Maladies cardio-neuro-vasculaires : Un défi de santé publique aux inégalités géographiques marquées
Les maladies cardio-neuro-vasculaires, notamment les accidents vasculaires cérébraux (AVC), les infarctus et les insuffisances cardiaques, continuent d’être une cause majeure de mortalité et d’hospitalisation à travers la France, en particulier dans les territoires d’Outre-mer. Un constat particulièrement inquiétant en Martinique, où les taux de mortalité liés aux AVC restent alarmants.
Une situation inquiétante en Martinique
Une récente étude de Santé Publique France, publiée le 30 juin, souligne les disparités régionales frappantes dans l’impact des maladies cardio-vasculaires. Si ces pathologies représentent la deuxième cause de mortalité en France avec près de 140 000 décès par an, la Martinique se distingue par des taux de mortalité, d’hospitalisation et de prévalence liés aux AVC bien supérieurs à la moyenne nationale.
En effet, le taux d’incidence hospitalière pour les AVC en Martinique atteint 295 hospitalisations pour 100 000 habitants, contre 231 pour l’Hexagone. Cela représente en moyenne 903 hospitalisations par an, un chiffre qui met en lumière l’ampleur du problème. Pourtant, l’île présente des taux plus faibles en ce qui concerne les cardiopathies ischémiques (235 hospitalisations contre 459 en France) et l’insuffisance cardiaque (299 hospitalisations contre 344 en France).