Catégorie : Politiques

Libérez Le R !

Halte à la répression judiciaire et au mépris colonial !

— Communiqué de Combat Ouvrier —

Toutes et tous au rassemblement, Palais de justice de Fort de France, lundi 30 décembre 2024 dès 13H

Voilà un mois que Rodrigue Petitot, leader du RPPRAC et du mouvement contre la vie chère a été kidnappé sur son lieu d’habitation par la police, puis jeté derrière les barreaux de la prison de Ducos.

Petitot n’a pas volé. Il n’a tué ni blessé personne. Ce n’est ni un empoisonneur, ni un criminel !

Il a été jeté en prison le 26 novembre dernier suites aux déclarations dans lesquelles il exigeait le départ du préfet de Martinique et demandait aux maires de fermer les mairies en soutien.

Son crime est d’avoir parlé « d’attaques politiques » dans une vidéo.

Une incarcération pour des déclarations, au mépris du plus élémentaire droit d’expression, c’est de la discrimination et de l’acharnement ! Parce que Petitot est un « petit colonisé », exploité, noir et contestataire du pouvoir colonial !

L’Etat et ses représentants, préfet et procureure en tête, au service des grands possédants, ont recours à des méthodes répressives rappelant celles employées aux Antilles contre les militants anticolonialistes ou simplement jugés rebelles dans les années 60 : Ordonnance de 1960 et mesures d’éloignement contre des militants communistes ; Procès contre les militants de l’OJAM en 1963.

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« Nouvelle-Calédonie : l’invraisemblable verdict»,  par Olivier Pighetti

Hienghène, 5 décembre 1984 : Massacre, procès et mémoire d’une tragédie calédonienne

Disponible jusqu’au 29/12/2024 sur FranceTV

Le 5 décembre 1984, dans la vallée de Hienghène, un drame sanglant bouleversa la Nouvelle-Calédonie et marqua durablement les mémoires. Dix Kanaks, militants indépendantistes, furent abattus dans une embuscade tendue par un groupe de caldoches. Ce massacre, véritable paroxysme des tensions politiques et ethniques de l’époque, cristallisa les divisions au sein de l’archipel et précipita une série d’événements violents qui marquèrent la fin des années 1980.

Un contexte explosif : tensions politiques et fractures sociales

Au début des années 1980, la Nouvelle-Calédonie est le théâtre d’un affrontement entre deux visions irréconciliables : l’indépendance pour les Kanaks, portée par le FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste), et le maintien de l’archipel dans le giron français, défendu par les Européens, majoritairement caldoches. À cette époque, les Kanaks revendiquent non seulement leur souveraineté, mais aussi la reconnaissance des injustices historiques subies depuis l’instauration de la colonisation française en 1853.

Dans ce climat déjà tendu, les élections territoriales prévues pour le 18 novembre 1984 deviennent un catalyseur de violence.

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Rue Oudinot, le Petit Matignon des Outremers

— Par Yves-Léopold Monthieux 

La question se pose régulièrement de savoir pourquoi il y a un ministre des Outremers (ex-DOM – TOM) puisque nous sommes Français ? Autrement dit, une bonne administration des pays dits des Outremers ne peut elle pas se passer d’un organe de liaison ? La coordination de la gestion de l’outremer par un même département ministériel serait-elle intellectuellement inepte et techniquement inopérante ? En réalité, pour ceux qui conceptualisent cette idée, elle est politique. Même si le bon sens apparent conduit de nombreux candides à y adhérer.

Dès lors, faudrait-il supprimer l’étape du ministère pour permettre aux représentants de l’Outremer de traiter des affaires de leurs pays respectifs directement avec les ministères thématiques ou directement avec le Premier ministre ? En réalité, placé auprès du Premier ministre, ce cabinet ne serait-il pas l’équivalent du ministère des Outremers, qu’il soit hébergé à Matignon ou à la rue Oudinot ?

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Mayotte meurtrie ! Mayotte humiliée, Mayotte en colère !

Le n° 376  de « Révolution Sociliste », journal du GRS —

Les images sont terribles, et on n’en a aucune du reste des Comores. La solidarité doit aller à toutes les victimes de l’archipel. La réflexion, elle, doit aller audelà de l’urgence immédiate qu’il faut, bien sûr, traiter en priorité. Le geste par la CTM du vote d’une solidarité financière d’urgence, serait utilement suivi d’une coordination avec les autres territoires coloniaux.

On pourrait gloser sans fin sur le côté artificiel du rattachement de nos destins réciproques, en arguant de la géographie. Mais, la réalité réelle est que nous sommes légitimement touchés par la tragédie vécue par un peuple que la France a décidé de garder sous sa tutelle coloniale, malgré les décisions internationales. Et nul n’ignore que, par la logique des dynamiques historiques et administratives, un nombre non négligeable de Martiniquais, de Guadeloupéens vivent, provisoirement ou pas, dans ce lointain territoire.

La goujaterie de Macron, humiliant les Mahorais·e·s avec des propos suffisamment commentés pour qu’on ait besoin de les répéter ici, ignore cette règle élémentaire : le pays qui a décidé de s’adjoindre un autre, quelle que soit l’opinion que l’on a du consentement des habitant·e·s de l’endroit, peutil s’exonérer des obligations découlant de cette annexion ?

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Valls , ministre des outre-mer : une « sinistre » nouvelle !

— Communiqué de la CGTM —

Après la désignation de Manuel Valls comme ministre des outre-mer

Vendredi 13 décembre 2024, Bayrou a été désigné Premier Ministre. Il remplace Michel Barnier après le vote de censure qui a fait tomber le gouvernement de ce dernier le 4 décembre 2024.

Lundi 23 décembre 2024, Bayrou a désigné comme ministre des outre-mer Manuel Valls, un aventurier politique depuis ses différents échecs pour être président de la république, maire de Barcelone, député et membre à part entière du parti de Macron. Valls est le 8ème ministre des outre-mer de Macron !

Cette désignation n’est pas un honneur fait aux populations de ces différents pays. Elle montre plutôt le mépris que Macron et Bayrou témoignent à leur égard en nommant un homme ayant un tel parcours politique. La seule et unique préoccupation de Valls est son intérêt personnel.

Manuel Valls a été ministre de l’Intérieur durant le mandat de François Hollande. A ce poste, ses prises de position n’avaient rien à envier à celles de Retailleau dont il est maintenant le collègue.

Manuel Valls a ensuite été le Premier Ministre de François Hollande et son ministre de l’économie était un certain … Emmanuel Macron.

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« Le désir d’exister », un film de Laure Martin Hernandez et Catherine Farges

Jeudi 19 décembre – 18h30 | Tropiques-Atrium
Entrée libre (sur réservation au : 0696 38 15 25)
Places limitées

Le désir d’exister est un documentaire poignant réalisé par Laure Martin Hernandez et Catherine Farges. Ce film retrace le parcours exceptionnel de Madeleine de Grandmaison, une figure incontournable de la Martinique, dont l’histoire se confond avec les luttes sociales, politiques et culturelles de son époque. À 85 ans, Madeleine de Grandmaison fait une rétrospective de sa vie à travers ses carnets, dans lesquels elle a consigné ses souvenirs et réflexions personnelles tout au long de sa vie.

Ce documentaire offre un regard intime et profondément humain sur sa trajectoire, de ses modestes origines dans le nord de la Martinique coloniale, à sa montée en puissance en tant que militante, puis à son engagement politique comme députée européenne. En se plongeant dans ses écrits, le film met en lumière les valeurs qui ont guidé son action : la justice sociale, la défense de la condition féminine, l’écologie, et l’importance de la culture.

Lire sur Madinin’Art : L’inacceptable démantèlement de notre système éducatif — Par Madeleine de Grandmaison —

À travers ses mots, Madeleine de Grandmaison révèle ce qui l’a animée tout au long de son parcours : un « désir d’exister », de se faire entendre et de transformer la société.

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Rage et impuissance du pouvoir , la situation nouvelle

Le n° 375 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Le contraste entre l’acharnement répressif sur place, et l’incapacité du pouvoir de garantir le peu qu’il avait promis dans son protocole d’objectifs et de moyens, souligne l’impasse de la situation actuelle.

Le pire qui pourrait nous arriver serait un enlisement sans perspectives ni solutions. Ce n’est pas en diminuant sur les exigences et sur les moyens pour les conquérir, mais au contraire en augmentant l’audace et la cohésion qu’on avancera.

Il faut décrocher l’ouverture d’une nouvelle négociation, il faut acter la fin de la répression et obtenir la libération des emprisonnés, dans un cadre élargi accepté clairement par toutes les parties, et en particulier par le RPPRAC, initiateur de la phase actuelle de la lutte. Les syndicats qui ont cherché l’action commune avec le RPPRAC devraient, selon nous, y travailler.

KREY MOUVMAN POPILÈ MATINIK

VOUS DONNE RENDEZVOUS

Krey Mouvman Popilè Matinik est un regroupement en construction d’organisations de natures, de tailles et d’histoires diverses (des organisations politiques, un syndicat, des associations).

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Trop c’est trop !

— Communiqué de la CGTM —

La justice, celle au service des riches, des patrons (békés, afro descendants, indiens, etc.), et des élus complices, s’est exécutée : Petitot restera en prison en dépit des efforts de ses trois avocats et de la mobilisation populaire.

Il y a quinze ans, la justice n’avait pas poursuivi les békés, notamment de Meillac, en dépit de la provocation le 6 mars 2009 pour amener Mancini, le préfet de l’époque, à faire intervenir les forces de répression. En 2009, la mobilisation était beaucoup plus forte. La grève générale avait gagné les salariés des grandes surfaces. Toutes les grandes enseignes étaient fermées.

C’est cette situation qui avait contraint leurs propriétaires et leurs représentants à s’assoir pour négocier sur les revendications des travailleurs.Aujourd’hui, une telle situation n’existe pas ! Après 6 mois de mobilisation contre la vie chère, les patrons des grandes surfaces n’ont rien lâché sur la baisse des prix. Ils continuent de faire la sourde oreille face aux revendications salariales tout en encaissant le maximum de profits durant la période des fêtes. De plus ils sont confortés par une justice répressive envers Petitot et ses camara des du RPPRAC, initiateurs du mouvement social contre la vie chère depuis le 1er juillet 2024.

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Violences et répression coloniale en Martinique

— Par Alain Limery, porte-parole du CNCP —

Déclaration relative aux violences qui secouent la société martiniquaise et à la répression coloniale qui sévit dans notre pays.

Personne ne saurait nier que notre pays se trouve aujourd’hui dans une zone de graves turbulences : débâcle économique et absence totale de visibilité quant à l’avenir, aggravation des difficultés et de toutes les formes de violences que subit notre Peuple, aiguisement des contradictions entre, d’une part, le Pouvoir colonial et la caste dominante béké et, d’autre part, les Martiniquais et Martiniquaises qui aspirent à l’autodétermination et à l’émancipation.

La responsabilité de l’État colonial français est manifeste quant à la dégradation de la situation de notre pays, comme l’illustrent parfaitement les données rappelées dans la réponse du Président du Conseil Exécutif de la CTM aux propos méprisants tenus par le Préfet à l’encontre des élus Martiniquais. Notre pays est, en effet, victime des politiques de démantèlement s’attaquant aux services publics de santé et d’éducation et des choix faits par le gouvernement français de mener une lutte contre le trafic de stupéfiants à notre détriment.

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Quelle était la situation sociale et politique de la Martinique en décembre 1959 ?

— Par Yves-Léopold Monthieux 

Au moment où la politique de continuité territoriale est plébiscitée et que la dénonciation de ses manquements remonte de toutes parts (RPPRAC, collectivité territoriale, communes, syndicats, partis autonomistes et indépendantistes, parlementaires, maires, patronat), il ne s’agit pas ici de dresser la défense et illustration de l’assimilation. Celle-ci n’en a pas besoin lorsqu’on voit un tel consensus autour d’elle, de la société martiniquaise. Aussi, refusant de jouer “petit bras”, la Martinique veut consommer comme à Paris au prix de Paris, au titre de la continuité territoriale. Il convient juste de tordre le cou à l’antienne soigneusement entretenue qui voudrait que les évènements de décembre 1959 fussent prévisibles, inévitables et quasiment attendus, tant la situation politique et sociale aurait été insupportable. C’est ce qu’on pourrait appeler des “prédictions du lendemain”, celles qui sont savamment annoncées après qu’elles se sont réalisées. En effet, aucun prévisionniste ni aucune gazette de l’époque n’avait décrit une situation aussi désespérante et fait état de signes précurseurs.

La Cinquième république avait un an. Né en 1946, le département avait été créé par la volonté du général de Gaulle et de son gouvernement, au titre des seuls intérêts géopolitiques de la France.

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Haïti : 184 morts à Cité Soleil, un chef de gang lance un massacre en quête de vengeance vaudou

Le week-end du 6 au 7 décembre, un massacre tragique a frappé le quartier de Cité Soleil, à Port-au-Prince, faisant au moins 184 victimes, selon l’ONU. Ce massacre a été orchestré par Monel Felix, un chef de gang puissant, convaincu que la mort de son fils avait été provoquée par un sort vaudou lancé par des habitants du quartier. Cet acte de violence porte à 5000 le nombre de victimes tuées en Haïti cette année, un chiffre effarant, rapporté par Volker Türk, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme.

Les victimes, principalement des femmes et des personnes âgées, ont été victimes de mutilations horribles avant que leurs corps ne soient brûlés en pleine rue, une scène de terreur qui témoigne de la brutalité des violences. Le chef de gang, surnommé Micarnord, aurait agi par vengeance, cherchant à punir ceux qu’il suspectait d’être responsables de la mort de son fils.

Haïti traverse une période extrêmement difficile, marquée par une instabilité politique chronique et une crise sécuritaire due à la présence de gangs armés, responsables de meurtres, d’enlèvements et de violences sexuelles à grande échelle.

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Réplique de Serge Letchimy au Préfet : quand la vérité offense?

 Lire : Le président du Conseil exécutif a adressé le 25 novembre 2024 une lettre officielle au préfet de la Martinique pour réagir aux propos de Jean-Christophe Bouvier.
— – Par Pierre Alex Marie Anne —

Dans le fatras de fausses indignations auxquelles le Président du conseil exécutif de la CTM nous a habitué on relève quelques appréciations pertinentes: «l’État (sous-entendu français) n’a pas de stratégie pour les pays d’outre-mer,confettis d’un Etat colonial qui n’a pas su réinventer sa relation à l’autre»; «l’économie de la Martinique construite sur le mal-développement est une économie de comptoir qui persiste et qui dure »; «le contrôle des prix et des marges en Martinique est d’une insuffisance (de moyens!) chronique» et encore et surtout le constat incontestable que «grandit le sentiment d’insécurité des familles martiniquaises» eu égard à « l’échec de la doctrine d’intervention de l’État qui consiste à protéger l’Europe de la drogue ( lutte contre les narcotrafiquants) et à laisser les pays d’outre-mer en première ligne». Tout ceci, qui méritait d’être dit, est hélas d’une brûlante actualité. satisfecit donc à Mr le PCE pour l’avoir dit.

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L’éphéméride du 9 décembre

Adoption de la Loi de séparation des Églises et de l’État le 9 décembre 1905

La loi concernant la séparation des Églises et de l’État1 est une loi française codifiant la laïcité. Adoptée le 9 décembre 1905 à l’initiative du député républicain-socialiste Aristide Briand, elle est un des actes fondateurs de la sécularisation de l’État, concluant un affrontement violent qui a opposé deux conceptions sur la place des Églises dans la société française pendant presque vingt-cinq ans.

Elle abroge le régime du concordat de 1801, qui est cependant resté en vigueur en Alsace-Moselle pour des raisons historiques (les élus alsaciens en faisaient une des trois conditions d’acceptation de leur rattachement à la France en 1919, sans quoi ils demandaient un référendum, que la France ne pouvait prendre le risque de perdre après une guerre si meurtrière).

Elle fut complétée en 1924 par l’autorisation des associations diocésaines, qui permit de régulariser, 18 ans plus tard, la situation du culte catholique.

Contexte : une séparation douloureuse
Genèse
À la suite de John Locke, les philosophes des Lumières relancent à travers l’Europe du xviiie siècle la question de la séparation de l’Église et de l’État.

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Israël-Palestine, l’impossible coexistence ?

À voir et à revoir sur france.tv.
Série documentaire (2024 – inédite – 3 x 52 min) – Réalisée par Dan Setton – Écrite par Charles Enderlin – Production Zadig Productions – En coproduction avec France Télévisions

Les attaques terroristes et sans précédent du Hamas, le 7 octobre 2023, ont plongé Israël dans une crise inédite et ont fait basculer le Proche-Orient dans un nouveau chapitre sanglant de son histoire, qui bouscule nos sociétés et la géopolitique mondiale.

Parce que le devoir d’informer et la compréhension de l’actualité nécessitent de regarder l’Histoire, France Télévisions propose le documentaire inédit Israël – Palestine, l’impossible coexistence ? sur sa plateforme france.tv et sur France 5. Cette œuvre en trois épisodes, exceptionnellement documentée, écrite par Charles Enderlin, réalisée par Dan Setton, retrace et décrypte l’histoire tumultueuse des relations entre Israël et la Palestine. Un récit éclairant, qui condense la complexité et le temps long du conflit pour permettre à tous de mieux en connaître les racines, en décrypter les enjeux, jusqu’à la crise et aux souffrances actuelles. Et garder l’espoir de la paix.

Un nouveau chapitre sanglant de l’histoire du Proche-Orient s’est ouvert le 7 octobre 2023.

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Outre-mer, puissances mondiales (2024)

Podcast à la demande sur La1ere.francetvinfo.fr

— Par Sarha Fauré —

Les Outre-mer français sont bien plus que des territoires éloignés sur la carte : ils incarnent des enjeux géopolitiques et stratégiques majeurs à l’échelle mondiale. Le podcast Outre-mer, puissances mondiales, réalisé par François-Charles Domergue et présenté par Patrice Férus, vous invite à plonger dans l’univers fascinant et souvent méconnu de ces terres ultramarines, qui, malgré leur petite taille, détiennent des atouts considérables pour la France et jouent un rôle crucial sur la scène internationale.

À travers neuf épisodes de 23 minutes disponibles sur La1ère.fr, ce podcast vous propose une exploration détaillée des Outre-mer, véritables points d’ancrage géostratégiques répartis sur trois océans. Ces territoires, aux confins du monde, offrent à la France un domaine maritime exceptionnel, représentant 97 % de sa zone économique exclusive (ZEE), soit la deuxième plus grande ZEE au monde après celle des États-Unis. Ce patrimoine maritime, accompagné d’importantes ressources halieutiques, minières et d’une biodiversité unique, confère à la France une influence géopolitique sans égale.

Mais ces atouts ne sont pas sans défis. Alors que la France se positionne comme une grande puissance maritime, ses territoires ultramarins se retrouvent au cœur des rivalités mondiales.

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Tout pèp-la sanblé, nou ké fè an Péyi-nèf

— Communiqué du CNCP —

« Tout pèp-la sanblé, nou ké fè an Péyi-nèf ». La première fois que nous avons scandé ce mot d’ordre dans une grande manifestation, c’était à l’occasion d’un défilé du Premier Mai organisé en 1982 qui avait regroupé plus de 2500 personnes en tee-shirt rouge au Robert. Cette mobilisation avait été possible parce que des dirigeants issus du peuple avaient émergé au cours de la grande grève de janvier -février 1974, qui, rappelons-le, avait permis une amélioration spectaculaire des conditions de vie des Ouvriers Agricoles. Ces dirigeants s’étaient aguerris pendant plusieurs années de formation et en construisant, sur de nouvelles bases politiques, des organisations solides telle que l’UGTM. Après les mouvements sociaux qui s’étaient succédé dans les années 70 et pendant les 40 ans qui ont suivi, de nombreuses initiatives ont convergé visant à promouvoir notre langue créole, le bèlè, le fait syndical Martiniquais, le respect de nos racines et de notre identité. Tout cela a contribué à renforcer le niveau de la conscience nationale et la volonté d’émancipation de notre Peuple.
Eh bien ! Nous déployons cette banderole à l’occasion de la rencontre de ce soir, parce que notre organisation est convaincue que l’union de notre Peuple est la condition la plus essentielle pour sauver notre pays dans ce moment de crise majeure qu’il traverse.

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« Le Sel de la mer », un film d’Annemarie Jacir

Mardi 3 décembre à 19h au Teyat Otonom Mawon, Croix-Mission, Fdf

Le Cinéclub Palestine Martinique propose, ce mardi 3 décembre Le Sel de la mer, un fim d’Annemarie Jacir, avec Suheir Hammad, Saleh Bakri, Riyad Ideis.
Titre original Milh Hadha Al-Bahr | 3 septembre 2008 en salle | 1h 49min | Drame, Romance
Synopsis
Soraya, 28 ans, née et élevée à Brooklyn, décide de rentrer s’installer en Palestine, le pays d’où sa famille s’est exilée en 1948. Dès son arrivée à Ramallah, Soraya cherche à récupérer l’argent de ses grands-parents gelé sur un compte à Jaffa mais elle se heurte au refus de la banque. Sa route croise alors celle d’Emad, un jeune Palestinien qui, au contraire d’elle, ne souhaite qu’une chose, partir pour toujours. Pour échapper aux contraintes liées à la situation du pays mais aussi pour gagner leur liberté, Soraya et Emad devront prendre leur destin en main quitte à transgresser les lois. Dans cette course à la vie, ils nous emmèneront sur les traces de leur Histoire en Palestine perdue.
La presse en parle :

20 Minutes par La rédaction
Le tableau tout en contrastes d’un monde déchiré par des conflits ancestraux.

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Le RPPRAC en débat

Bonjour à toute la population Martiniquaise.
Nous sommes aujourd’hui libéré d’un poids, d’un noeud à l’estomac que nous nourrissions depuis le 1er Septembre.
L’incarcération certes provisoire de l’ennemi public numéro 1, le fauteur de troubles nous libère psychologiquement de ce stress qui devenait pesant.

À l’image de Donald Trump qui a créé deux Amériques totalement irréconciliables, nos trois pseudos leaders autoproclamés, nos trois chômeurs, devenus subitement de grands économistes et visionnaires, ont fracturé la Martinique.

Depuis le 1er jour de cette révolution contre la vie chère…pardonnez moi, qu’on devrait plutôt rebaptiser: « pour la vie chère » pour avoir contribué à appauvrir ceux qui étaient déjà dans une grande précarité, et mis aussi en difficultés les classes moyennes, on peut dire qu’ils ont plutôt oeuvrer pour rendre la vie plus chère.

Dans notre histoire, cette lutte aura sans doute été celle qui a créé la plus grande casse sociale de la Martinique, et les Martiniquais n’oublieront jamais le nom des initiateurs du mouvement, ils devront s’en imprégner comme un fardeau lourd à porter tout au long de leur vie.

Paradoxalement ce mouvement qui a fait beaucoup de bruits y compris à l’international, n’a pas eu beaucoup d’adhésions en dehors de deux rassemblements:
Celui avec Kalash ou celui du cantique (Deux rassemblements gratuits précision importante).

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L’éphéméride du 1er décembre

Le Charivari premier quotidien satirique du monde est crée à Paris le 1er décembre 1832

Le Charivari est un journal français et le premier quotidien illustré satirique du monde, qui parut de 1832 à 1937. Fondé le 1er décembre 1832 par Charles Philipon comme un journal d’opposition républicaine à la Monarchie de Juillet, le journal satirique à vocation distractive s’affirma au cours de son histoire tantôt radical, conservateur, républicain ou encore anti-clérical. Ses auteurs les plus notables furent notamment Taxile Delord ou encore Agenor Altaroche et ses caricaturistes les plus marquants furent entre autres Philipon, Nadar, Gustave Doré, Henri Rochefort, Cham et Honoré Daumier. En baisse d’audience, le journal disparaît en 1937, peu de temps après avoir été l’un des périodiques ayant participé à une campagne de calomnie contre Roger Salengro.

Historique
Fondé en 1832, sous le règne de Louis-Philippe, par le journaliste républicain Charles Philipon, il devient rapidement un moyen de communication de l’opposition, dans le même mouvement railleur que l’hebdomadaire La Caricature créé en 1830. Il ridiculise avec entrain la monarchie de Juillet et la bourgeoisie et fut souvent condamné par les tribunaux.

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L’éphéméride du 29 novembre

Le plan de partage de la Palestine est approuvé par l’ONU par le vote de la résolution 181 le 29 novembre 1947

Le 29 novembre 1947, le plan de partage de la Palestine élaboré par le Comité spécial des Nations unies sur la Palestine (UNSCOP) créé par l’ONU, est approuvé par cette dernière à New York, par le vote de la résolution 181.

Illustration : Pavillon du mandat britannique flottant sur ses navires de 1927 à 1948.

La journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien est une journée internationale établie par les Nations unies. Elle est généralement tenue le 29 novembre de chaque année pour marquer l’anniversaire de la résolution 181 qui est le Plan de partage de la Palestine. Cette journée est tenue en accord des mandats donnés par l’assemblée générale avec les résolutions 32/40B du 2 décembre 1977, 34/65 D du 12 décembre 1979, 56/34 du 3 décembre 2001 et autres résolutions.

Ce plan de partage de la Palestine prévoit la partition de la Palestine mandataire en trois entités, avec la création d’un État juif et d’un État arabe, tandis que la ville de Jérusalem et sa proche banlieue sont placées sous contrôle international en tant que corpus separatum.

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Hôtel La Batelière : l’audace ou le naufrage !

— Le n° 372 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Il y a des moments où une autorité, une institution, un pouvoir, doivent prendre une décision dont la portée dépasse largement ce que l’immédiat laisse entrevoir. À première vue, la cour d’appel qui se penchera sur le sort de l’hôtel Batelière n’aura qu’à trancher sur la validité d’un jugement du tribunal de commerce, attribuant ce joyau de l’hôtellerie martiniquaise à un capitaliste plutôt ordinaire malgré ses moyens. En réalité, les trois voies qui se dessinent devant le tribunal reflètent trois visions de l’avenir d’une société et d’un pays.

La première voie : la banalité du mal

M. Vial Collet, affirmant vouloir rénover intégralement l’hôtel, a déclaré au tribunal : « Il serait déraisonnable de penser que les salariés actuels de l’hôtel auront la priorité d’embauche dans l’hôtel rénové ». Le cynisme ici, ne se donne même pas la peine de masquer ses funestes desseins. Que la cour d’appel persiste dans cette voie serait diabolique.

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« L’absence de projets ? Une fausse excuse pour masquer l’incurie de l’État »

Le président du Conseil exécutif a adressé le 25 novembre 2024 une lettre officielle au préfet de la Martinique pour réagir aux propos de Jean-Christophe Bouvier. Lors d’une émission diffusée sur Martinique La 1ère le 20 novembre 2024, ce dernier a remis en question l’existence de projets structurants menés par les élus martiniquais, affirmant que les Martiniquais n’avaient jamais su travailler ensemble pour élaborer un projet d’avenir.

Dans sa lettre, Serge Letchimy fait part de son vif désaccord face à des déclarations qu’il qualifie de « inacceptables, réductrices et infantilisantes ». Selon lui, ces propos ignorent délibérément les efforts collectifs et les initiatives à long terme portées par les Martiniquais depuis plusieurs décennies, et s’inscrivent dans une logique héritée de l’imaginaire colonial. « Comment peut-on sérieusement affirmer que les Martiniquais n’ont aucun projet pour leur avenir ? », interroge-t-il dans son courrier.

Télécharger la lettre

Monsieur le Préfet,

Lors d’une émission diffusée sur Martinique 1″’le mercredi 20 novembre2024, le représentant de l’Etat que vous êtes, a jugé que les Martiniquais n’ont jamais travaillé ensemble à bâtir un projet d’avenir, projet que vous n’auriez jamais vu de la part de leurs élus.

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Le rôle des « intellectuels serviles » dans l’arsenal idéologique érigé par le PHTK néo-duvaliériste

Le rôle des « intellectuels serviles » dans l’arsenal idéologique érigé par le cartel politico-mafieux du PHTK néo-duvaliériste

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Dans un compte-rendu de lecture à la fois rigoureux et sobre, « L’État haïtien et ses intellectuels : socio-histoire d’un engagement politique (1801-1860) », la directrice de la FOKAL, Michèle Duvivier Pierre-Louis, offre un regard particulièrement éclairant sur le livre de Délide Joseph issu de sa thèse de doctorat soutenue en 2014 et qui a été publiée en conservant le titre original de sa recherche doctorale, « L’État haïtien et ses intellectuels / Sociohistoire d’un engagement politique 1801 – 1860 » (Imprimerie Le Natal, Port-au-Prince, 2017). L’article de Michelle Duvivier Pierre-Louis est paru dans l’excellente « Revue d’histoire haïtienne » que publie le Cidihca à Montréal (voir le dossier « La Révolution haïtienne et ses influences dans le monde Atlantique », vol. 1, no 1, 2019). En raison de sa pertinence, nous citons longuement ce texte.

« En livrant au public une version abrégée de sa thèse d’histoire soutenue en avril 2014 à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS-Paris), Délide Joseph nous ouvre un champ où peu d’historiens haïtiens s’étaient jusqu’ici engagés de manière spécifique, celui de la généalogie et du positionnement des deux premières générations d’intellectuels haïtiens.

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A l’appel de Kamel Daoud, mobilisation internationale pour la liberté d’expression et la libération de Boualem Sansal

— Par Jean Samblé —

Kamel Daoud, écrivain franco-algérien et lauréat du prix Goncourt 2024, a lancé un appel vibrant à la solidarité internationale suite à l’arrestation de son ami et confrère Boualem Sansal, survenue le 16 novembre 2024 à Alger. Cette arrestation, confirmée par l’agence officielle algérienne, a immédiatement suscité une mobilisation de la part de nombreux écrivains et intellectuels à travers le monde, notamment des lauréats du prestigieux prix Nobel de littérature tels qu’Annie Ernaux, Jean-Marie Le Clézio, Orhan Pamuk et Wole Soyinka, ainsi que des figures emblématiques du monde littéraire et de la pensée critique, dont Salman Rushdie, Peter Sloterdijk, Andreï Kourkov, Roberto Saviano et Alaa El Aswany. Ensemble, ils se sont joints à l’appel de Kamel Daoud, signant une pétition demandant la libération immédiate de Boualem Sansal, et exprimant leur profonde inquiétude face à cette nouvelle attaque contre la liberté d’expression en Algérie.

Dans son texte, publié dans le journal Le Point, Daoud exprime une « profonde inquiétude » et dénonce la situation dramatique qui prévaut en Algérie, où la liberté d’expression est de plus en plus réprimée par un pouvoir autoritaire.

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La situation en Haïti : un échec de la MMAS

— Par Jean Samblé —

La situation en Haïti est aujourd’hui un véritable casse-tête pour la communauté internationale. Le pays est plongé dans un chaos sécuritaire sans précédent, largement dominé par des gangs armés qui contrôlent une grande partie de la capitale, Port-au-Prince, et son environnement. Alors que la Mission multinationale d’appui à la sécurité en Haïti (MMAS) a été déployée pour lutter contre cette menace, elle est en échec. Seules 400 des 2 500 forces promises sont sur le terrain, une situation alarmante pour le pays et la région. En outre, la MMAS souffre d’un manque crucial de financement et d’équipements, ce qui la rend largement inefficace face à des gangs mieux armés et plus organisés.

La proposition de transformation : une initiative controversée

Le Conseil présidentiel de transition (CPT) en Haïti, dirigé par un gouvernement intérimaire, a donc proposé de transformer la MMAS en une Mission de maintien de la paix menée par les Casques bleus. Une initiative qui fait débat au sein de la communauté internationale, et qui se heurte à l’opposition de la Chine et de la Russie.

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