— Collectif —
Les sociétés de journalistes de plusieurs médias, dont « Le Monde », déplorent un texte qui, en limitant la diffusion d’images des forces de l’ordre, « ne peut qu’attenter à la liberté d’informer »
« Protéger ceux qui nous protègent ». Tel est l’objectif affiché par les promoteurs de l’article 24 de la proposition de loi « pour une sécurité globale », qui doit être examinée à l’Assemblée nationale à partir du 17 novembre. Mais, au-delà des discours, cette mesure, qui vise à limiter la diffusion d’images des forces de l’ordre, ne peut qu’attenter à la liberté d’informer – celle des journalistes, et plus généralement celle de tout citoyen.
D’inspiration gouvernementale revendiquée, cet article créerait un nouveau délit : serait punie d’un an de prison et de 45 000 euros d’amende la diffusion, par tout moyen, de « l’image du visage ou tout autre élément d’identification » – à l’exception du numéro de matricule, dit « RIO » – d’un policier ou d’un gendarme en intervention, quand cette diffusion a pour but « qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique ».
Les rapporteurs du texte affirment qu’une telle disposition ne trouverait à s’appliquer qu’à des diffusions clairement malveillantes, visant à provoquer des violences à l’encontre de membres des forces de l’ordre, et qu’« il ne s’agit en aucun cas d’empêcher les journalistes de travailler » ou d’attenter « au droit d’informer des journalistes ou des citoyens ».

A l’occasion du cinquième anniversaire de l’attentat contre
« Bal tragique à Colombey, 1 mort » : c’est ce qu’a titré l’hebdomadaire « Hara-Kiri » lorsque le général de Gaulle meurt. C’est à la suite de cette une que le journal sera interdit par Raymond Marcellin, ministre de l’Intérieur de l’époque. Motif ? C’est une publication « dangereuse pour la jeunesse ».
Dans un lycée d’Île-de-France, un collectif de professeurs s’est réuni derrière une lettre lue aux élèves en hommage à Samuel Paty. Ils dénoncent les ravages de l’islamisme et réaffirment des principes républicains. Une lettre que Marianne publie. 
L’Assemblée nationale a adopté jeudi le budget du ministère des Outre-mer pour 2021, qui s’élève à quelque 2,43 milliards d’euros, en augmentation «sensible» de 2,5% à 2,43 milliards par rapport à 2020, selon le gouvernement.
Si elle était incontestablement justifiée dans la première phase de la pandémie de la Covid 19 du fait de l’impréparation du pays face à la brutalité du phénomène, la décision de ce nouveau confinement national étendu à la Martinique provoque une incompréhension largement partagée dans la population.
Monsieur le Premier ministre, Interrogé sur TF1, vous avez tenu des propos au sujet de la colonisation qui raisonnent comme un aveu : celui d’une France, qui au-delà de la reconnaissance symbolique du crime contre l’humanité que constitue l’esclavage, affiche le déni de repentance, pour ne jamais répondre au besoin vital de reconnaissance et de réparation des millions de victimes de la colonisation.
L’utilisation de pesticides en Martinique a empoisonné durablement les sols et les personnes, notamment des ouvrières et ouvriers agricoles en contact direct avec les produits utilisés dont la nocivité était connue.
ENTRETIEN – La gauche américaine ne fait pas l’effort de s’informer sur la laïcité française et plaque la grille de lecture du «racisme systémique» sur une réalité française très différente, déplore le journaliste américain Thomas Chatterton Williams.
Fort-de-France, le 31 octobre 2020.
Monsieur le Président,
C’est désormais une évidence : une autre agriculture est souhaitable et attendue.
Le philosophe Pierre-André Taguieff revient sur les origines d’un concept qu’il a contribué à forger. Selon lui, les usages polémiques discutables du terme ne doivent pas empêcher de reconnaître qu’il désigne un véritable problème : la collusion entre des groupes d’extrême gauche et des mouvances islamistes de diverses orientations.
Samuel Paty, professeur d’histoire dans un collège de Conflans-Sainte-Honorine, a été décapité pour avoir illustré ses propos sur la liberté d’expression, en montrant deux caricatures du prophète Mahomet. Ces dessins sont une nouvelle fois au cœur d’une polémique, alors que la caricature française est issue d’une longue tradition.
Il incarne, héroïque, non seulement la liberté d’expression mais, sacro-sainte, la liberté d’éducation.
Les principes fondamentaux de la République et le peuple français ont à nouveau été attaqués le 16 octobre 2020 par un attentat islamiste d’une barbarie insupportable. Un enseignant d’histoire-géographie a été décapité dans les rues de Conflans-Sainte-Honorine pour avoir illustré un cours sur la liberté d’expression en présentant aux élèves des caricatures publiées dans le journal Charlie Hebdo. Le Grand Orient de France tient tout d’abord à exprimer sa solidarité et son soutien sans faille à la famille de la victime et aux enseignants. Mais si la consternation et l’émotion sont immenses, il est aussi du devoir des francs-maçons du Grand Orient de France de contribuer avec force et vigueur à l’unité nationale qui doit faire face à l’islamo-fascisme qui, depuis 2012, tue, tue et tue encore dans les rues, les rédactions, les magasins, les salles de spectacles, un stade, une église et les administrations de France.
Les treize régions de France ont annoncé la diffusion d’un livre de caricatures politiques et religieuses dans les lycées, à la suite de l’assassinat de l’enseignant Samuel Paty.
La loi n° 2018-1244 du 27 décembre 2018 visant à faciliter la sortie de l’indivision successorale et à relancer la politique du logement en outre-mer, dite « loi LETCHIMY », ne prévoit pas de décret d’application.
Un hussard est tombé. Sa tête a roulé. Dans ce pays, on a décapité des rois et des tyrans, quelques révolutionnaires. Qui aurait cru qu’un enseignant perdrait la sienne, quarante ans après l’abolition de la peine de mort, pour avoir voulu faire réfléchir ses élèves ?
On le sait, la liste Ensemble pour une Martinique nouvelle (EPMN) conduite par Serge Letchimy, dernier président de la défunte région, était largement favorite à l’élection des 3 et 16 décembre 2015 de la nouvelle collectivité territoriale de Martinique (CMT). On a pu dire que les habits de président de cette collectivité avaient été inspirés par le successeur d’Aimé Césaire, et à ses mesures. Le président du Parti progressiste martiniquais (PPM) avait en face de lui un vieil et redoutable adversaire, Alfred Marie-Jeanne. Mais il avait battu ce dernier aux élections municipales de Fort-de-France, en 2001, et aux élections régionales de 2010. En outre, ce dernier pouvait paraître fatigué sous le poids de l’âge et de ses nombreux combats politiques. Par ailleurs, Serge Letchimy avait su, par le biais de l’EPMN, obtenir l’adhésion de plusieurs maires notamment de droite et paraissait pouvoir compter sur la quasi-totalité des réseaux qui structurent la société civile martiniquaise. Il avait donc de bonnes raisons de croire à la victoire facile.
Christophe Prochasson, président de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), était conseiller éducation à l’Élysée au moment des attentats de novembre 2015. Il estime aujourd’hui que les professeurs sont souvent « abandonnés » par l’institution.