être fils de vaincus, donnent des gages de loyauté.